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Le coup de bambou

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ParEurosport

Publié 02/07/2004 à 12:20 GMT+2

On les considérait comme les grands favoris de cet Euro. Certains les disaient même intouchables. Mais les Tchèques, si impressionnants depuis le début de la compétition, sont tombés de très haut jeudi soir à Porto, s'inclinant face aux Grecs au stade des

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Crédit: Eurosport

Le 12e Euro de l'histoire leur semblait pourtant destiné. Séduisante, ayant trouvé l'équilibre entre les cadres de l'Euro 1996, comme les trentenaires Vladimir Smicer, Nedved, Karel Poborsky, et la génération montante, championne d'Europe Espoirs 2002, la sélection tchèque présentait vraiment le profil d'un vainqueur. Mais après être sortis brillamment du "Groupe de la mort", devant les Néerlandais et les Allemands, et après avoir étrillé les Danois en quarts, les hommes de Karel Bruckner sont tombés face aux improbables Grecs.
Au fil des minutes, les 48 heures de récupération supplémentaires dont a bénéficié la Grèce après son quart de finale a pesé de plus en plus lourd. Puis il y a eu, bien sûr, la blessure de Pavel Nedved, qui a forcément changé la donne. Effondré sur le banc des remplaçants après sa sortie, le Ballon d'Or 2003 ne pouvait que laisser couler ses larmes, conscient peut-être que son équipe n'allait pas s'en sortir.
Quel avenir pour Nedved et Poborsky ?
Finalement, le dénouement de cette seconde demi-finale est apparue presque logique et inéluctable. "Selon moi, cela ressemblait un peu au match entre la Suède et les Pays-Bas. Nous avons plutôt bien joué en seconde période, mais nos adversaires ont été plus efficaces", juge Karel Bruckner. Le sélectionneur tchèque regrettait surtout que son équipe ait plié sur un de ses points forts: "C'est un peu paradoxal, cela fait 3 ans que j'entraîne l'équipe, soit 30 matches, et c'est le premier but que l'on prend sur corner, en plus à la dernière seconde ."
"J'ai déjà dit à mes joueurs que j'étais très fier d'eux et que notre parcours était bon, poursuit Bruckner, visiblement très philosophe. Nous en avons terminé et il est encore trop tôt pour penser à la Coupe du monde 2006." D'ici là, les Tchèques pourront ruminer leur frustration, et poursuivre leur mutation. Car à 31 ans, Nedved et Poborsky (qui rêvait de célébrer sa 100e sélection en finale contre le Portugal) ont peut-être perdu la dernière occasion de remporter un titre avec l'équipe nationale.
L'avenir appartient en revanche à Milan Baros. L'attaquant de Liverpool n'a que 22 ans, et sauf exploit colossal de Charisteas ou Cristiano Ronaldo en finale, il sera sacré meilleur buteur du tournoi. Mais lui aussi peut nourrir des regrets. En marquant contre les Grecs, il aurait pu devenir le deuxième joueur de l'histoire après Michel Platini à inscrire au moins un but dans cinq matches consécutifs en phase finale. Mais cette frustration personnelle ne pesait pas lourd jeudi soir à côté de l'immense désillusion collective qui a touché les Tchèques.
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