Griezmann, Ronaldo, Mbappé, Modric : Qui mène la course au Ballon d'Or ?

Depuis sept ans, la seule question qui valait : Ronaldo ou Messi ? Messi ou Ronaldo ? Mais la Coupe du monde a bouleversé la course au Ballon d'Or. Les deux hommes, qui ont remporté les dix dernières éditions, ne sont pas les favoris en 2018. Il reste encore quatre mois de compétition avant son attribution mais nous avons décidé de faire un point sur les chances de chacun après le Mondial. Le nouveau mode de fonctionnement, seuls les journalistes votent désormais, devrait favoriser ceux qui ont brillé en Russie. Une chose est certaine : la course sera très serrée.

Son point fort : Notre favori. Son palmarès, son aura, son poste, ses statistiques : il coche toutes les cases. Griezmann a remporté la Coupe du monde et la Ligue Europa dont il fut le meilleur joueur lors des deux finales. Un doublé face à l'OM, un but et un coup franc décisif en finale du Mondial : "Grizou" est l'homme des grands rendez-vous cette saison. Avec quatre buts et trois passes décisives, ses statistiques ont été à la hauteur en Russie.

Son point faible : Antoine Griezmann n'a pas été régulier sur l'ensemble de la Coupe du monde. Il a très bien terminé mais ne s'est pas montré aussi flamboyant qu'à l'Euro. Il a gagné une Coupe d'Europe mais pas la plus prestigieuse. La présence de Mbappé voire Varane parmi les favoris au Ballon d'Or pourraient provoquer un éparpillement des votes entre les Français. C'est ce qui a coûté un Ballon à Xavi et Iniesta en 2010.

Son point fort : Le meilleur joueur de la Coupe du monde, selon la FIFA, a remporté la Ligue des champions. Modric, si élégant, a signé un Mondial fantastique menant la Croatie jusqu'à une improbable finale de Coupe du monde. Il pourrait profiter de la division des votes entre Français pour emporter la mise car parmi les finalistes croates, il est la seule tête qui dépasse.

Son point faible : Deux principaux... Il n'est pas le joueur qui incarne le succès madrilène en Europe et il n'a pas mené la Croatie jusqu'à la consécration ultime.

Son point fort : Lui-même. On ne peut jamais écarter Cristiano Ronaldo de la course au Ballon d'Or surtout s'il a gagné la Ligue des champions. Meilleur buteur de C1, exceptionnel en quart de finale, souvenez-vous de son retourné face à la Juve, il a planté quatre pions à la Coupe du monde. Ce n'est pas rien.

Son point faible : Sa saison à Madrid n'est pas à la hauteur des précédentes mais c'est surtout sa sortie de route en 8e de finale de la Coupe du monde qui fragilise ses ambitions de sixième Ballon d 'Or.

Son point fort : Il est la figure des champions du monde à l'international, la sensation de la Coupe du monde, celui qui a marqué les esprits. Tous les journaux étrangers ont fait leur Une sur le prodige des Bleus dont le doublé face à l'Argentine a fait le tour du monde. Lui aussi a marqué en finale de la Coupe du monde et son palmarès (le Mondial, le championnat de France et les deux Coupes nationales) parle pour lui.

Son point faible : Son parcours en Ligue des champions et sa prestation face au Real Madrid en 8e de finale. Le Parisien n'a pas existé, il est passé à côté de son rendez-vous.

Eden Hazard (5%) : Une immense Coupe du monde. Le Belge le plus régulier a amené les Diables Rouges jusqu'au podium, le meilleur résultat de leur histoire. Mais la saison ratée de Chelsea, non qualifié pour la Ligue des champions, est un boulet sans doute rédhibitoire.

Kevin De Bruyne (5%) : Lui aussi a signé une grande Coupe du monde mais, contrairement à Hazard, il a remporté le titre en Angleterre après une grande saison de Premier League. Mais c'est Hazard qui incarne le bon parcours belge et il lui a sans doute manqué quelques coups d'éclat spectaculaires.

Raphaël Varane (5%) : Le seul à remporter la Ligue des champions et la Coupe du monde. S'il n'était pas défenseur, la question ne se poserait pas : Raphaël Varane remporterait le Ballon d'Or 2018. Il a beau avoir signé une excellente Coupe du monde, la plus prestigieuse des récompenses individuelles est confisquée par les attaquants. Il lui aurait fallu marquer en finale à Moscou pour pouvoir rivaliser avec Griezmann, Modric et les autres.

Lionel Messi (5%) : Il ne faut jamais enterrer Lionel Messi, présent sur le podium depuis 2007. Ses 52 buts en 2018 et son titre en Liga sont ses meilleurs arguments. Certes il sauve l'Argentine en poule face au Nigeria mais sa Coupe du monde ratée et sa défaite précoce en Ligue des champions (en quart de finale) semblent le condamner à une place d'honneur.

Mohamed Salah (5%) : Meilleur joueur de Premier League, finaliste de la Ligue des champions, l'homme aux 44 buts avec Liverpool cette saison faisait partie des immenses favoris avant le début du Mondial. Sa blessure en finale de la Ligue des champions l'a empêché d'exprimer pleinement son potentiel en Russie. Sa cote a dégringolé en un mois.