Paris bute sur New York

Entre les recrues et les joueurs incertains de leur avenir sous les couleurs parisiennes, Antoine Kombouaré ne pouvait pas attendre de miracle du match amical que le PSG a disputé, samedi à Londres, contre le New York Red Bull en ouverture de l'Emirates Cup. De cette courte défaite (0-1), il aura retenu des enseignements plus que des conclusions. Les automatismes, ont manqué à ce PSG-là, constitué pour partie des têtes de gondoles du marché (Matuidi, Ménez, Bisevac, Sirigu) et d'éventuels partants (Luyindula, Bodmer, Erding). Mésententes en défense, passes mal ajustées, absence d'anticipation… L'entraîneur parisien a encore du travail.

"Il faut un peu de temps pour trouver des automatismes", confiait-il avant le match. Celui-ci lui a donné raison. Il pourra toutefois s'appuyer sur certaines satisfactions, au premier rang desquelles Jérémy Ménez. L'ancien Romain a beaucoup proposé, délivré plusieurs gestes de grande classe et prouvé qu'il avait toujours autant de talent. Son duo avec Mathieu Bodmer, dans un 4-4-2 classique, a laissé entrevoir une certaine complicité (54e)… seulement Bodmer sera-t-il encore parisien d'ici septembre ?

Malgré les efforts de ces deux-là, l'attaque parisienne est demeurée muette et les remplaçants du jour ont sans doute marqué des points puisque Peguy Luyindula a été très discret et que Jean-Christophe Bahebeck, quoique volontaire, ne s'est jamais révélé vraiment dangereux pour le gardien Franck Rost. Seul Mevlut Erding - possiblement sur le départ - s'est procuré de réelles occasions (29e, 31e, 67e).

Dans le travail défensif, l'ancien Stéphanois Blaise Matuidi est apparu un peu effacé, pas encore au top physiquement. Enfin, une ligne défensive assez naïve s'est fait surprendre à plusieurs reprises, notamment sur le but de Lindpere (27e). Pour le reste, le nouveau capitaine parisien Mamadou Sakho a souvent joué les derniers remparts avant le but (24e), tandis que Milan Bisevac a signé des débuts probants. Salvatore Sirigu, lui, a confirmé qu'il n'était pas venu à Paris pour jouer les doublures : impeccable les rares fois où il fut sollicité, suppléant les oublis de sa défense (79e), le gardien italien ne pouvait rien sur le but américain. Suite des travaux di:manche, contre Boca Juniors. Le chef de chantier Kombouaré alignera une équipe bien différente : Gameiro, Hoarau, Nêne ou Chantôme, pour ne parler que d'eux, n'ont pas joué contre les New-Yorkais.

L'EQUIPE : Sirigu - Jallet, Bisevac, Sakho (c), Landre - Ménez, Bodmer (Arnaud, 86e), Matuidi, Bahebeck - Erding, Luyindula.