Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L’immobilisme de Del Bosque a conduit la Roja à sa perte

Glenn Ceillier

Publié 28/06/2016 à 18:01 GMT+2

EURO 2016 – Le nouvel échec de l'Espagne lors de l'Euro 2016 a démontré que la Roja devait évoluer. Et cette fois-ci pour de bon. Après la claque du Mondial 2014, Vicente del Bosque, le sélectionneur espagnol, n'a pas su changer la donne. Il ne semble plus être l'homme de la situation.

Vicente del Bosque, le sélectionneur de l'Espagne, lors de l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

Son incapacité à changer l'a mené à l'échec. L'Espagne n'a pas su évoluer ces dernières saisons et en a payé les frais. Depuis tant d'années, la Roja prône le même style de jeu et s'appuie sur les mêmes cadres. On peut le comprendre après huit années de domination du football européen grâce à ces ingrédients. Mais sa sortie de route dès les huitièmes de finale de l'Euro 2016 face à l'Italie (2-0) a rappelé qu'il était temps de se réinventer. Le problème, c'est que Vicente del Bosque et les Espagnols n'ont pas su s'en rendre compte.
Après l'écroulement de l'Espagne au Mondial 2014, la reconstruction semblait s'imposer. Confirmé dans ses fonctions à l'été 2014, Del Bosque n’a cependant pas voulu tout bouleverser, misant sur un "renouvellement en douceur" de la Seleccion. Des jeunes prometteurs (Koke, Thiago Alcantara, Isco...) ont été un peu plus mis en avant. Mais à l'Euro 2016, la Roja est retombée dans ses travers. Del Bosque s'est obstiné à ne faire confiance qu'à son ancienne formule.
picture

Del Bosque et Conte

Crédit: AFP

Quatre fois le même onze…

Dès le début du tournoi et même s'il a pris la décision d'aligner David De Gea dans le but, le ton a été donné. Le milieu de terrain du Real Madrid Isco et surtout celui de l'Atlético Saul Ñiguez, auteur d'un exercice bluffant sous les ordres de Diego Simeone, ont été laissés de côté. Mais c'est surtout pendant cet Euro 2016 que Vicente del Bosque s'est manqué. Le sélectionneur espagnol ne s'est pas trop creusé la tête. C'est simple, il a aligné exactement le même onze lors des quatre sorties de l'Espagne.
Si les premiers matches lui ont donné raison, la seconde période face à la Croatie aurait dû l'alerter. Mais non, il n'a rien changé, convaincu que son ossature pourrait poursuivre la période dorée de l'Espagne. Là dessus, il n'était pas le seul à le penser. Cependant, on peut s'étonner que Koke n'aie jamais eu vraiment sa chance durant cet Euro. Et ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres de la faillite du management espagnol durant cette compétition. Lors des deux dernières sorties de l'Espagne, c'est aussi et surtout l'incapacité du technicien espagnol à répondre aux problèmes tactiques rencontrés qui interpelle.
Devant ce constat, Vicente del Bosque est aujourd'hui plus que jamais fragilisé. Le sélectionneur espagnol n'a toutefois pas démissionné lundi et a laissé la porte ouverte pour son avenir. "Nous avons un style de jeu pour durer de nombreuses années", a même lancé le technicien, refusant de parler de fin de cycle. Del Bosque, l'homme des titres de 2010 et 2012, a son palmarès qui plaide pour lui. Mais l'Espagne, qui a abandonné sa dernière couronne ce lundi, a pourtant besoin de changer ce cap. Et ce n'est pas avec lui sur le banc que ce tournant va s'opérer. L'Euro l'a démontré.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité