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France - Pays-Bas : Que vive l'esprit du 19 novembre contre l'Ukraine

Laurent Vergne

Mis à jour 04/03/2014 à 12:33 GMT+1

Les Bleus se retrouvent pour la première fois depuis la soirée "magique" du retour contre l'Ukraine. Ils le savent, ils devront conserver cet esprit-là.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Dans la vie, il n'y a pas de hasard, dit-on. Que des rendez-vous. Celui face aux Pays-Bas, mercredi soir, va tomber presque exactement à mi-chemin entre deux dates majuscules de la vie de l'équipe de France. De cette équipe de France. Mardi, il restera tout juste 100 jours avant le début de la Coupe du monde 2014. Dans le sens inverse du temps, nous sommes ce lundi 105 jours après le barrage retour victorieux et libérateur face à l'Ukraine. A 48 heures du match amical face aux Néerlandais, les Bleus se sont donc retrouvés à Clairefontaine pour la première fois depuis ce 19 novembre en forme d'acte fondateur, avec le désir de s'y accrocher.
Ce soir-là, au-delà de la victoire, la détermination, l'esprit de corps, le désir collectif et une alchimie quasi-parfaite entre joueurs et, au-delà, entre l'équipe et avec la foule, ont dessiné une forme d'euphorie du présent en même temps qu'une promesse d'avenir. C'était beaucoup pour une seule soirée, mais oui, il y avait bien tout cela dans "l'esprit du 19 novembre". Nul ne sait jusqu'où il peut porter les Bleus. Mais une chose est sûre, et Didier Deschamps en est convaincu plus encore que n'importe qui: sans cet esprit-là, ils n'iront nulle part.
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France Ukraine 2013

Crédit: AFP

Pour se rêver un destin aux Bleus de Platini ou mieux encore, à ceux de Zidane (et de Deschamps), ils devront le perpétuer. Il ne doit plus constituer une exception, mais une règle de base. L'esprit du 19 novembre n'est pas un gage de réussite absolu. Mais une condition sine qua non, à coup sûr. "Quand on a cet état d'esprit-là, on est compétitifs", avait tranché Deschamps dès la fin du match contre l'Ukraine.
Le 19 novembre, c'était magique
Mercredi soir, par-delà le résultat, c'est cela que le sélectionneur attend de ses joueurs. "Même si ce n'est qu'un match amical, a-t-il prévenu, je veux qu'on garde ce fil conducteur par rapport à l'état d'esprit affiché contre l'Ukraine." Le simple fait d'évoquer cette nécessité sous-entend son absence d'évidence. A ce stade, comme Saint-Thomas, DD demande à voir. Il veut croire que la prise de conscience aura été définitive. Bien sûr, comme il le souligne lui-même, impossible de comparer les deux contextes. Le sentiment d'urgence qui enveloppait l'atmosphère du Stade de France en novembre n'aura pas lieu d'être mercredi. Il sera plus difficile et moins nécessaire de jouer comme des morts de faim parce qu'il n'y a pas d'enjeu suprême comme contre l'Ukraine. Les principaux enjeux, devant les Pays-Bas, seront sans doute plus individuels que collectifs.
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2013 France Ukraine barrage Benzema

Crédit: Eurosport

Mais au moins Deschamps veut-il a minima apercevoir des signes, des indices qui lui prouveront que la leçon a été retenue et que ses ouailles ne sont pas (que) des incorrigibles décidés à ranger leur détermination quand bon leur semble, comme on ferait un caprice. L'esprit du 19 novembre, ils vont devoir s'y accrocher comme à un souvenir. Elle doit devenir leur madeleine proustienne, son odeur doit leur remonter aux narines pour leur insuffler à nouveau la force de se dépasser. "Le 19 novembre, c'était magique, se souvient Karim Benzema. C'est une de mes plus fortes émotions en tant que joueur. Un lien s'est créé entre nous et avec le public."
Pas de baguette magique
Il y a tout de même des raisons de penser que la force de caractère de ce soir-là ne soit pas que la force de caractère d'un soir. Les émotions ont été si fortes qu'elles ont un goût de reviens-y. Quand vous avez dégusté un délicieux chocolat, vous avez en général plus envie de remettre la main dedans que de refermer la boite. "Il y avait vraiment tout dans cette soirée. Il faudra qu'on retrouve ces ingrédients-là, c'est certain", souligne encore Benzema. Ce qui est vrai de l'attaquant du Real Madrid l'est d'à peu près l'intégralité d'un groupe qui, en équipe de France, n'a encore rien vécu ou presque.
Il n'y a pourtant pas de "baguette magique", confirme Deschamps. Un esprit comme celui-ci ne se décrète pas. Il faut aller le chercher. Au moins l'ont-ils fait une fois. Ce n'est plus une terra incognita. Ils ont désormais une promesse à tenir. Envers le public, qui les a portés autant qu'ils l'ont entrainé et qui, lui aussi, ne demande qu'à remettre ça. Encore et encore. Ces Bleus-là, on les suivrait au bout du monde. Au Brésil ou ailleurs. Mais avant tout, cette promesse, c'est à eux qu'ils l'ont faite. S'ils ne la tiennent pas, ils en seront à la fois les premiers coupables et les premières victimes.
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