Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Le Brésil comme on l'aime

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/06/2006 à 23:00 GMT+2

Après un démarrage poussif, le Brésil a passé la surmultipliée pour battre largement le Japon (4-1) à Dortmund. Quand les Auriverde se font plaisir, ils nous régalent. Auteur d'un doublé, Ronaldo rejoint Gerd Müller dans la légende avec 14 buts inscrits e

BRESIL - JAPON: 4-1
Buts: Ronaldo (45e, 82e), Juninho (54e) et Gilbert (59e) pour le Brésil, Tamada (34e) pour le Japon
Qui se souviendra qu'à Dortmund, le Japon a mené face aux quintuples champions du monde? Pas grand monde. Ce que les amateurs de football retiendront, c'est que, quand le Brésil accélère et joue collectif, il fait la différence avec une facilité déconcertante. Ce qu'ils retiendront aussi, c'est le doublé de Ronaldo. On le disait en surpoids, à court de forme, mais Il Fenomeno a répondu aux critiques en égalant le record de l'Allemand Gerd Muller avec son 13e et son 14e but en phase finale de Coupe du monde. Le joueur du Real aura l'occasion d'entrer, seul, dans l'histoire en huitièmes face au Ghana.
Première période: Kawagushi sort le grand jeu
En début de rencontre, c'est le même Brésil que lors des deux matches précédents que l'on retrouve. Pas franchement emballant, s'appuyant sur ses individualités et tentant sans cesse de passer dans l'axe. Malgré cela, les Auriverde trouvent le moyen de se créer une bonne demi-douzaine d'opportunités. Ou du moins, de se mettre en position favorable de tir. Le premier à s'essayer est Ronaldo mais Kawaguchi est à la parade (7e). Le portier nippon répond encore présent devant deux tirs lointains de Robinho (11e, 17e). Les frappes lointaines sont décidemment très en vogue dans ce Mondial.
Les Brésiliens n'arrivent pas à jouer ensemble et s'en remettent à Ronaldo (20e) puis à Juninho (21e) qui n'arrive pas eux non plus à tromper de loin la vigilance de Kawagushi. Carlos Alberto Parreira s'agace sur son banc et demande à ses joueurs d'utiliser les ailes mais contre toute attente, ce sont les Japonais qui vont écouter les consignes. Sur le flanc gauche, Alex répond à un superbe appel dans la surface de Tamada qui fusille Dida (0-1, 34e).
Coup de tonnerre au Westphalenstadion. Sur son premier tir cadré, le Japon mène devant le tenant du titre et 10 000 Japonais survoltés. Mais le Brésil reste le Brésil, même quand il ne joue pas à son meilleur niveau. Sur une ouverture de Ronaldinho, Cicinho, titularisé en lieu et place de Cafù, remet de la tête au point de penalty pour Ronaldo qui égalise de la tête dans les arrêts de jeu. Le joueur du Real marque là son premier but dans cette Coupe du monde (1-1, 45+1).
Seconde période: Le Brésil passe une vitesse
Au retour des vestiaires, la Seleçao se décide enfin à jouer à onze. Passes courtes, une-deux, accélérations, les Canarinhos proposent enfin du beau jeu. Comme ce double une-deux entre Ronaldinho et Ronaldo même si la frappe de l'attaquant passe de peu à côté (52e). Ce n'est que partie remise puisque deux minutes plus tard, Juninho, fidèle à lui-même, décoche une frappe puissante des 18 mètres pour donner l'avantage à son équipe (2-1, 54). Pour sa première titularisation dans un Mondial, le Lyonnais inscrit son sixième but en sélection.
Le Japon est sonné et n'a même pas le temps de sortir la tête de l'eau. Gilberto s'avance sur son côté gauche et comme personne ne l'attaque tente sa chance avec succès (3-1, 59e). Le coaching du sélectionneur carioca, qui a procédé à cinq changements par rapport aux deux premiers matches, s'avère payant. Deux buts et une passe décisive viennent, à ce stade, de son banc. Robinho, lui aussi titulaire pour la première fois en Allemagne, est en verve. Le joueur du Real met dans le vent toute la défense japonaise mais préfère servir Ronaldo, trop court au lieu de tenter sa chance (70e).
Sans doute le petit prodige voulait-il offrir à son coéquipier madrilène la possibilité d'égaler Gerd Muller et ses 14 buts. L'occasion lui en sera donnée sur une action somptueuse, voire lumineuse. Juan remonte le terrain et joue le une-deux avec Ronaldo qui des 20 mètres trouve le petit filet de Kawagushi (4-1, 82e). La messe est dite, elle l'était déjà. Le Brésil termine en toute logique premier de son groupe et élimine le Japon. Mais ce que les spectateurs retiendront, c'est qu'ils ont probablement vu jouer le futur plus grand buteur de la Coupe du monde.
L'HOMME DU MATCH: Ronaldo (Brésil)
Ses deux buts et le record suffisent à lui décerner ce titre honorifique. Au-delà de ça, l'attaquant brésilien a encore prouvé qu'il était là dans les grands moments et surtout quand personne ne l'attend. Le joueur du Real est à l'origine du but égalisateur juste avant la mi-temps d'une tête pleine d'opportunisme. En fin de match, il conclut, d'une frappe superbe après un une-deux, une action collective "à la brésilienne". 14 buts en Coupe du monde, personne à part Gerd Müller ne peut dire mieux. Plus pour très longtemps.
LA DECLA: Carlos Alberto Parreira (Brésil): "Je suis très heureux du résultat et de la manière. Aujourd'hui on a joué notre football en faisant des passes, et en faisant tourner le ballon. On a eu beaucoup, beaucoup d'occasions de but et donc on mérite amplement notre première place. Quant à Ronaldo, il continue à s'améliorer, on l'a vu aujourd'hui et on espère que ça va continuer. C'est un joueur très spécial pour nous car il sait apparaître dans les moments importants. On le verra encore à partir des huitièmes de finale".
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité