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Coupe du monde 1974 : la rétro (victoire de la RFA en RFA)

Sébastien Petit

Mis à jour 07/06/2014 à 11:18 GMT+2

En attendant le coup d'envoi de la Coupe du monde, retrouvez les grands moments des précédentes éditions. Aujourd'hui: RFA 1974. Finaliste en 1966 et 3e en 1970, l'Allemagne de Beckenbauer fait forte impression en arrachant la couronne suprême des mains des Pays-Bas.

Franz Beckenbauer et Johan Cruyff pendant la finale de la Coupe du monde 1974 entre l'Allemagne-Pays-Bas

Crédit: Imago

Le bilan

  • Lieu : République Fédérale d'Allemagne
  • Participants : 16
  • Champion : République Fédérale d'Allemagne
  • Matches : 38
  • Buts marqués : 97 (2,55 buts par match)
  • Meilleur buteur :Grzegorz Lato (Pol) 7 buts
  • Affluence : 1 774 022 (46 865 par match)

La finale : RFA - Pays-Bas (2-1)

  • Buts : Neeskens (1ère, sp) pour les Pays-Bas ; Breitner (25e, sp) et Müller (43e) pour la RFA
  • RFA : Maier - Vogts, Schwarzenbeck, Beckenbauer (c), Breitner - Hoeness, Overath, Bonhof - Grabowski, Müller, Holzenbein. Entraîneur : Schoen.
  • PAYS-BAS : Jongbloed - Suurbier, Haan, Rijsbergen, Krol - Jansen, Van Haneghem, Neeskens - Rep, Cruyff (c), Rensenbrink. Entraîneur : Michels.
Peu de temps après les Jeux de Munich, l'Allemagne de l'Ouest est une nouvelle fois au centre du monde en recevant la dixième édition du Mondial, comme ce fut le cas pour le Mexique quatre ans plus tôt. Une aubaine pour la Mannschaft, championne d'Europe en titre, qui rêve de reconquérir la couronne chez elle vingt ans après la première. En face d'elle se dressent les Pays-Bas de Johan Cruyff, que tout le monde voit déjà au sommet. Mais c'est sans compter la tenacité des joueurs du Bayern Munich, fraîchement champions d'Allemagne et d'Europe, et emmenés par son libéro de choc : Franz Beckenbauer. Le football de rêve des Hollandais allait être percuté de plein fouet par le style plus réaliste des Allemands.
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Johann Cruyff, 1974, final de la Coupe du monde

Crédit: Imago

C'est pourtant les Pays-Bas qui ouvrent le score lors de la finale : suite à une faute sur Cruyff, Neeskens marque sur penalty dès la première minute de jeu. Un avantage que les Néerlandais gardent jalousement, jusqu'à chambrer leurs adversaires qu'ils n'apprécient guère. Mais vingt minutes après, Breitner remet les deux équipes à égalité, également sur penalty. Le public allemand exulte lorsque Gerd Müller inscrit le deuxième but allemand avant la mi-temps. Malgré une seconde période d'assauts orange, la RFA tient le choc. Pour Cruyff le génie, c'est la désillusion. Pour Beckenbauer le "Kaiser", finaliste en 66 et 3e en 70, c'est enfin la consécration.

La star : Johan Cruyff (Pays-Bas)

Si le Hollandais n'a pas connu le succès en finale du Mondial 1974, Johan Cruyff aura été la star de cette dixième édition. Nouvel attaquant du FC Barcelone, ce dernier a tout connu au niveau national et européen : triple vainqueur en Coupe d'Europe entre 1971 et 73 avec l'Ajax d'Amsterdam, club avec lequel il aura remporté également six titres de champion des Pays-Bas. Pour sa première saison avec le Barça, le championnat d'Espagne lui sourira même juste avant la Coupe du monde ouest-allemande. Un palmarès qui fit de lui la pierre angulaire des Hollandais, que l'on voyait déjà champions du monde avant l'heure. Mais le génie de Cruyff, qui endossera tous les rôles, de tacticien à sélectionneur en imposant ses choix à l'entraîneur, ne réussit pas à faire triompher les Pays-Bas lors de leur première finale mondiale face à la machine allemande. Comme la Hongrie de Puskas vingt ans plus tôt.
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Johann Cruyff et les Pays-Bas, héros du Mondial 1974 en Allemagne.

Crédit: Imago

Le but : Sparwasser (RDA)

Pour la première fois depuis la séparation des deux Allemagne, RFA et RDA se rencontraient en phase finale de Coupe du monde, lors du dernier match de poule. Le hasard et l'Histoire l'ayant voulu ainsi, ce fut donc à Hambourg le 22 juin 1974, non sans une énorme émotion, que ce match eut lieu. Et malgré une domination incessante, les champions d'Europe en titre et futurs champions du monde s'inclinèrent, pour la première et unique fois du Mondial, sur un but de Sparwasser. L'attaquant est-allemand prit Beckenbauer et Vogts par surprise, en jaillissant entre les deux défenseurs, pour inscrire en force le seul but du match. Un but historique pour une victoire tout aussi forte.
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Sparwasser Coupe du monde 1974

Crédit: Eurosport

Le saviez-vous ?

  • "Les lignes jaillissent de la base, se hissent en formant des spirales et se déploient pour accueillir le monde. A partir des tensions dynamiques apparentes du corps compact s'élève la silhouette de deux athlètes au moment crucial de la victoire" . Tels sont les commentaires de Silvio Gazzaniga, artiste italien qui a conçu la nouvelle Coupe du monde FIFA. Après avoir laissé l'ancienne Coupe Jules Rimet au Brésil, triple vainqueur en 1970, la Fédération Internationale a commandé la création d'un nouveau trophée.
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Trophée de la Coupe du monde

Crédit: AFP

  • Le projet de Silvio Gazzaniga fut choisi parmi 53 autres provenant de sept pays différents. La nouvelle Coupe du monde mesure 36 cm de haut, pèse 4,970 kg et est fait d'or 18 carats. Sur le socle, qui contient deux couches de malachite semi-précieuse, on peut apposer 17 petites plaques portant le nom du pays vainqueur, ce qui laisse de la place jusqu'en 2038. Un chef d'oeuvre qui restera désormais la possession de la FIFA, même si un pays vient à la remporter trois nouvelles fois. Chaque pays vainqueur repart donc avec une réplique en plaqué or. Un trophée que les Allemands ont donc soulevé les premiers.
  • Pour sa première participation en phase finale, Haïti a fait un match remarquable face à l'Italie de Dino Zoff, qui gardait son but inviolé depuis plusieurs matches. Le Haitien Emmanuel Sanon refroidit pourtant la squadra azzurra en ouvrant le score en seconde période. Si les Italiens finirent par remporter la victoire (3-1), l'attaquant haïtien mit fin à 1143 minutes d'invicibilité du portier transalpin.
  • Des dix éditions, celle de 1974 a souffert de la plus faible moyenne de buts inscrits. En 38 matches lors de cette dixième édition, 97 buts furent marqués, offrant une moyenne par match de 2,55 par rencontre.
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L'Argentin Ramon Heredia lors de la Coupe du monde 1974

Crédit: Imago

Le chiffre : 14

Soit le nombre de buts inscrits par Gerd Müller en Coupe du monde en deux éditions : un record qui a tenu jusqu'au 15 réalisations de Ronaldo (entre 1998 et 2006). Just Fontaine reste le joueur celui qui a inscrit le plus grand nombre de buts en une édition (13).
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Gerd Müller Coupe du monde 1974

Crédit: AFP

Les Bleus : La France ne s'est pas qualifiée.

L'équipe-type

Coupe du monde 1974 infographie
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