Liga - Avant Majorque - Real Madrid : Federico Valverde, le bricoleur et ses sacoches à 107 km/h "impossibles à arrêter"
Sa volée exceptionnelle face à Manchester City mardi (3-3) a rappelé quel fantastique finisseur pouvait être Federico Valverde. Habitué des "golazos" depuis plusieurs saisons, l'Uruguayen marque moins ces derniers temps, la faute à son nouveau rôle au Real Madrid. Mais sa technique de frappe reste à part. A Madrid, en tout cas, on se régale de ces "Halconazos".
Avantage Real ou City ? "On pense inévitablement à l'année dernière"
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Sa personnalité, son parcours, son humilité et son éthique de travail en font sans doute l'un des moins bons candidats à un buzz international. Federico Valverde n'aura jamais un mot plus haut que l'autre, mettra toujours en avant les qualités collectives des équipes où il brille et n'insistera jamais trop longtemps sur ses faits d'armes personnels, pourtant toujours plus nombreux. Mais, ainsi va la vie d'Internet, il n'a pas échappé aux sirènes des réseaux sociaux en novembre 2022. Sur le terrain pittoresque du Rayo Vallecano, l'Uruguayen avait complètement dévissé l'une de ses reprises, cette dernière terminant… sur le balcon d'un voisin du stade. Improbable et donc complètement viral. Mais, rassurez-vous, depuis, Valverde a remis dans le mille.
Pas plus tard que mardi pour l'un des matches de la saison au Santiago Bernabéu (3-3). Alors que le Real était mené par Manchester City, l'Uruguayen a senti le coup en se projetant au second poteau sur un centre de Vinicius. Sa reprise, d'une fluidité mécanique incroyable, a fait mouche. Et rappeler ses aptitudes franchement géniales sur frappe de balle.
Franchement, aux entraînements, j'en souffre beaucoup
Cette saison, le Napoli avait déjà pu constater les dégâts après une mine d'une violence inouïe, déclenchée avec seulement trois petits pas d'ajustements. Un "Halconazo" cher à la presse madrilène, qui a renommé le joueur "Le Faucon" (Halcon) après l'avoir accueilli en "petit oiseau" (Pajarito).
Le sujet est tellement porteur pour la presse madrilène que Marca avait pris le temps, à l'époque, d'interroger un "expert" en vitesse pour calculer que sa frappe avait été flashée à 107 km/h. Mais, plus que la vitesse, c'est surtout la pureté de ses coups de pieds qui font rêver. Thibaut Courtois peut en témoigner : il est souvent la victime de ces missiles téléguidés.
"Franchement, aux entraînements, j'en souffre beaucoup, avait-il glissé dans un sourire en 2022. On lui a tous demandé de frapper plus en match parce que ça part à une vitesse… Le pire, c'est que, petit à petit, la balle flotte de plus en plus. Elles sont impossibles à arrêter. Il a vraiment une frappe incroyable". Sur certaines vidéos du club madrilène, on peut notamment le voir armer sous les rires de ses coéquipiers qui crient "golazo", avant même que la frappe ne soit déclenchée. Et l'animal change cette fois-ci avec le serpent mimé par le joueur, comme pour reproduire la trajectoire de ses frappes.
Nouveau rôle, même beauté
Le constat n'avait pas échappé à Carlo Ancelotti l'an passé. L'Italien ne comprenait pas comment une telle qualité pouvait générer si peu de buts. Alors, il avait fixé un objectif chiffré à l'Uruguayen : la barre des 10 buts.
Parce que c'est un élève studieux, presque trop parfois, il avait dépassé le quota avec 12 pions, dont certains mémorables. Mais, cette saison, tout a changé. Face à Manchester City, il n'a inscrit que son 3e but de la saison, après une longue série de matches sans marquer. Que s'est-il passé ? Le bricoleur Valverde a simplement répondu aux besoins du collectif.
"Cette saison, les exigences ont changé avec l’arrivée de Jude (Bellingham, NDLR), expliquait-il à So Foot en mars. Mon rôle est différent, car lui est chargé d’apporter le surnombre dans la surface et moi de rester en couverture. Je suis pleinement milieu relayeur, cette saison. Après, si je marque quelques buts en bonus, je ne dis évidemment pas non." Surtout dans des matches avec un tel enjeu.
Le pire ? Même ses ratés se transforment en chef d'œuvre… Il ne l'a jusqu'à présent pas complètement avoué, mais sa "passe décisive" pour Vinicius en finale de la Ligue des champions 2021/2022 face à Liverpool était surtout une frappe écrasée trop croisée. "J'ai vu du coin de l'œil qu'il entrait dans la surface, donc j'ai tenté la passe et tout s'est parfaitement fini", avait-il souri après coup au moment de revenir sur ce but. C'est rare mais le bricoleur est parfois baratineur.
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