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Jeu de cache-cache ou mauvaise plaisanterie : nos premières impressions de FIFA 22

Loris Belin

Mis à jour 20/07/2021 à 22:05 GMT+2

JEUX VIDEO – Nous avons pu mettre la main pour la première fois sur le très attendu FIFA 22. La simulation d'EA Sports se doit une revanche après une édition 21 pauvre en nouveautés. Si cette nouvelle mouture s'annonce prometteuse sur le papier, les premières sensations manette en main sont loin, très loin même, du renouveau escompté.

Kylian Mbappé dans FIFA 22 (Crédit image : EA Sports)

Crédit: Eurosport

Entre le Covid-19 et la nouvelle génération de consoles débarquant sur le marché en fin d'année 2020, EA Sports ne s'en était pas vraiment caché, FIFA 21 n'était pas prévu comme un épisode charnière de l'une des plus grandes séries vidéoludiques de l'histoire. A charge de revanche, plus de temps de production et d'apprivoisement des PS5 et des Xbox Series devait offrir aux fans de ballon rond et de jeu vidéo de sport un grand moment de leur année avec FIFA 22. Si la simulation de football du géant américain a toujours allégrement rempli ses caisses (deuxième vente de jeux physiques en France en 2020 en trois mois de vie), elle n'avait guère convaincu tant parmi les joueurs occasionnels que sur la scène compétitive. Les attentes sont donc grandes avec ce nouvel opus, dont la sortie est prévue pour le 1er octobre prochain. Au risque de gâcher le plaisir de certains, le grand changement n'est pas encore arrivé.
Nous ne nous attarderons ici que sur les versions "next gen", celles sur PS4, Xbox One et PC sont déjà placées en deuxième division et ne bénéficieront pas des nouveautés annoncées par EA Sports. Pour les nombreux déçus qui n'ont pas pu encore mettre la main sur les consoles dernier cri, la frustration n'en sera que plus grande. Car dans les mots, EA Sports sait comme toujours y faire pour vendre sa poule aux buts en or.

Du machine learning oui, mais les hommes derrière ont-ils retenu la leçon ?

"FIFA 22 sera la base des éditions futures de FIFA dans les cinq à dix prochaines années" a assuré le géant américain en préambule de la présentation à laquelle la presse était conviée. Le jeu s'appuie sur une nouvelle technologie nommée Hypermotion, un moteur de jeu qui a permis à EA Sports de travailler le comportement des joueurs grandeur nature, lors de matches à 11 contre 11 capturés dans leur intégralité, au lieu d'enregistrer animation par animation comme par le passé. Hypermotion promet ainsi plus de 4000 animations supplémentaires et permet une fidélité plus grande encore sur le terrain. L'intelligence tactique devient celle de toute l'équipe et plus seulement celle individuelle des onze joueurs dans leur coin, ce qui doit faire passer un vrai cap à la série sur l'impact de la stratégie dans votre façon de jouer, notamment en défense. Et EA garantit en outre qu'avec de puissants algorithmes de "machine learning" rendus possibles par les nouvelles consoles, FIFA 22 va emmagasiner des données en fonction de votre gameplay pour ajuster le style de jeu de votre adversaire.
A en croire Electronic Arts, pas de doutes, le futur entre bien dans nos salons. Tout du moins en théorie. Le studio veut-il jouer sur l'effet de surprise ? Doit-il encore vraiment cravacher pour pouvoir tenir ses promesses à temps ? Ou alors le marketing est une chose, le plaisir en est une autre ? Face à notre écran, cette première mouture – encore logiquement incomplète et imparfaite – nous a laissé totalement sur notre faim. Quelques rares ajouts se montrent intéressants comme des gardiens bien plus solides et mieux animés, des duels aériens plus fidèles ou des joueurs aux expressions plus "humaines". Mais dans son écrasante majorité, cet essai de gameplay nous a donné l'impression d'avoir lancé FIFA 21.
Cela n'en fait pas un mauvais jeu pour autant, la recette d'un réalisme globalement poussé et d'un soupçon de fantaisie - les joueurs rapides comme la tête de gondole Kylian Mbappé restent toujours aussi difficilement arrêtables - n'a pas bougé d'un iota. Et là tient tout le problème. Certains nouveaux points forts annoncés du jeu, comme l'intégration des "analytics" et de statistiques de match bien plus poussées laissent, eux, clairement à désirer. Voir jusqu'à 7 expected goals pour une seule équipe dans un match conclu à 2-2 alors que le PSG, leader européen dans la matière, "plafonnait" à 2,39 la saison dernière manque de sérieux.
Pour le pas en avant d'immersion où même visuel, on repassera. Pour ce qui est des informations sur les différents modes de jeu aussi d'ailleurs, même si les premiers aperçus de FUT ou du mode carrière laissent eux aussi naître quelques espoirs. Reste encore à les concrétiser alors qu'EA Sports se sait pourtant particulièrement au tournant. La piste d'un produit encore inachevé et qui ne livrerait toutes ses atouts qu'à sa sortie n'est pas totalement à exclure. Mais la frontière entre l'impatience et l'échec se fait de plus en plus ténue.
Cet article a été réalisé à la suite d'une conférence de présentation et du test d'une version beta, fournie sur PS5 par EA Sports pendant trois jours.
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