L1 : Le Portugal et la Russie sont déjà passés devant, l'Ukraine et les Pays-Bas attendent leur tour

ParGil Baudu

Mis à jour 11/09/2014 à 17:48 GMT+2

Chiffres à l'appui, la Ligue 1 présente le bilan d'un élève moyen, qui regarde de loin les premiers de la classe européenne. Et qui devrait regarder derrière.

Le ballon de la saison 2014-2015 en Ligue 1.

Crédit: Panoramic

65 millions d'euros. C'est le budget estimé de Lille pour la saison en cours. Les finances nordistes auraient été évidemment plus glorifiantes si le LOSC avait franchi les barrages de la Ligue des champions. Mais ce qui est fait est fait : en 2014-2015, le club dirigé par Michel Seydoux devrait fonctionner avec 65 millions d'euros. Pour donner un ordre d'idée, 65 millions, c'est le budget de Wigan... club de Championship (D2 anglaise). Cette comparaison est révélatrice : entre le Championnat de France et le Championnat d'Angleterre, il n'y a pas simplement la Manche. Il y a un gouffre, confirmé par les chiffres retranscrits dans l'infographie suivante.

En clair, la Premier League est plus spectaculaire et plus riche que la Ligue 1. Pas de quoi tomber de l'armoire. Le Championnat d'Angleterre est une référence économique. Sportivement aussi, même si la Premier League doit cohabiter avec la Liga espagnole et la Bundesliga allemande.

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Pour situer la véritable valeur de notre championnat, il faut avant tout le jauger face à ses nouveaux rivaux : le Portugal (55049 points) et la Russie (44165 points), passée devant la France (43750 points) au dernier classement UEFA par pays, publié fin août.

Bonne nouvelle : la Ligue 1 a encore de la marge sur la Bulgarie, 25e avec 27750 points de retard. Comme quoi, Bernard Caiazzo et les autres présidents des clubs français ont un peu noirci le tableau. En réalité, les vraies menaces de la France sont l'Ukraine (37166 points) et les Pays-Bas (36812).

Plus instructif - ou plus inquiétant, c'est selon -, un œil au classement européen des clubs permet d'affiner l'analyse. On y apprend ceci:

Trois clubs français figurent parmi les cinquante meilleurs : Paris (13e), Lyon (21e) et Marseille (28e).
L'Ukraine y place autant de représentants : le Shakhtar Donetsk (19e), le Dynamo Kiev (36e), le Metalist Kharkiv (40e)
Le Portugal fait mieux, grâce à Benfica (5e), Porto (11e), le Sporting Braga (30e) et le Sporting Portugal (33e)
La Russie est également devant la France, grâce au Zenit (15e), au Rubin Kazan (25e), au CSKA Moscou (31e) et au Spartak Moscou (48e)
Plus "surprenant", les représentants de l'Eredivisie, le championnat néerlandais, sont plus nombreux que ceux de la Ligue 1. Comme le Portugal et la Russie, ils sont quatre à truster le Top 50 : l'Ajax (26e), le PSV Eindhoven (29e), l'AZ Alkmaar (37e) et le FC Twente (42e).
Seul lot de consolation : la Jupiler League de Belgique, que certains prédisent comme la Ligue 1 de demain, fait moins bien. Au classement par club (Anderlecht est 43e, Genk est 49e), comme au classement par pays (la Belgique compte 13550 points de retard sur la France)

Conclusion :

Sur le plan économique, la Ligue 1 est à des années lumières de la Premier League, le championnat le plus riche d'Europe. Sportivement, la Ligue 1 est déjà dépassée par le Portugal, la Russie. La France ferait bien de regarder encore dans le rétro : l'Ukraine et les Pays-Bas sont à l'affût.

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