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Blanc doit tout réinventer

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/10/2011 à 17:49 GMT+2

Les forfaits et incertitudes médicales qui s'abattent sur les Bleus compliquent le travail déjà copieux de Laurent Blanc. Quatorze mois après son arrivée, le sélectionneur n'a toujours pas dégagé de onze-type et il devra aligner (encore) une équipe remaniée pour affronter l'Albanie vendredi.

FOOTBALL 2011 France Laurent Blanc Gomis Rami

Crédit: AFP

Lloris et M'Vila. Deux noms. Ça fait un peu juste pour construire un onze de départ. C'est en partie la réalité du travail du sélectionneur des Bleus en ce moment. Au moment de poser le stylo sur la feuille blanche pour imaginer une équipe avant France - Albanie, Laurent Blanc doit bien constater que les seules garanties dont il dispose concernent son gardien et son milieu défensif. Ils sont les seuls à avoir débuté les trois matches des Bleus depuis que la saison a repris. Les seuls à être considérés comme titulaires et à être sur pattes. Tous les autres ont un problème ou encore tant à prouver. Benzema, son avant-centre, la crème de son onze de départ : claquage, retour à Madrid en jet privé. Sagna, son arrière droit : péroné fracturé et table d'opération. Ribéry, de retour à un très bon niveau en club : mollet touché. Abidal, titulaire dans l'axe ou à gauche de la défense : sept à dix jours d'absence programmés par le Barça... Rappelons en outre que Laurent Blanc avait modifié cinq joueurs de son onze de départ entre Albanie - France (1-2) et Roumanie - France (0-0) le mois dernier, entre déceptions individuelles, pépins, suspensions, et recherche éternelle du bon équilibre. "J'attends de voir sur qui je peux compter avant de me pencher sur la composition et encore plus sur le système..." disait-il lundi, comme un improvisateur contraint.
Seul Sagna a un remplaçant attitré : Anthony Réveillère qui a récolté plus de la moitié de ses 13 sélections sous l'ère Laurent Blanc. Ce ne sont ni Gomis ni un autre qui peuvent compenser ce déficit. Le remplaçant de Ribéry est a priori lui aussi tout trouvé : Malouda ne comprendrait pas de ne pas revenir d'où il a été chassé par le retour du Munichois. La probable absence d'Abidal pose moins de problème pour le rôle de latéral, où Patrice Evra a retrouvé sa place, qu'en défense centrale. De fait, le sélectionneur va improviser une nouvelle paire, lui qui avait placé toute la saison 2010-2011 sur le thème de la définition du socle avec Rami et Mexès... Sur le papier aujourd'hui, Rami et Kaboul tiennent la corde. Ils sont ceux qui ont le plus joué en 2011 (hors Mexès et Abidal...) et même s'ils n'ont jamais été associés, toutes les autres possibilités (Koscielny, Varane, autre...) semblent loin d'un scénario réaliste.
Leboeuf : "On ne sait pas trop où on va"
Ces bases posées (mettons : Lloris - Réveillère, Rami, Kaboul, Evra - M'Vila - Malouda), c'est l'essentiel qui reste à trancher. A savoir : l'organisation et l'identité des leaders techniques. "En fait, si on a des certitudes, c'est au poste de gardien, c'est tout, observe notre consultant Frank Leboeuf. Les blessures empêchent de constituer la charnière que j'appelle "Ramsès" : Mexès-Rami. Benzema est magnifique, mais il a un problème à l'adducteur. Sinon, l'équipe reste en chantier, on ne sait pas trop où on va..." Dresser l'inventaire des postes-clefs en équipe de France, c'est étaler une liste de profondes incertitudes. Leboeuf encore : "Au milieu, Diaby - Diarra donnaient l'impression d'être là mais Diaby a explosé physiquement et Diarra est en plein doute à Marseille. En meneur de jeu, on partait de Nasri et Gourcuff mais Gourcuff a disparu et Nasri, s'il est bon à Manchester City, n'arrive pas à s'imposer comme le patron de cette équipe de France. Ribéry est excellent au Bayern mais ça ne marche pas en sélection. Malouda a été bon au début des qualifications et on ne le voit plus trop..."
S'il maintient, comme c'est probable, un système à une pointe (4-3-3 ou 4-2-3-1), Laurent Blanc aura concrètement à choisir entre Nasri, Cabaye et Martin pour accompagner M'Vila dans l'entrejeu. De par sa forme, Diarra semble disqualifié, même s'il a plus d'impact et d'expérience. "Si j'estime que la chose principale est d'avoir le ballon, alors il faudra des joueurs techniquement très doués", a glissé Blanc lundi. Si le couloir gauche semble attribué, le couloir droit est ouvert à toutes les inspirations, comme depuis plusieurs mois : Valbuena, Ménez et Rémy débutent la semaine de stage avec l'espoir d'une titularisation. Une telle ouverture pour un seul poste est rarissime à ce niveau, avant des matches si importants. Quand à la personne qui occupera la pointe de l'attaque, ils sont trois à postuler : Gomis, Rémy et Cissé.
"Je pense qu'on va se qualifier, dédramatise Leboeuf, mais l'équipe-type telle qu'on l'a connue dans les générations précédentes, on en est encore loin. Quand on n'arrive même pas à trouver un capitaine, c'est qu'on a un problème de définition d'équipe-type." Ce problème glisse pour l'instant sur les épaules du sélectionneur, qui ne semble trouver là rien d'autre que l'essence de son métier. "Mon inquiétude, à chaque rendez-vous, est de gagner les matches. Je ne vois pas pourquoi je serais plus inquiet parce qu'il y a des blessés. J'espère que les joueurs qui préparent ces matches auront le même objectif. Sincèrement, je n'ai pas plus d'inquiétude que ça..." Aux titulaires, quels qu'ils soient, de lui donner raison.
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