Liga - Le Real Madrid corrige Gérone (4-0) et prend de la marge en tête du classement

Entre le Real Madrid et Gérone, le choc tant attendu de la 24ème journée de Liga s'est transformé en une démonstration de force du premier envers le second. Dominateur pendant l'intégralité de la partie, le Real a infligé une cinglante défaite à son principal concurrent au titre dans un Santiago-Bernabéu chauffé à blanc (4-0). Grâce à cette victoire à plate couture frappée des sceaux de Vinicius Junior et Jude Bellingham, les Madrilènes prennent cinq points d'avance en tête du classement et préparent au mieux leur voyage de ce mardi à Leipzig pour les huitièmes de finale aller de la Ligue des Champions.

Le week-end dernier, le match nul entre le Real Madrid et l'Atlético de Madrid avait laissé au suspense un peu de répit sur l'identité du prochain champion d'Espagne. En réalité, le Real Madrid pouvait-il décemment craindre Gérone dans sa quête d'une trente-sixième couronne nationale ? À la vue du match aller en Catalogne où la Maison-Blanche l'avait largement emporté 3-0, non. Et à l'issue de cette sorte de revanche, il y a encore plus de raisons de penser que le Real est seul sur sa planète en Espagne. Contre Gérone, le collectif merengue a non seulement enchaîné un dix-huitième match sans défaite en championnat, mais le club royal a aussi prouvé à ses concurrents du Vieux Continent qu'il était prêt pour démarrer pied au plancher dans l'optique d'accrocher une nouvelle C1 à son palmarès.

Dès les premières minutes du match, le Real s'est mis en mode rouleau compresseur. D'une frappe lointaine et précise, Vinicius a pris de vitesse Paulo Gazzaniga pour ouvrir le score grâce à un golazo (7e). En très grande forme, le Brésilien a multiplié les percées offensives depuis le flanc gauche et distillé une série de caviars dont l'intenable Bellingham ne pouvait que profiter. Le deuxième but, issu d'une merveille de passe d'un Vinicius sur son trente-et-un, en est d'ailleurs la parfaite illustration (35e, 2-0). Asphyxié dans à peu près tous les compartiments du jeu, Gérone a passé son temps à subir les vagues blanches. La mi-temps n'a rien changé à cette impression d'impuissance face à un adversaire qui ne boxait clairement pas dans la même catégorie.

Depuis sa zone technique, Carlo Ancelotti s'est délecté d'un nouveau festival de dribbles de Vinicius. Si Gazzaniga a pu empêcher la star auriverde d'inscrire un nouveau but d'anthologie, l'Argentin a dû s'incliner devant l'opportunisme de Bellingham venu s'offrir un doublé (54e, 3-0). Touché à la cheville gauche juste avant de planter cette troisième banderille, le numéro 5 est sorti pour soigner cet imprévu. Dès lors, Rodrygo s'est amusé pour ajouter son nom à la liste des buteurs (61e, 4-0), puis le Real a subitement calmé le jeu. En fin de match, un penalty de Joselu sur le poteau a clôturé le spectacle (90e). Ce n'était pas une manita à Madrid, mais c'était tout de même une sacrée claque visuelle.