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Attention, fragile

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ParEurosport

Mis à jour 13/10/2010 à 17:38 GMT+2

Avant un tunnel de cinq mois durant lequel l’équipe de France ne va plus jouer de match officiel, Laurent Blanc a fait le point, parlé de son entame de mandat et de l’avancée du chantier bleu. Le sélectionneur consolide son noyau dur mais sait que rien n'est acquis. Le chemin est encore long.

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LAURENT BLANC, au-delà des deux victoires face à la Roumanie (2-0) et au Luxembourg (2-0), que vous ont apporté ces neuf jours avec les joueurs ?
L.B. : La vie d'un groupe en interne, individuelle et collective, est importante pour un entraîneur. On a regardé si les joueurs étaient motivés et concernés. Disons que l'on en apprend sur les hommes durant ces périodes-là. Sortir du cadre de Clairefontaine, aller à Bercy, ça fait partie de ça. On apprend à vivre ensemble. Et bien. Mais l'essentiel, ce sont les deux matches. Deux victoires, c'est une satisfaction.
On sent comme un vent d'optimisme autour des Bleus...
L.B. : De l'optimisme ? Nous, on est réalistes. Après ce premier match perdu contre le cours du jeu face à la Biélorussie (0-1) et après ce qui s'est passé en Afrique du Sud, le chantier est encore ouvert. On s'y est attaqué. Mais il reste des progrès à faire.
Vous parlez de l'Afrique du Sud. Sentez-vous que les joueurs qui ont joué le Mondial et qui étaient avec vous ces derniers jours ont fait une croix sur les événements de Knysna ?
L.B. : Un traumatisme comme l'Afrique du Sud ne s'efface pas. Ils y penseront toute leur vie. Ça se surmonte avec le temps et les victoires. Si on le fait, ils le surmonteront. Mais la cicatrise restera toujours. D'ailleurs, le mois de juin n'est pas si loin que ça. On a beau dire, on va être patient, il faut du temps. Mais trois mois après, on se dit : "pourquoi on ne bat pas facilement le Luxembourg ?" Non, ça se fait plus lentement que ça. Ça prendra du temps.
Durant les deux matches, Alou Diarra a porté le brassard de capitaine. Va-t-il le garder ?
L.B. : Alou Diarra a marqué des points. Porter le brassard, cela le réconforte et l'épanouit. On le savait depuis Bordeaux. Il fera sûrement partie des deux ou trois dans la réflexion finale.
Trois mois après votre prise de fonction, quel premier bilan personnel tirez-vous ? Qu'est ce qui vous a surpris ou déçu ?
L.B. : Après Knysna, il a fallu beaucoup discuter et intervenir. Ça m'a surpris. Et cela ne serait pas arrivé s'il ne s'était rien passé en Afrique du Sud. Ce qui me déçoit ? On aimerait travailler plus longtemps avec les joueurs. C'est frustrant. J'aimerais être un sélectionneur qui a un noyau dur de 15 joueurs et qui appelle les 6 autres sur la forme du moment, c'est plus simple.
Justement ce noyau dur, où en est-il ? Vous parliez récemment d'un "pépin de melon". A-t-il grossi ?
L.B. : Le pépin de melon de noyau dur grossit. On l'arrose. Tous les joueurs nous ont donné satisfaction. Le noyau se dessine. Problème : jusqu'au mois de mars, on n'a plus de gros rendez-vous ensemble. (...) Il est bizarre et anormal de jouer notre dernier match officiel hier et le prochain en mars. Et en plus, ils (ndlr : l'UEFA) posent des matches officiels en juin. Quand les championnats et la Ligue des Champions sont finis.
Jusqu'au mois de mars, vous allez tout de même affronter l'Angleterre (17 novembre) et le Brésil (9 février). Ce n'est pas rien...
L.B. : Le Brésil, c'est l'une des deux meilleures équipes du monde. L'Angleterre, ça fait un moment qu'elle ne gagne plus rien. Le championnat est très fort, avec beaucoup d’étrangers mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. Cela dit, jouer à Wembley dans une ambiance particulière, c'est bien. Je sais ce que vous allez titrer : "On va savoir"... Moi, j'en ai rien à faire. Pour le moment, on n'est pas au niveau de ces équipes. On n'en est pas encore là. Nous, on cherche un noyau de joueurs dont on est sûr qu'ils sont capables d'être au niveau international. Si on pouvait avoir un noyau de cinq, six joueurs dans le même club, ce serait plus facile. Comme l'Espagne.
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