Avec le FC Barcelone ou la sélection portugaise, faut-il encore attendre monts et merveilles de Joao Felix ?

Faut-il être encore patient avec Joao Felix ? Cette semaine avec la sélection portugaise, l’attaquant a inscrit un splendide but face à une très faible équipe du Luxembourg (9-0). Mais son entrée en jeu n’a pas non plus fait lever les foules, d'autant qu’il disputait seulement ses 20 premières minutes dans ce rassemblement.

Pas de quoi le mettre en jambes, alors que les dernières semaines ont été rythmées pour l’attaquant portugais. Après six mois de prêt à Chelsea, où il n’a pas brillé à l’image d’une équipe en chute libre, Felix est logiquement revenu à l’Atlético, pour l’été seulement. Le joueur de 23 ans a profité des dernières heures du mercato pour s’envoler pour le FC Barcelone, avec qui il affronte le Betis ce samedi en Liga (21h).

Prêt à faire des sacrifices financiers selon A Bola, Joao Felix voulait absolument rejoindre les Blaugranas cet été. "À la maison, mon père et mon frère, nous vivions toujours le Barça, nous avons toujours été fans et nous avions ce rêve, cette illusion, l'intention de travailler au plus haut niveau. Tout le monde sait à quel point je suis heureux d'être ici. C'est toujours pour ça que j'ai travaillé, pour être ici, dans ce club. C'était mon rêve d'enfant, quand je voyais le Barça. Je viens pour aider, pour en être un de plus et pour que ce soit une excellente saison", avait-il lâché au moment de sa signature il y a deux semaines.

Une volonté de bien faire qui pourrait se faire ressentir sur les terrains. Parce que c’est là qu’il est attendu, et où on espère l’éclosion d’un joueur pétri de talent. "Joao est à un niveau psychologique très positif pour être un atout", confirmait son sélectionneur Roberto Martinez la semaine dernière.

Malgré ces compliments de son sélectionneur, l’attaquant n’a pu grappiller que quelques minutes dans cette tournée de qualification. Et sa polyvalence ne lui permet même pas de s’imposer dans une équipe où Rafael Leao prend de plus en plus de place sur le côté gauche et où Bernardo Silva et Bruno Fernandes sont indéboulonnables.

Au FC Barcelone aussi il va devoir trouver sa place où rien ne lui est promis. Face à Osasuna avant la trêve, Felix avait joué cinq petites minutes en remplaçant Oriol Romeu. Difficile de tirer des conclusions sur son utilisation par Xavi, même si sa polyvalence et le manque à gauche de l’attaque catalane pourront jouer en sa faveur.

Mais après six mois décevants passés à Londres où beaucoup se brûlent les ailes (4 buts, 0 passe décisive), rien n’est acquis pour le joueur de 23 ans. Surtout que les transferts attendus de l’Atlético à Barcelone ont déçu ces dernières années (Arda Turan, Antoine Griezmann). Joao Felix a tout à prouver. Un moyen de le motiver, pour enfin briser le plafond. Ou au contraire de sombrer et de perdre une année de plus dans une carrière qui peine à décoller.