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Platini n’a pas oublié Knysna et met (déjà) la pression sur les Bleus

Anthony Procureur

Mis à jour 25/04/2014 à 18:32 GMT+2

Satisfait de l'avancement de l'organisation de l'Euro 2016, Michel Platini a déjà adressé un message aux Bleus : à la maison, il faudra surtout gagner.

Michel Platini (UEFA) et Noël Le Graët (FFF)

Crédit: AFP

Organiser l'Euro 2016 (parfaitement si possible), c'est bien. Le gagner, ce serait encore mieux. C'est en substance le message adressé aux Bleus par Michel Platini. Vendredi, au siège de la FFF, tout le monde s'est félicité de l'avancement de l'organisation, notamment la construction ou la rénovation des stades. "Pour nous, l'objectif est que ce soit une grande fête, comme en 1998. On est même davantage prêts aujourd'hui. Tous les voyants sont au vert", s'est ainsi réjoui le président de l'UEFA. La pression, ce dernier l'a laissée à l'aspect sportif. S'il a d'abord joué la carte de la neutralité ("Pour le président Le Gräet, je souhaite que la France gagne en 2016, mais je suis le président de 54 pays"), l'ancien capitaine des Bleus a ensuite lancé un message sans ambiguïté : "C'est une compétition qu’il faudra absolument gagner à la maison".
"C'est un enjeu important pour les joueurs français, la pression ne sera pas la même", a insisté Platini. Pour cela, il peut s'appuyer sur les précédents de 1998 mais surtout de 1984, lorsque l'équipe de France avait remporté l'Euro qu'elle organisait et dont Platoche avait terminé meilleur buteur (9 réalisations). "La France fera partie des favorites, affirme-t-il. La pression sera comme en 1984 suite au parcours de la Coupe du monde 1982 (où les Bleus avaient atteint les demi-finales, ndlr). On était les favoris, beaucoup de clubs français arrivaient à être compétitifs. Il y aura une grosse pression en 2016 comme sur nous (en 1984, ndlr) et en 2000 après le titre de champion du monde en 1998."
 Les Suisses me disent qu’ils vont battre la France… si les joueurs descendent du bus
Avant cela, l'équipe de France s'envolera pour le Brésil où elle "va faire un très bon Mondial", est persuadé le président de l'UEFA. Une étape pour préparer l'Euro ? C'est ce qu'a laissé entendre Noël Le Graët. "L'équipe de France est en progrès. On a de jeunes joueurs. On sera prêts pour 2016 et compétitifs au Brésil", assure le président de la FFF. Un discours qu'il avait déjà tenu en décembre dernier lorsqu'il n'avait pas voulu fixer "d'objectif précis" si ce n'est de "retrouver un rang en Europe". Si Didier Deschamps est assuré d'être en poste jusqu'en 2016 "quels que soient les résultats au Brésil", c'est tout sauf un hasard.
Mais pour Michel Platini, le Mondial doit avoir une autre vertu pour les Bleus. Celle de refermer définitivement la cicatrice de Knysna. Une cicatrice qui a toujours du mal à guérir. "J'ai eu un moment de honte en Afrique du Sud, a-t-il encore répété vendredi. Pour moi, ce n’était pas simple de me cacher, je n’étais pas à l’aise, j’étais vraiment mal dans ma peau." Un souvenir d'autant plus vivace qu'on ne cesse de le lui rappeler autour du siège de l'UEFA : "J’habite en Suisse, et je peux vous garantir que tous les Suisses me disent qu’ils vont battre la France… si les joueurs descendent du bus. Ils nous charrient encore !" Son premier souhait est simple : "Que les Bleus aient un comportement exemplaire et ce sera oublié". Il sera alors encore temps de penser à la finale du 10 juillet 2016.
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Michel Platini aux côtés de Noël Le Gräet

Crédit: AFP

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