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Rémy se distingue

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ParEurosport

Mis à jour 08/10/2011 à 10:05 GMT+2

L'analyse du jeu et de la prestation personnelle des Bleus contre l'Albanie (3-0) laisse apparaître de sensibles progrès individuels, dans la performance comme dans l'attitude. Ils ont su aller au bout de leur projet, sans se compliquer la vie comme au match aller. Vive les plaisirs simples.

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Crédit: Eurosport

JEU/ORGANISATION : 4-4-2 ou pas (on dira que c'était le modèle de base mais qu'il fut très élastique), l'équipe de France a livré vendredi contre l'Albanie son match le plus propre de l'ère Blanc. L'Albanie, bien sûr, a proposé une opposition disciplinée, parfois rugueuse et incontestablement limitée, mais les Bleus ne se sont pas toujours aussi bien sortis de ce type d'épreuve depuis que la reconstruction a commencé, ce qui rend ce premier bilan déjà appréciable. Au-delà du comportement collectif, sur lequel il n'y a pas de leçon définitive à tirer, le public du Stade de France a vu à l'œuvre des joueurs qui avaient envie du maillot, libérés du poids invisible qui a pu les escorter dans ce parcours. Si Evra et Malouda n'ont pas totalement chassé les énigmes de leur rendement international, ils font figure d'exception.
LLORIS (7) : Ce qui est bien avec lui, c'est que l'on est rarement déçu. Peu inquiété de près, le portier de l'OL a su rester vigilant sur les frappes lointaines, notamment un tir de Lika (17e), un frappe vicieuse des 30 mètres de Roshi qui passait à côté mais que le portier est allé tout de même chercher (40e) ou encore une tentative de lob sur le coup d'envoi de la seconde période (45e). Le capitaine du jour, pour la troisième fois sous l'ère Blanc après l'Angleterre et la Roumanie, a parfaitement tenu sa place.
DEBUCHY (6) : La petite surprise du chef. Appelé de dernière minute après le forfait de Sagna, il s'est tout de suite fait une place dans le onze de départ au poste de latéral droit à la place de l'expérimenté Réveillère. Pour sa première sélection, il n'a pas semblé être impressionné, peut-être rassuré par la présence de ses anciens partenaires à Lille, Rami à ses côtés et Cabaye non loin devant. Quelques montées sur son côté droit ont amené le danger, notamment une frappe cadrée (16e).
EVRA (5) : On l'a vu commettre pas mal d'erreurs en début de match, notamment quelques ballons perdus ou mal négociés qui ont pu apporter le danger à l'image de la frappe de Lika (17e). Blessé à la cuisse, le Mancunien a dû céder sa place à la pause à ANTHONY REVEILLERE (7). A un poste de latéral gauche qu'il ne fréquente plus beaucoup, le Lyonnais n'a pas souffert et s'est même offert un déboulé couronné par un but sur une remise impeccable de Martin (66e, 3-0).
KABOUL (5) : Après avoir dépanné aux côtés d'Abidal, le défenseur de Tottenham était cette fois associé pour la première fois à Adil Rami. Solide, sa puissance a été utile aux Bleus même s'il a été coupable de quelques interventions approximatives en première période. Mais son profil est peut-être un peu trop similaire à celui de son partenaire de Valence, à savoir bon stoppeur mais relanceur moyen.
RAMI (6) : Le Valencian a gagné en confiance. Orphelin d'Abidal et Mexès, c'était lui le patron de la défense. Face au jeu parfois rugueux des Albanais, il a répondu présent sans en rajouter. Comme souvent, il a également été capable d'apporter son jeu de tête sur coups de pied arrêtés mais il n'a pas su trouver le cadre (25e). Comme Kaboul, la relance n'est pas sa qualité première.
M'VILA (5) : Positionné assez bas dans un milieu de terrain à quatre, le Rennais s'est souvent contenté de faire le métier devant la défense. Sans vraiment peser offensivement, il s'est montré assez juste dans ses passes et ses placements après une entame de match plutôt brouillonne. Peut-être a-t-il tenté de compenser la faiblesse de la relance de la charnière Rami-Kaboul. De manière inconsciente ou était-ce une consigne ? Comme Cabaye, il a également tenté d'apporter la frappe lointaine au registre des Bleus (29e). Sans succès.
CABAYE (6) : Dommage qu'on ne l'ait pas vu plus de 45 minutes, victime d'une blessure à la cheville à deux minutes de la pause. Son volume de jeu, sa qualité technique et sa sobriété font beaucoup de bien au jeu des Bleus, comme on avait pu le percevoir en Roumanie. Il s'est vite mis dans le bain avec un dégagement en catastrophe dès la 2e minute, puis une bonne frappe juste à côté (10e). Un peu seul dans le harcèlement du porteur adverse, il a dû céder la place à Marvin MARTIN (7) dès la reprise de la seconde période. Le Sochalien a connu du déchet mais il a confirmé qu'il avait du ballon, avec notamment cette belle louche vers Gomis à la 53e et surtout cette splendide passe décisive de l'extérieur du pied vers Réveillère à la 66e.
NASRI (7) : Un Nasri à l'image de celui qui avait changé de masque cette semaine à Clairefontaine. Altruiste, dépouillé et actif. Il ne faut pas surestimer son rayonnement mais cette positive attitude lui a permis de jouer varié et d'écarter les doutes qui avaient entouré sa personnalité le mois dernier. C'est sa combativité qui amène le but de Rémy à la 38e minute. Il se passe quelque chose avec Gomis. En début de match, ils ont mis les Bleus sur les rails quasiment à eux deux. Enfin, Nasri a défendu, et il n'en est pas mort.
MALOUDA (5) : Buteur à la 11e minute grâce à un tir dévié, Florent Malouda a marqué des points dans son combat éternel pour être reconnu comme un leader offensif chez les Bleus. Cela dit, les jambes un peu rouillées, le joueur de Chelsea n'a pas apporté grand chose d'autre. Milieu gauche très théorique (mais l'axe l'attire tellement...), il a peiné à bonifier les actions sur lesquelles il était impliqué, notamment à la 74e minute, quand Martin a sollicité un superbe une-deux.
REMY  (7) : Il aurait dû mieux choisir ses crampons pour éviter les glissades, mais mine de rien, les matches officiels au Stade de France, ça le booste. Après son but contre la Roumanie (2-0), il y a un an, qui l'avait réellement fait rentrer dans le club des internationaux, il a été le Français le plus décisif de la soirée. C'est son centre de la droite qui amène son ouverture du score, et c'est lui-même qui score sur le deuxième, avec la réussite d'une déviation adverse, certes. Il fut un ton au-dessus par la suite, mais jamais absent. Un tel flair change tout de l'évaluation de son potentiel. Et de son statut ?
GOMIS (6) : Du bon Gomis. Présent, disponible et fiable dans ses relais. Il lui a manqué de la réussite et de l'adresse devant le but. Ce n'est pas tout à fait négligeable pour un avant-centre, mais cela n'a eu aucune conséquence, et il faut mettre à son crédit son œuvre de début de rencontre. Alors que les Bleus étaient un peu coincés, ses courses et initiatives ont été une invitation à se lâcher.  Il a cédé sa place à Djibril CISSE à la 80e minute, réclamé telle une idole par la foule dionysienne. Mais le joueur de la Lazio n'avait pas les réglages nécessaires pour apporter sa pierre à l'édifice.
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