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ParEurosport

Mis à jour 04/09/2011 à 22:09 GMT+2

La victoire en Albanie l'a confirmé : les Bleus peinent à imposer leur jeu et souffrent face aux nations présumées inférieures. Ce n'est pourtant pas une fatalité. Les Pays-Bas, l'Allemagne, l'Angleterre et l'Italie le prouvent dans ces éliminatoires à l'Euro 2012. Chacun dans leur style.

FOOTBALL, Germany Bastian Schweinsteiger Mesut Özil 2011

Crédit: Imago

Le scepticisme est un sentiment tenace. Et il s'accroche au maillot bleu. Les Français entendent le gommer mardi, en Roumanie. Il y a du boulot. La pâle copie rendue en Albanie (2-1) n'a certainement pas balayé les doutes qui entourent le potentiel de cette équipe de France. Vendredi soir, Frank Leboeuf disait ceci sur le plateau de Tour d'Europe. "C'est trop timoré. Ce n'est pas une équipe qui domine. L'Allemagne domine, les Pays-Bas dominent, l'Angleterre domine, l'Italie domine. La France, elle, ne domine pas. On ne peut pas se contenter de ça." Le constat de notre consultant s'appuyait sur des faits. Sur un constat, qui saute aux yeux : pendant que les Bleus peinent à battre les présumés petits, les ténors du Vieux-Continent, eux, franchissent plus aisément l'obstacle, se dégageant ainsi la route menant à l'Euro 2012. Laurent Blanc pourrait s'en inspirer...
LA FORCE DE FRAPPE NÉERLANDAISE
Le carton infligé par les Pays-Bas à Saint-Marin (11-0) accrédite la thèse. La force néerlandaise repose avant tout sur son attaque de feu, qui pèse déjà 32 buts. Klaas-Jan Huntelaar, le buteur le plus prolifique de ces éliminatoires, l'incarne à merveille. Auteur d'un quadruplé vendredi, Robin van Persie a laissé derrière lui les tracas de son quotidien londonien. "C'est quelque chose dont nous pouvons être fiers, s'est félicité le Gunner. Je n'ai pas le souvenir d'avoir gagné 11-0 en professionnels." Les Oranje n'en ont également pas. Et pour cause: jusqu'ici, ils n'avaient jamais signé un succès aussi large. En 1912, contre la Finlande, comme en 1972, face à la Norvège, ils n'avaient gagné "que" 9-0. Solides leaders du groupe E avec sept succès en autant de rencontres, les Pays-Bas sont "sur la bonne voie" pour s'envoler en Pologne et en Ukraine l'an prochain. En Afrique du Sud, les finalistes de la Coupe du monde 2010 avaient laissé derrière eux l'image d'une équipe excessivement rugueuse. La démonstration face à San Marin s'est avérée être "une vraie pub pour les beaux gestes". Même dans la bouche de Mark van Bommel, c’est à prendre au premier degré.
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Kucka_Van Bommel

Crédit: LaPresse

LA CRÉATIVITÉ ALLEMANDE
Dans le groupe A, le jeu prôné par l'Allemagne est aussi une ode au foot chatoyant. Les résultats suivent : huit matches, huit succès, dont le dernier, étincelant, face à l'Autriche (6-2), qui fait de la Nationalmannschaft la première sélection qualifiée pour l'Euro. Joachim Low est à sa tête depuis cinq ans. Il a imposé sa patte. "Notre philosophie est de jouer vers l'avant", martèle le sélectionneur allemand. Alors bien sûr, les esprits chagrins relèveront que la bande à Özil, Kroos, Götze et Schrürrle prend trop de buts. Elle en a encaissé cinq dans ces éliminatoires. "Quand on joue offensivement, il arrive qu'on concède un but, dédramatise Low. Mais je préfère penser à notre attaque." En huit rencontres, elle a marqué vingt-huit fois. Sûre de sa force, l'Allemagne s'est fixé un "objectif" : "Gagner le titre européen, annonce Mesut Özil. Et nous savons que nous en sommes capables." Car la révélation du dernier Mondial a su capitaliser sur son odyssée sud-africaine. "On a maintenu notre niveau depuis la Coupe du monde et je pense même que l'on a progressé, note le capitaine Philipp Lahm. On est beaucoup plus créatifs et on peut battre n'importe quelle équipe." Pendant ce temps-là, Laurent Blanc, qui épouse la même philosophie, cherche toujours la bonne formule.
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FOOTBALL, Joachim Löw Duetschland 2011

Crédit: dpa

LE RÉALISME ANGLAIS
L'Angleterre a beau dominer le groupe G, elle ne le survole pas. Elle n'impressionne pas autant que les Pays-Bas et l'Allemagne. D'ailleurs, elle marque à peine plus que l'équipe de France. Mais les Three Lions, invaincus en dix rencontres, font plutôt dans l'efficacité. En atteste la nette victoire acquise en Bulgarie (3-0), vendredi. A Sofia, la bande à Fabio Capello a tué le suspense en une mi-temps, grâce à Gary Cahill et à l'inévitable Wayne Rooney, auteur d'un doublé. L'attaquant mancunien est bien l'arme offensive d'une Angleterre qui, à défaut de gagner, ne perd plus. Capello le sait. "Wayne s’est beaucoup battu, a beaucoup couru, il a été un leader sur le terrain", s'est félicité l'Italien. L'équipe de France possède elle aussi son Rooney. Il s'appelle Karim Benzema.
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FOOTBALL Wayne Rooney during the 3-0 win for England at Bulgaria in Euro 2012 qualifying on Sept 2

Crédit: PA Photos

LA SOLIDITÉ ITALIENNE
Le petit succès ramené des Féroé (1-0) vendredi est un trompe l'oeil. L'Italie se promène dans le groupe C, où elle possède huit longueurs d'avance sur la Slovénie et la Serbie, neuf sur l'Estonie, dix sur l'Irlande du Nord. La Squadra est fidèle à sa réputation d'équipe solide (un seul but encaissé en sept rencontres) et réaliste. Sous les ordres de Cesare Prandelli, les Azzurri s'efforcent de proposer un jeu plaisant. Mais l'Italie n'est pas le Barça. "C'est une équipe qui joue ensemble toute l'année. Nous ne devons nous inspirer de personne, mais jouer un jeu déterminé, peste le sélectionneur transalpin. A chaque fois que nous arrivons dans la surface, nous faisons six passes au lieu de conclure. On essaye d'être raffinés dans la finition, je dois leur faire comprendre l'inverse." Comme quoi, mieux vaut ne pas se renier.
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2011-2012, Antonio Cassano, Italia, Ap/LaPresse

Crédit: LaPresse

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