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FOOTBALL : Leicester, Quevilly, Ajax, Marseille : Le Top 10 des épopées des années 2010

Enzo Guerini

Mis à jour 01/01/2020 à 09:53 GMT+1

Des titres de champions inattendus aux parcours européens rocambolesques, les années 2010 nous ont offert un florilège de surprises et de parcours épiques : voici le classement des dix plus belles épopées de la dernière décennie.

Riyad Mahrez célèbre le titre de champion d'Angleterre avec Leicester en mai 2016

Crédit: Getty Images

10. Les Herbiers, finaliste de la Coupe de France, saison 2017-2018

Chaque édition de la Coupe de France nous offre son lot de surprises. La belle épopée des Herbiers (National), lors de la saison 2017/2018, en fait partie. Pour la première fois de son histoire, ce club de Vendée a atteint une finale de coupe nationale, au stade de France.
Chanceux lors de chaque tirage au sort, le VHF n’a pas rencontré une seule équipe de Ligue 1 durant son parcours qui le mènera à Saint-Denis. Délocalisés à La Beaujoire, les matchs des Herbiers attirent les foules après la gifle infligée à l’AJ Auxerre lors des huitièmes de finale (3-0). 20 000 personnes assistent à la qualification face au RC Lens en quart, arrachée au bout de la nuit lors d’une séance de tirs au but. Chambly, pensionnaire de National, réalise également un beau parcours et les deux clubs vont se retrouver en demi-finale.
Le choc des petits poucets sourit au club vendéen, qui s’impose 2-0 devant son public à la Beaujoire. Pour une première finale de coupe, les hommes de Stéphane Masala ne sont pas vernis et affrontent le Paris Saint-Germain d'Unai Emery. Le PSG s’impose facilement (2-0) mais peu importe, l’essentiel est ailleurs. Les supporters des Herbiers ont vécu, le temps d’une épopée, les plus belles heures de leur club. Mais leur joie fut de courte durée. Quelques jours après cette finale perdue, le VHF est relégué en National 2.
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Les Herbiers fêtent leur qualification en finale avec leur public.

Crédit: Getty Images

9. Marseille, finaliste de la Ligue Europa, saison 2017-2018

Oui, le tirage au sort a été plutôt clément envers l’Olympique de Marseille. Oui, éliminer Braga, Bilbao, Leipzig puis Salzbourg ne relève pas de l’exploit. Mais aucune équipe française n’avait atteint une finale européenne depuis Monaco en 2004... et Marseille battu en finale de la C3 par Valence (2-0). Et la ferveur populaire autour de ce parcours, le quart de finale retour fou au stade Vélodrome et la finale disputée sur la pelouse du rival lyonnais auront marqué les esprits.
Chaque épopée a son dénouement, et celui-ci est tragique. Pourtant, tous les ingrédients étaient réunis pour un "happy end". L’engouement autour de cette équipe n’a cessé de grimper, élimination après élimination, à Marseille mais aussi dans d’autres villes ou les bars étaient investis les jeudi soir. Les buts de Sakai contre Leipzig, puis de Rolando contre Salzbourg ont donné une dimension épique à ce parcours européen. Le tout accompagné d’un chant des supporters marseillais, devenu viral, qui promettait une ambiance de feu à Jean-Michel Aulas et au Groupama Stadium lors de la finale…
Comme un symbole, c’est bien à Lyon que l’épopée prend une tournure tragique. A la veille de la liste de Didier Deschamps, Dimitri Payet ressent une gêne musculaire mais décide de jouer la finale malgré tout. Il sortira sur blessure à la 32e minute, et sera privé de mondial. Derrière, Marseille ne fait pas le poids, et l’Atlético s’impose 3-0 grâce notamment à un doublé d’Antoine Griezmann. Au lendemain de cet échec, l’OM a tout de même un objectif : finir dans les trois premiers de Ligue 1 pour jouer la Ligue des Champions. Mais les Olympiens ont laissé trop d’énergie dans leur parcours européen, et lâchent prise dans le sprint final. Lyon passe devant et termine sur le podium, Marseille finit 4e.
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Hiroki Sakai fête son but face à Leipzig.

Crédit: Getty Images

8. Dortmund, finaliste de la Ligue des champions, saison 2012-2013

Götze, Lewandowski, Reus, Gündogan, Hummels… Ce sont ces joueurs qui viennent à l’esprit quand on évoque le magnifique parcours européen de Dortmund. Emmené par un certain Jürgen Klopp, le Borussia pratique un football séduisant et renversant. Le BVB termine logiquement premier de sa poule avec 14 points, devant le Real Madrid, l’Ajax et Manchester City. Si la phase de poule fut plutôt tranquille, la phase éliminatoire va s’avérer être décoiffante.
Après un huitième de finale maîtrisé face au Shakhtar Donestk, Dortmund aborde confiant le quart de finale face à Malaga. Le match aller est terne (0-0) mais c’est le retour, au Signal Iduna Park, qui marque un tournant dans le parcours du BVB. Menés 1-2 à la 90e minute, les hommes de Jürgen Klopp sont virtuellement éliminés et doivent marquer deux buts pour se qualifier. Le mur jaune n’y croit plus, les supporters ont abdiqué. Mais Marco Reus (91e) puis Felipe Santana (93e) renversent complètement la rencontre en inscrivant deux buts coup sur coup. Cette mini "remontada" propulse Dortmund en demi.
Et le match aller de la demi-finale est tout autant iconique que le précédent. Dans une ambiance exceptionnelle, Dortmund accueille le Real Madrid. A la 8e minute, sur un service de Götze, Lewandowski ouvre le score et commence son récital. L’attaquant polonais va illuminer la rencontre et inscrire un quadruplé, qui permet d’assurer la victoire aux siens (4-1). Dortmund tient le coup lors du match retour (défaite 2-0) et se hisse en finale, face au Bayern. C’est aux portes du succès que l’épopée du BVB prend fin, vaincu par un Bayern Munich clinique et réaliste (2-1).
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Borussia Dortmund in Wembley, 2013

Crédit: Getty Images

7. Monaco, demi-finaliste de la Ligue des Champions, saison 2016-2017

Que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe, l’AS Monaco a tout simplement régalé. Vainqueurs de la Ligue 1 après une lutte à distance acharnée avec le PSG, les Monégasques ont réussi l’exploit d’atteindre les demi-finales de la Ligue des Champions, ce qu’aucun club français n’avait réussi à faire depuis l’Olympique Lyonnais en 2010.
L’AS Monaco édition 2016/2017, c’était avant tout un collectif lumineux. Si des lacunes défensives se dessinaient, c’est par la qualité du jeu offensif proposé que les hommes de Jardim se sont illustrés. Le parcours de l’ASM en Ligue des Champions l’atteste : les doubles confrontations face à Manchester City en huitième puis Dortmund en quart ont donné des scores fleuves (6-5 puis 6-3). Le quatuor Lemar/Falcao/Mbappé/B.Silva et le double pivot Fabinho/Bakayoko sont les grands artisans de cette épopée, qui a pris fin aux portes de la finale.
Face à la rigueur et l’expérience de la Juventus, Monaco n’a rien pu faire. Dans la foulée, l’ASM remporte son huitième titre de champion de France, qu’il célèbre à Louis II devant son public. Des fans monégasques qui, sans le savoir, ont fait ce soir-là leurs adieux à quatre protagonistes de leur merveilleuse saison. Durant le mercato estival, Monaco cède Tiémoué Bakayoko à Chelsea, Benjamin Mendy et Bernardo Silva à Manchester City et Kylian Mbappé au PSG. La saison suivante, l’ASM est éliminée de la Ligue des Champions dès les phases de poules.
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Mbappe - Manchester City-Monaco - Champions League 2016/2017 - Imago pub not in UKxFRAxNEDxESPxSWExPOLxCHNxJPN

Crédit: Eurosport

6. Ajax, demi-finaliste de la Ligue des champions, saison 2018-2019

La beauté et la cruauté du football réunies en un seul et même parcours européen. La jeune et virevoltante Ajax, séduisante dans le jeu, incarnée par le talent de Frenkie de Jong et de Matthijs de Ligt, bourreau magnifique du Real Madrid en huitième puis de la Juventus de Turin en quart, avait tout pour réussir. Mais elle a échoué, aux portes de la finale, à la dernière seconde du temps additionnel.
L’épilogue de cette épopée restera dans les mémoires. Même si les "remontada" deviennent monnaie courante dans le football moderne, celle infligée par Tottenham à la Johan Cruyff Arena a une dimension surréaliste. Parce qu’après les buts de De Ligt et Ziyech, l’Ajax semblait intouchable. Mais Lucas Moura, muet jusque-là durant les phases finales, en a décidé autrement. Le Brésilien a crucifié à lui seul l’Ajax, en devenant le premier joueur de l’histoire de la Ligue des Champions à inscrire un triplé de son mauvais pied durant une demi-finale.
Et si l’Ajax avait dérogé à ses principes de jeu ? Et si Erik Ten Hag avait garé le bus après avoir mené 2-0 face à Tottenham, ses hommes se seraient-ils qualifiés ? Peut-être, sûrement même. Mais ce qui a fait le charme de l’Ajax pendant cette campagne européenne, c’est son insouciance et son envie constante de jouer. Une philosophie gravée dans l’ADN d’un club qui, 40 ans après ses années de gloire, est revenu au sommet, le temps d’une épopée.
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Lucas Moura - Ajax Amsterdam vs. Tottenham Hotspur

Crédit: Getty Images

5. Quevilly, finaliste de la Coupe de France, saison 2011-2012

Voir un club de National éliminer un quart de finaliste de la Ligue des Champions semble impossible. L’US Quevilly l’a pourtant fait. Au bout d’une prolongation épique, ce club de la banlieue de Rouen s’est défait de l’Olympique de Marseille (3-2), grâce à un but libérateur de John-Christophe Ayina à la 117e minute. A ce stade, Quevilly se qualifie pour les demi-finales de la Coupe de France et pense être allé au bout de son exploit. Mais les Normands iront encore plus loin.
En 2010, les Quevillais avaient déjà atteint le dernier carré, mais s’étaient inclinés face au PSG (0-1). Deux ans après, Quevilly réitère son exploit, et hérite cette fois-ci du Stade Rennais. Les joueurs et les supporters se mettent à rêver. La rencontre est délocalisée au stade Michel d’Ornano et est, comme face à l’OM, à guichets fermés. A la 8e minute, Julien Féret ouvre le score pour Rennes et pense anéantir les rêves de finale du club amateur. Mais Quevilly se réveille et égalise après la pause grâce à Karim Herouat. Et au bout du temps additionnel, alors qu’une nouvelle prolongation semble se dessiner, Anthony Laup croise sa frappe et trompe Costil. Rennes ne reviendra pas, les Normands tiennent leur exploit devant un public en fusion.
En finale, l’US Quevilly tombe sur l’Olympique Lyonnais. L’obstacle semble de taille, et la détermination de Pierrick Capelle et les siens ne permettront pas de réaliser un nouvel exploit. Les Normands s’inclinent sur le plus petit des scores (0-1), mais ont de quoi être fiers. Cris, capitaine lyonnais du soir, invite son homologue Gregory Beaugrard à soulever la coupe avec lui. Une belle image qui restera, pour sûr, gravée dans les annales du club.
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Quevilly, 2012

Crédit: AFP

4. Wigan, vainqueur de la FA Cup, saison 2012-2013

Malgré la relégation en Championship à l’issue de la saison, les fans de Wigan auront eu le droit à leur moment de gloire. Vernis lors des tirages au sort (une seule équipe de Premier League affrontée : Everton en quart), les Latic parviennent à se hisser en finale de la FA Cup. Des milliers de fans venus de cette ville du Nord de l’Angleterre vont investir le virage Est de Wembley, un après-midi de mai 2013 pour cette finale face à Manchester City. Sans se douter qu’ils assisteront au plus grand exploit de l’histoire de leur club.
Non, les termes employés ne sont pas disproportionnés. Jusque ce 11 mai 2013, le palmarès de Wigan était vierge, ou presque : un titre de champion de Leaque Two en 1997 (D4 anglaise), et deux Football Leaque Trophy (une coupe nationale réservée aux clubs de troisième et quatrième divisions) remportés. Alors, quand les fans des Latics apprennent que Roberto Mancini a aligné l’équipe type pour cette finale, ils ne se font plus guère d’illusions sur l’issue de la rencontre. Et pourtant…
Dès l’entame de match, Wigan se montre dangereux, et peut même ouvrir le score mais McManaman oublie Arouna Koné à deux reprises. Derrière, c’est Manchester City qui pousse mais Tevez, Aguero et Nasri butent sur un Joel Robles impérial. Le match est équilibré mais les Skyblues dominent techniquement les débats, jusqu’à la 84e minute et l’expulsion de Zabaleta. Wigan a un coup à jouer, et le joue à fond. A la 91e minute, les Latics obtiennent un corner, devant le virage occupé par leurs fans. Shaun Maloney se charge de le tirer, et sert Ben Watson, qui d’une tête décroisée trompe Joe Hart et libère tout un club. City ne reviendra pas, Wigan tient son exploit.
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Wigan players celebrate their FA Cup final win over Manchester City at Wembley (AFP)

Crédit: Eurosport

3. FK Dnipro, finaliste de l’Europa League, saison 2014-2015

C’est l’histoire d’un club qui a frôlé l’exploit. Un club qui, sans remporter une seule fois son championnat local, a failli dépoussiérer le palmarès européen du football ukrainien. Un club qui, sans strass ni paillettes, s’est défait de l’Olympiakos, Bruges, l’Ajax et même Naples le temps d’une épopée. Un club qui, aujourd’hui, n’existe plus.
Finir deuxième d’une poule composée de l’Inter, de l’AS Saint-Etienne et de Qarabaq était déjà une performance pour le FK Dnipro. Atteindre la finale relevait carrément de l’exploit. Les espoirs du club ukrainien, reversé en Europa League après avoir chuté face à Copenhague lors des tours préliminaires de Ligue des Champions, étaient minces. La saison s’annonçait difficile pour les hommes de Myron Markevych, privés de leur stade pour des raisons de sécurité, au vu de la crise politique et diplomatique que traversait le pays. Mais rien, ni personne, n’a pu stopper Dnipropetrovsk dans sa course à la gloire.
Tristesse et fierté se mélangeaient sur les visages des joueurs et supporters ukrainiens à Varsovie, après la défaite en finale face au Séville d’Unai Emery (3-2). Mais Kalinic, Konoplyanka et les autres acteurs de cette épopée pourront se vanter d’avoir écrit la plus belle page de l’histoire du club. Une histoire qui a brutalement pris fin à l’issue de la saison 2018-2019 : le FK Dnipro était dissout pour des raisons financières.
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Les fans de Dnipro célèbrent la qualification pour la finale.

Crédit: Getty Images

2. Montpellier, champion de France, saison 2011-2012

Depuis l’arrivée de QSI aux commandes du Paris Saint-Germain à l’été 2011, deux clubs ont réussi à chiper le titre de champion de France au club de la capitale : Monaco, en 2017, et Montpellier en 2012. Si le sacre de l’ASM, principal concurrent du PSG, paraissait plus probable au vu des objectifs et de l’effectif du club, celui du MHSC relevait de l’inimaginable.
Sur le papier, rien ne laissait présager d’un tel exploit, au coup d’envoi de la Ligue 1 édition 2011/2012. Alors que le LOSC remettait son titre en jeu, le PSG affichait ses ambitions avec un mercato estival bien garni : Pastore, Menez, Gameiro, Matuidi ou encore Sirigu rejoignaient les rangs de la capitale. A la mi-saison, le PSG est en tête mais remercie Antoine Kombouaré pour nommer Carlo Ancelotti sur le banc. Le titre semble alors promis à Paris. Que nenni. Emmenés par René Girard, Montpellier va développer un jeu séduisant et va surprendre, journée après journée, les prétendants au titre de champion de France.
Plusieurs joueurs se sont révélés tout au long de la saison, comme Younès Belhanda, Olivier Giroud, Marco Estrada, Henri Bedimo ou encore Rémy Cabella, et ont permis au MHSC d’être régulier jusqu’au bout. Sous l’impulsion d’un stade en ébullition à chaque rencontre, les Montpellierains ne laissent aucune miette lors de la phase retour et remportent 14 des 19 rencontres de la deuxième moitié de saison, profitant ainsi des faux pas du PSG. Avant de célébrer, devant leur public lors de la 37e journée, la quasi-certitude d'être champion de France pour la première fois de leur histoire, sur un but au bout du temps additionnel de Karim Aït-Fana. Un titre de champion historique qui sera validé lors d'une victoire à Auxerre la semaine suivante. Un sacre fêté dignement par "Loulou" Nicollin, qui s’était teint les cheveux aux couleurs du club. Loulou, quoi.
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Montpellier fête son titre

Crédit: AFP

1. Leicester, champion d’Angleterre, saison 2015-2016

C’est peut-être l’épopée la plus folle et la plus improbable sur le papier. Celle qui aura tenu en haleine les suiveurs du ballon rond le temps d’une saison. Dans un championnat où les cadors européens se comptent sur les doigts des deux mains, un petit poucet est allé au bout de son exploit. C’est l’histoire d’une équipe qui, au bord de la relégation la saison précédente, s’est emparée de la première place du championnat anglais à la 23e journée et ne l’a plus jamais lâchée.
Le parcours de Leicester ne se résume pas uniquement à l’exploit d’être champion au détriment des mastodontes que sont les deux Manchester, Chelsea, Liverpool, Arsenal et Tottenham. C’est aussi la saison merveilleuse de Riyad Mahrez, l’éclosion au plus haut niveau de Ngolo Kanté, l’insolence face au but de Jamie Vardy, la maîtrise tactique de Ranieri, les multiples arrêts décisifs de Schmeichel…
L’épilogue de cette saison épique reste tout aussi mémorable. Tous invités chez Jamie Vardy, les joueurs de Leicester ont les yeux rivés sur un écran plasma, qui retransmet le derby de Londres entre Chelsea et Tottenham. L’équation est simple : si Tottenham ne s’impose pas à Stamford Bridge, Leicester est champion. A la 83e minute, alors que Tottenham mène 2-1, Eden Hazard nettoie la lucarne gauche d’Hugo Lloris et égalise. Sur le but, le salon de Jamie Vardy se transforme en fan zone. Treize minutes plus tard, le coup de sifflet final retentit : Leicester entre dans l’histoire, et remporte son premier titre de champion d’Angleterre.
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Les joueurs de Leicester ont paradé devant des dizaines de milliers de supporters pour célébrer leur titre de champion d'Angleterre

Crédit: AFP

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