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Domenech : "Lancer l'Euro"

ParAFP

Publié 27/05/2008 à 09:45 GMT+2

Avant d'affronter l'Equateur, ce soir, Raymond Domenech explique la future exclusion de sept joueurs comme une "décision qui doit se prendre pour lancer l'Euro". "L'objectif, c'est de ne pas en faire un traumatisme", ajoute le sélectionneur, qui ne sait p

RAYMOND DOMENECH, quand allez-vous exclure sept joueurs ?
R.D. : Dans la matinée de mercredi, ici à Tignes, pas avant. Personne ne sera au courant avant mercredi matin.
Comment le vivez-vous ?
R.D. : Je vis ça comme la décision finale de ce groupe afin de se préparer pour l'Euro. Tant qu'on n'a pas défini les joueurs, on est toujours dans l'attente. Mais ces sept joueurs-là doivent savoir que pour eux, ça peut encore changer jusqu'au 9 juin (les équipes ont jusqu'à leur premier match pour changer un joueur en cas de blessure, ndlr). Car je n'irai pas en chercher un autre si un joueur se blesse. Le remplaçant sera parmi les sept. Mais je suis dans cette situation, cette décision doit se prendre pour lancer l'Euro.
Vous connaissez déjà ceux qui vont rester ?
R.D. : Je les connais, là maintenant, mais ça peut changer dans cinq minutes, car tant que je n'ai pas écrit les 23 noms, il y a toujours un doute. Tant que je n'aurai pas pris la décision, j'aurai un doute. Je suis indécis, mais pas une girouette, je suis quand même sûr que je vais en prendre certains.
C'est l'une des décisions les plus difficiles à prendre pour vous ?
R.D. : C'est la fonction du sélectionneur et des entraîneurs. La différence, c'est qu'en club, on joue tous les trois jours ou toutes les semaines. Alors les joueurs se disent qu'ils peuvent peut-être jouer la fois suivante. Nous, ils savent que la prochaine fois, c'est dans deux ans.
Savez-vous comment vous allez leur annoncer ?
R.D. : J'ai réfléchi à toutes les options, mais je n'ai pas choisi la manière. Ensemble? Un par un? Je ne sais pas ce qui est, pas le mieux, mais le moins mal pour eux. L'objectif, c'est de ne pas en faire un traumatisme. C'est un choix à un moment de leur vie pro, ils doivent assumer.
Avez-vous discuté avec des cadres sur la façon de le faire ?
R.D. : Oui, j'en ai discuté avec des cadres, mais chacun a un avis différent, il n'y a pas une formule exacte. Moi, si ça m'arrivait, je ne voudrais personne à côté de moi. Je voudrais être parti avant qu'on me l'annonce.
Le match contre l'Equateur peut-il jouer sur votre liste finale ?
R.D. : Oui et non, c'est un équilibre entre les deux. La liste n'est pas complètement arrêtée avant le match.
Qu'est-ce qui peut entrer aussi en ligne de compte ?
R.D. : Il faut rajouter cette part d'intuition: il y a des gens avec qui on sent qu'il va se passer quelque chose.
Vous en avez discuté avec Aimé Jacquet, qui avait réduit son groupe en 1998 ?
R.D. : On en avait discuté avec Aimé à un moment, mais les gens ne sont pas les même, ni le contexte. J'utilise son expérience.
Des joueurs sont arrivés seulement dimanche et pourraient repartir mercredi...
R.D. : Ceux qui viennent ont une possibilité de rester. C'était nécessaire.
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