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Euro 2020 - Groupe F - France-Allemagne (1-0) : A Munich, l'Euro dans l'indifférence

Maxime Dupuis

Mis à jour 17/06/2021 à 11:37 GMT+2

EURO 2020 - Après trois jours passés à Munich, l'équipe de France s'est envolée pour Budapest où elle poursuivra et conclura son premier tour. L'ambiance y sera-t-elle plus chaude qu'à Munich ? Une chose est sûre, elle pourra difficilement être plus fraîche qu'en Bavière où le début de la fête a été marqué du sceau de la retenue, malgré la présence de quelques supporters courageux.

Ces Bleus sont-ils invincibles ?

Le retour à la normale, ce n'est pas encore pour aujourd'hui. Visuellement, tout au moins. Parce qu'en fermant les yeux, hier à l'Allianz-Arena, il y a bien eu deux ou trois fois où les rugissements de la foule laissaient présager du contraire. Mais non, France - Allemagne s'est bel et bien déroulé dans une atmosphère rendue particulière par la situation sanitaire et un covid qui ne cesse de s'accrocher à nos basques.
Mardi, à quelques heures du match, ils n'étaient pas beaucoup à se promener dans les rues de la capitale bavaroise. Et ce n'est pas seulement en raison de la chaleur de plomb qui s'était abattue sur Munich. Des grappes de quatre supporters français, ici et là, tournaient sur Marienplatz et ses alentours, ou se désaltéraient dans des échoppes, chopes massives en main. Mais le tout dans une indifférence et un silence qui rappelaient que pour vivre la fête espérée par Michel Platini il y a neuf ans, il faudrait repasser. A la mi-journée, c'était même morne plaine et, s'il n'y avait pas eu les bannières turquoise estampillées "UEFA Euro 2020" pour rappeler "l'événement" et flottant tant bien que mal au vent, il aurait fallu se pincer pour imaginer que Français et Allemands allaient disputer le plus gros de ce premier tour.

"Allez Sochaux !"

Dans ce contexte, ils étaient 2450 supporters français, mardi soir dans les tribunes distanciées de l'Allianz Arena. Et on n'est pas loin d'avoir envie de décorer ceux qui ont bravé les barrières pour aller encourager les Tricolores. Basile est l'un de ceux-là. Avec trois potes, il est arrivé de Lille, en voiture. Croisé aux alentours d'un autre stade (mythique) de Munich, l'Olympiastadion, il nous a résumé son périple : "On vient de Lille, on a pris la voiture. Neuf heures de trajet".
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"France-Allemagne 2021, plus fort que France-Belgique 2018"

Basile filme ses voyages footballistiques qu'il met en ligne sur Youtube sur sa chaine Stadito. Et il ne compte pas s'arrêter là. Après Rome, en avion vendredi dernier pour le match d'ouverture de l'Euro, il ira à Budapest pour France – Portugal, samedi. Avec, à chaque fois, un crochet par Lille et un petit bracelet jaune en guise de passe sanitaire autour du poignet. Plus les tests PCR et tout le toutim.
Autour d'une l'Allianz-Arena et sur un parvis où il ne faisait pas plus frais qu'au centre de Munich, il y eut un avant-match, un peu plus festif. Mais tout en retenue. "Allez Sochaux, allez Sochaux" fut le credo le plus entendu devant l'enceinte immaculée du Bayern, scandé par une dizaine de fans grimés, perruques à l'appui, et venus de Franche-Comté. Autour d'eux, quelques locaux, pas bien plus chauds, n'ont pas plus donné de la voix. Pour ça, il fallait attendre le coup d'envoi d'un match qui a ressemblé à ce qu'était la vie d'avant. En espérant qu'elle ne pose pas les jalons de celle d'après.
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"En première période, il y avait 21 joueurs et Pogba au-dessus"

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