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Affaire Negreira - Joan Laporta attaque le Real Madrid : "Un club qui a toujours été favorisé par les arbitres"

ParAFP

Mis à jour 17/04/2023 à 15:40 GMT+2

LIGA - Le FC Barcelone, secoué depuis deux mois par un scandale arbitral, n'a "jamais rien fait pour obtenir un avantage sportif", a assuré lundi son président Joan Laporta, en dénonçant une "campagne de dénigrement" à l'encontre du club catalan. Il en a égalemet profité pour tacler le Real Madrid, "un club historiquement favorisé par les erreurs d'arbitrage".

Pourquoi le Real et Florentino Pérez ont pris position dans l'affaire Negreira ?

Le Baça contre-attaque dans l'affaire Negreira. Présent en conférence de presse ce lundi, le président Joan Laporta s'est montré très offensif, assurant que son club n'a jamais eu "pour objectif final ou pour intention de fausser la compétition" dans cette affaire de paiements à un ancien haut responsable arbitral. Le club "n'avait pas la capacité de désigner des arbitres" et n'était donc pas en mesure de "modifier les résultats sportifs", a insisté Laporta.
Le FC Barcelone se trouve dans la tourmente depuis la révélation début février par des médias espagnols de versements d'argent suspects effectués vers des entreprises détenues par l'ancien N.2 de l'arbitrage espagnol, Jose Maria Enriquez Negreira. Ces révélations ont conduit la justice espagnole à inculper mi-mars le club catalan et ses anciens présidents Josep Maria Bartomeu (2014-2020) et Sandro Rosell (2010-2014) pour "corruption entre particuliers dans le secteur sportif", "abus de confiance" et "faux en écritures de commerce".
Le Real a toujours été favorisé
D'après le parquet, le club catalan aurait versé plus de 7,3 millions d'euros à M. Negreira entre 2001 et 2018, en échange de conseils sur des questions arbitrales. Ces paiements auraient été interrompus quand M. Negreira a quitté ses fonctions au sein du comité technique arbitral (CTA) espagnol. Le Barça "a conclu et maintenu un accord verbal strictement confidentiel" avec Negreira "afin qu'en sa qualité de vice-président du CTA et en échange d'argent, il mène des actions tendant à favoriser le FCB (...) et donc dans les résultats des compétitions", a assuré le parquet dans un document judiciaire.
Des accusations rejetées lundi par Joan Laporta, pour qui le parquet "n'a pas été en mesure de démontrer que les paiements effectués aux sociétés" détenues par M. Negreira "aient pu influencer les arbitres ou le résultat de quelque match que ce soit". "Ils n'ont pas pu le démontrer car ce n'était pas possible", a insisté le président du Barça, en assurant que les services pour lesquels le club a effectué des paiements étaient légaux et documentés. "Il n'y a pas eu de délit de corruption", a-t-il insisté. Avant d'attaquer le Real Madrid.
"Je veux faire référence à la présence d'un club (le Real Madrid), à lui seul, comme une accusation privée dans le procès. Un club qui a toujours été favorisé par les décisions d'arbitrage, a-t-il pesté. Il a été considéré comme l'équipe du régime. En raison de leur proximité avec le pouvoir politique et économique, je pense qu'il est bon de rappeler que pendant sept décennies, la plupart des présidents du CTA (commission d'arbitrage) ont été des ex-membres, des ex-joueurs ou des ex-dirigeants du Real Madrid."
Le président du FC Barcelone a dit s'appuyer sur les conclusions d'une enquête interne, confiée au cabinet KPMG, selon lesquelles "aucun agissement de nature pénale et lié au délit de corruption sportive n'a été identifié". D'après ce rapport, les paiements ont été réalisés pour "des services de conseil sportif, des conseils sur le recrutement et l'arbitrage, qui sont courants dans le sport professionnel", et dépendaient du nombre de compétitions qui étaient analysées, a ajouté M. Laporta.
Il n'y a pas eu de délit de corruption
"Il n'y a pas eu de délit de corruption", a-t-il insisté, sans exclure que des personnes extérieures au club aient pu profiter de cette situation "pour avoir des comportements irréguliers", mais "à leur profit" et non à celui du club. Dénonçant une "campagne orchestrée pour détruire la réputation du FC Barcelone", M. Laporta a précisé avoir engagé des poursuites "contre ceux qui ont porté atteinte à l'honneur du club", critiquant ouvertement le Real Madrid et le président de LaLiga Javier Tebas, qui a demandé à plusieurs reprises des explications sur l'affaire.
"J'aimerais que le président de LaLiga contienne cette incontinence verbale", a attaqué M. Laporta, se disant par ailleurs persuadé que le Barça ne serait pas sanctionné par l'UEFA, qui a ouvert une enquête concernant une "éventuelle violation du cadre juridique" par le club catalan. "Je suis convaincu que cela n'arrivera pas, ce serait un événement sans précédent et avec un club du niveau du FC Barcelone", a-t-il déclaré, écartant tout risque pour son club de se voir écarté de la Ligue des Champions.
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