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Jacquet dit stop

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 23/08/2010 à 21:03 GMT+2

Aimé Jacquet et Michel Hidalgo, entre autres, ont demandé dans une lettre ouverte à la FFF de "lever les sanctions" prises contre quatre Bleus à l'issue des événements de Knysna au Mondial 2010. Laurent Blanc, qui s'interrogeait sur ces suspensions, reçoit là un soutien de poids.

Laurent Blanc aurait voulu fermer une fois pour toutes le dossier du Mondial 2010. "Ce n'est pas que je ne voulais pas de sanction. Mais des sanctions, il y en avait déjà eu. Je ne voulais pas en arriver aux sanctions disciplinaires", a-t-il encore répété dimanche dans Stade 2. Pour lui, l'exclusion des 23 du match amical en Norvège devait suffire. La FFF ne l'a pas écouté. Loin de là. La Commission de discipline a prononcé des sanctions à l'encontre des supposés leaders de la grève de Knysna : Nicolas Anelka, suspendu 18 matches, Patrice Evra (5 matches), Franck Ribéry (3 matches) et Jérémy Toulalan (1 match). Depuis, le nouveau patron des Bleus ne cesse de crier son incompréhension. Pour débuter les qualifications pour l'Euro 2012, il devra en effet se passer de certains de ses meilleurs éléments.
Mais Blanc n'est désormais plus seul dans sa croisade. Deux anciens sélectionneurs, et pas des moindres, sont venus l'épauler. Dans une lettre ouverte à la FFF, Aimé Jacquet et Michel Hidalgo sont montés au créneau pour donner l'alarme : "L'équipe de France est en danger. Elle l'était avant la Coupe du monde, elle l'a été pendant, elle l'est toujours aujourd'hui. Et peut-être même plus encore, à l'heure où il faut reconstruire". La raison ? "Injustes (la peine devait être collective, comme l'avait été l'acte !), disproportionnées, pas équitables (pourquoi une telle disparité ?), sans fondement juridique, les sanctions remettent, sans raison, de l'huile sur le feu, alors qu'il convient, aujourd'hui, d'arrêter définitivement l'incendie et de rebâtir", dénoncent-t-il. Outre les deux ex-sélectionneurs, la démarche contre ces mesures associe également les ex-Bleus Jean Djorkaeff et Sylvain Kastendeuch, ainsi que l'ex-entraîneur Guy Roux et le coprésident de l'UNFP Philippe Piat.
"Des bâtons dans les roues"
Tous demandent la levée des sanctions. "D’autres évènements nous forcent à demander que les dites sanctions soient levées ou transformées en travaux d’intérêts collectifs, d’ici à jeudi, date à laquelle Laurent Blanc donnera la liste des joueurs appelés à disputer les deux premières rencontres des éliminatoires de l’Euro 2012", réclament les six co-signataires. Ces derniers estiment encore que "la Commission de discipline de la FFF a entravé la marche en avant de la nouvelle équipe de France". "Avant qu’il ne soit trop tard, la FFF doit réagir et trouver des solutions, appellent-ils encore. C'est pourquoi nous demandons à la FFF, au lendemain d’une crise qu’il convient désormais d’oublier, de prendre les décisions qui s’imposent".
Pour eux, ces sanctions reviendraient à se tirer une balle dans le pied. Face à la Biélorussie, les Bleus pourraient limiter la casse. Mais, en Bosnie-Herzégovine le 7 septembre, ce sera une autre histoire, même si Toulalan pourra alors faire son retour. Alors Jacquet et ses amis s'interrogent : "Si l'on dit que le football français va mal, aujourd'hui, comment ira-t-il si les Bleus entament, par des défaites, leur campagne de qualification à l'Euro ? Quelle sera la réaction du public, de la presse, alors que l'on entend déjà les politiques reprendre leur charge infondée contre notre sport ? Plus inquiétant, quelle sera la réaction du sélectionneur lui-même, à qui l'on aura mis des bâtons dans les roues, au moment où il a pourtant besoin de l'appui et de l'aide de tous ? Devant un tel manque de soutien, ne sera-t-il pas poussé à démissionner ? ". Une chose est sûre, il est grand temps d'en finir avec ce triste épisode.
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