Études, stages et licence : Franck Ribéry poursuit son rêve de devenir entraîneur

Un peu plus de trois ans après avoir raccroché les crampons, Franck Ribéry, déjà titulaire de la licence UEFA A, continue d'avancer dans son projet de devenir, un jour, entraîneur d'un grand club européen. L'ancien international français, qui étudie toujours au sein du centre technique italien de Coverciano, près de Florence, espère maintenant décrocher la licence UEFA Pro.

Franck Ribéry

Crédit: Getty Images

Le 10 décembre dernier, alors que certains tifosi de l'AC Milan patientent sagement devant les grilles de Milanello dans l'attente d'apercevoir leurs idoles, certains sont interloqués en apercevant la silhouette... de Franck Ribéry. Qui plus est avec l'ensemble complet de la sélection italienne, celle qui lui a brisé ses rêves de devenir champion du monde un soir de juillet 2006.
Mais qu'est donc venu faire l'ancien international français dans l'antre milanaise en pleine saison ? Pas ressortir des crampons rangés au placard il y a un peu plus de trois ans, c'est promis. Ni venir (uniquement) saluer les divers éléments français de l'effectif milanais, comme Mike Maignan, avec qui il a toutefois pris le temps de faire une photo et échanger quelques mots. Mais plutôt parfaire ses gammes de futur entraîneur et suivre de près une leçon donnée par Massimiliano Allegri, le technicien des Rossoneri et l'un des plus expérimentés de la Botte, dans la salle de presse du centre d'entraînement lombard.
Car oui, Franck Ribéry ne s'est pas arrêté à l'obtention de sa licence UEFA "A" en septembre 2024 après un cursus de plus d'un an et suivi de 192 heures de formation auprès de la Direction technique nationale italienne. Un diplôme équivalent, en France, au BEF (Brevet d'entraîneur de football), qui précède le fameux BEPF (Brevet d'entraîneur professionnel de football), indispensable pour pouvoir entraîner au plus haut niveau. À Coverciano, le prestigieux centre technique de la Fédération italienne de football (FIGC), soit le Clairefontaine italien, la légende du Bayern Munich s'est désormais mise en quête de la licence UEFA Pro, à savoir le plus haut diplôme pour un entraîneur. Elle lui permettrait de pouvoir s'assoir, un jour, sur les plus prestigieux bancs européens. Elle lui ouvrait surtout la porte des grands championnats.

Devenu entraîneur adjoint... avec une pointe de frustration

Depuis l'arrêt de sa carrière, Ribéry a toujours aspiré à enfiler, un jour ou l'autre, le costume d'entraîneur. "Devenir moi-même numéro un ? C'est mon objectif, confiait-il à Bild dès 2023. Je me prépare actuellement à passer mes diplômes. Occuper le poste d'entraîneur me permettra de retrouver cette adrénaline et cette pression qui accompagnent au quotidien les entraînements, les matches. Je ne peux pas m'en passer." Une sensation retrouvée, en partie, lorsqu'il a intégré le staff de la Salernitana juste après avoir raccroché les crampons. Dans ce rôle d'entraîneur adjoint, il a notamment assisté Paulo Sousa et Filippo Inzaghi. Non sans une pointe de frustration.
"J’ai vécu une expérience d’adjoint pour finir mon contrat à la Salernitana jusqu’au printemps 2024. Elle a été courte, mais j’avais envie de la vivre dans un staff, reconnaissait-il dans un entretien accordé à L’Équipe. On ne voit pas les mêmes choses de l’intérieur. Quand tu es joueur, il y a des trucs que tu ne calcules pas. Joueur, tu viens, tu t’entraînes, tu fais tes soins et tu repars. Après, on connaît mal l’envers du décor des coaches, des adjoints, même si j’ai toujours été près d’eux, un leader comme un trait d’union. Je faisais souvent le relais, je donnais des idées dans des discussions, je prenais les choses en main dans le vestiaire ou les moments difficiles, à prendre la parole, à aider. Après, pour être honnête, j’ai été un peu frustré dans mon rôle à la Salernitana. J’étais là sans être là. J’aurais pu donner plus dans la transmission et mon ressenti. Mais je remercie ce club et les entraîneurs qui m’ont accueilli auprès d’eux comme Davide Nicola, Paulo Sousa ou Filippo Inzaghi."

Ribéry, apprécié en Italie

Adjoint, c'est bien. Mais numéro un, c'est mieux. Alors le vice-champion du monde 2006 s'est replongé dans les études, toujours à Coverciano. Là-bas, aucun détail n'est laissé au hasard. De la tactique à la gestion d'un groupe, de l'aspect physique à celui psychologique en passant par la communication vers l'extérieur. Il n'est pas rare de voir certains entraîneurs réputés venir donner une leçon magistrale sur une journée. Pêle-mêle : Rafael Benitez, Arrigo Sacchi ou encore Marcelo Bielsa. Des stages d'observation au sein des clubs sont également proposés, afin de combiner au mieux les cahiers et les terrains.
En Italie, où le championnat est réputé pour son côté tactique parfois trop extrême, Ribéry est comme un poisson dans l'eau. À Coverciano aussi, où tout le monde apprécie sa bonne humeur et sa simplicité. Il était d'ailleurs le porte-drapeau de sa promo 2024, où l'on retrouvait des anciens joueurs comme Samir Handanovic, ancien gardien de l'Inter Milan, ou Alessandro Diamanti, ancien international italien. Cette année, dans une formation intitulée "Cours de manager d’équipe de football, de football à cinq et de football féminin", c'est avec Vikash Dhorasoo que le 3e du Ballon d'Or France Football 2013 partage les bancs de l'école.
À 42 ans, Ribéry est plus déterminé que jamais. Après avoir eu un avant-goût du rôle d'entraîneur lorsqu'il était adjoint à Salerne, il se sent aujourd'hui prêt à franchir le cap. Une fois la licence UEFA PRO en poche, l'homme aux 23 trophées avec le Bayern Munich pourra alors se mettre en quête d'une équipe de haut niveau. "J'ai besoin de cette adrénaline pour être heureux", disait-il à l'époque à Bild. Il n'a jamais été aussi proche de la retrouver.
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