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Euro 2024 - Trop tranquille, l'Italie ? "On construit, mais ensuite on revient en arrière..."
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Publié 15/06/2024 à 23:55 GMT+2
Surprise d'entrée de jeu, l'Italie a très vite retourné la situation samedi soir, contre l'Albanie (2-1), pour son entrée en lice dans l'Euro 2024. Une soirée finalement maîtrisée pour les hommes d'un Luciano Spalletti qui n'était pourtant pas vraiment satisfait de la prestation des siens à Dortmund. Selon le sélectionneur italien, son équipe n’a pas assez cherché à faire mal à son adversaire.
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Video credit: Eurosport
L'Italie est à l'Euro comme chez elle. Championne d'Europe en titre, la Nazionale a enchaîné un dixième match de rang sans défaite (7 victoires, 3 nuls) samedi soir à Dortmund, en battant l'Albanie (2-1) pour son entrée en lice dans cette édition 2024. De quoi répondre à la nette victoire de l'Espagne contre la Croatie (3-0) un peu plus tôt, dans le groupe B "de la mort".
La soirée italienne était pourtant très, très mal partie. Après 23 petites secondes de jeu, Nedim Bajrami avait inscrit le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro, ouvrant la porte à une soirée cauchemardesque pour la Squadra Azzurra. Mais Alessandro Bastoni (11e) et Nicolo Barella (16e) ont ramené les hommes de Sylvinho sur terre en cinq minutes. Pour contrôler la suite très tranquillement.
Trop tranquillement ? "Nous aurions dû blesser nos adversaires à plusieurs reprises, mais nous ne l'avons pas fait", a pesté Luciano Spalletti dans des propos relayés par la Gazzetta dello Sport. Après avoir mis beaucoup de rythme pour renverser un début de match fou, Jorginho et les siens ont, il est vrai, posé le jeu parfois à l'excès, surtout en seconde période, avec de très nombreux exemples de passes en retrait quand les espaces s'étaient ouverts entre les lignes. A l'arrivée, la Nazionale a terminé le match avec 66% de possession mais 5 tirs cadrés et... 1,67 "expected goals".
"On voulait la possession du ballon pendant tout le match, a expliqué Federico Chiesa au micro de beIN Sports. A l'avenir il faut vraiment tuer le match avant la fin. Ça aurait pu se transformer en nul dans les dernières minutes". Rey Manaj a en effet eu la balle d'égalisation entre les pieds à l'entame du temps additionnel, mais Gianluigi Donnarumma a réussi son intervention sur le... deuxième tir cadré de la soirée pour une Albanie très faible, mais pourtant dans le match jusqu'au bout.
"On a vu des bonnes choses mais il faut que ça débouche sur quelque chose d'autre, a insisté le sélectionneur italien sur beIN. En tant que tel, ça ne sert à rien. Il y avait la possibilité de faire plus mal à l'adversaire mais on n'est pas parvenus à vraiment le faire, à finir les actions. On construit la possibilité d'aller derrière la ligne de défense adverse mais ensuite on revient en arrière. Il faut voir s'il y a la possibilité d'aller vers l'avant".
Une analyse sévère mais juste. Face à l'Espagne jeudi puis la Croatie le lundi suivant, Chiesa et les siens devront hausser le niveau d'un cran. "Parfois nous sommes trop tranquilles et pas assez méchants", a résumé Spalletti. Une chose est certaine, les Italiens ne risquent pas d’être trop sûrs d’eux.
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