Euro 2024 | L'Albanie, la petite Italie : "Cela peut aider de les connaître..."

Eux aussi parlent la langue de Dante. Avec dix joueurs provenant des deux premières divisions italiennes, l'Albanie de Sylvinho pourrait profiter de cette connaissance pour embêter la Nazionale, ce samedi soir (21h), à Dortmund.

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Video credit: Eurosport

C'est une vraie fête qui s'annonce à Dortmund. 40.000 supporters albanais d'un côté, entre 15 et 20.000 italiens de l'autre : il y aura de la couleur, samedi soir, dans les tribunes du Signal Iduna Park. Mais sur le terrain, les Italiens devraient être majoritaires. Car oui, comme neuf autres de ses coéquipiers en sélection, le capitaine albanais Berat Djimsiti évolue dans les deux premières divisions italiennes (9 en Serie, 1 en Serie B) et trouvera face à lui son coéquipier à l'Atalanta Gianluca Scamacca.
"Cela peut aider de connaître les joueurs italiens, le football italien, mais ce que je retiens surtout, c'est qu'on joue contre une équipe qui, lorsqu'elle participe à un tournoi, joue pour le gagner", a souligné le défenseur. Au total, selon les calculs de la Repubblica, 341 joueurs albanais ont joué dans les différents championnats italiens la saison dernière. Soit la plus grande colonie derrière l'Argentine (436). "La langue italienne est celle utilisée par Sylvinho pour communiquer avec son équipe", précise le quotidien. Au point que la conférence de presse d'avant-match a eu lieu... en italien. Et difficile d'oublier, aussi, que le tehcnicien transalpin Gianni De Biasi (67 ans) a officié sur le banc albanais de 2011 à 2017.
Après la Nazionale, évidemment, la sélection albanaise est celle qui a fait le plus appel à des joueurs évoluant en Italie. Au total, durant cet Euro, 91 joueurs seront issus de la Serie A, soit le triple de la Ligue 1 (31). En tête, la Premier League qui passe le cap des 100 (101).

L'Albanie veut y croire

L'Albanie, dont 19 des 26 joueurs sont nés à l'étranger, a obtenu sa qualification pour l'Euro 2024 en terminant première de son groupe devant la République Tchèque et la Pologne. Pour sa première participation à un Euro, en 2016, elle avait terminé à la 3e place de son groupe derrière la France et la Suisse, mais devant la Roumanie qu'elle avait battue (1-0). Le sélectionneur brésilien de l'Albanie Sylvinho a balayé vendredi l'idée selon laquelle son équipe n'avait rien à perdre lors de l'Euro 2024 qu'elle débute samedi contre l'Italie : "Nous aussi, nous sommes sous pression", a-t-il insisté.
Opposée successivement à l'Italie, à la Croatie et à l'Espagne pour le deuxième Euro de son histoire, l'Albanie fait figure de petit Poucet du groupe B présenté comme le plus relevé de la phase de poules. "Nous aussi nous sommes sous pression, on vient nous aussi pour gagner des matches", a déclaré Sylvinho, en conférence de presse à la veille d'affronter les champions d'Europe en titre.
Le technicien brésilien, passé brièvement par Lyon en 2019 et aux commandes de l'Albanie depuis 2023, a insisté à plusieurs reprises sur les ambitions de son équipe. "Nous sommes dans un groupe difficile, on en est conscients, mais nous allons tout donner et faire notre possible pour grappiller des points, faire le meilleur tournoi possible", a-t-il martelé. "Ce premier match est décisif pour l'Italie, moins pour nous, mais cela ne veut pas dire que nous l'abordons sans aucune ambition", a prévenu l'ancien international brésilien. "Les trois matches (de poule) sont importants, mais c'est vrai que ce premier match peut nous donner beaucoup de confiance et déterminer notre sort dans ce groupe", a conclu Berat Djimsiti.
(Avec AFP)
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