Qui est Jonathan Varane, le demi-frère de Raphaël Varane, pisté par l'Atlético de Madrid ?

Il s'appelle Varane, a été formé à Lens et se retrouve dans le viseur d'un très gros club de Madrid. L'histoire de Jonathan Varane, 21 ans, ressemble drôlement à celle de son demi-frère champion du monde 2018. Mais sous certains aspects seulement. Leur père s'est d'ailleurs déjà refusé à les comparer dans les colonnes du Parisien il y a quelques années. "Je ne le ferai jamais, avait tonné Gaston Varane. Cela n'a aucun sens. Ils sont tous les deux différents. Chacun a son histoire."

Car si les premiers chapitres se sont écrits à la Gaillette pour les deux hommes, la suite a été bien différente. Dans les petits papiers de l'Atlético de Madrid pour un transfert dès cet été d'après les informations de AS, Jonathan Varane, actuellement pensionnaire du Sporting Gijon (D2 espagnole) avec qui il est lié jusqu'en 2027, a connu un parcours un peu plus chaotique. Tactiquement avant tout.

Avant de s'essayer dans l'entrejeu, il a d'abord taquiné le cuir sur le front de l'attaque, notamment au poste d'ailier, dans les catégories de jeunes au RC Lens. Après quoi il a goûté au poste de milieu relayeur, pour enfin trouver son bonheur en tant que milieu défensif, avec pour modèle le N'Golo Kanté des beaux jours. Un poste auquel il aime faire parler sa rugosité, où il ne "lâche rien" selon ses mots. Son père le qualifie de "teigneux".

Une multiplicité de rôles de laquelle il a tiré une force : sa polyvalence et une grande capacité d'apprentissage. En 2021, lorsque Jonathan Varane, en manque de temps de jeu avec Lens, débarque à Rodez en Ligue 2, Laurent Peyrelade, l'entraîneur du RAF de l'époque, ne s'y est pas trompé : "On recherchait quelqu'un qui pouvait jouer sentinelle et qui pouvait jouer derrière. (...) La mentalité de travail est très bonne. Ca bosse, ça écoute. C'est quelqu'un d'intelligent qui prend tout ce qu'il y a à prendre."

Des qualités mises à l'épreuve au deuxième échelon du football professionnel espagnol par la suite en signant à Gijon en 2022. Avec des débuts difficiles, puisqu'il n'a pas connu la moindre minute de jeu en Liga 2 avant la 22e journée. Avant de s'imposer : sur les 16 derniers matches de championnat, il est apparu à 15 reprises. Une régularité qu'il est allée chercher à force de travail, le genre de situations auxquelles il est rôdé. Que ce soit à Lens, qui l'a prêté en Ligue 2 avant de le laisser partir en Espagne, ou à Rodez, où Laurent Peyrelade recherchait un garçon "pas forcément titulaire" mais qu'il a finalement jugé "tout à fait capable de rester", Varane a toujours dû gagner sa place.

Et si le transfert est bouclé, l'Atlético de Madrid ne fera pas figure d'exception. Car si le joueur de 21 ans pose ses valises à Madrid, ce serait pour rejoindre dans un premier temps la réserve des Colchoneros, récemment promue en troisième division. Avec la promesse d'une chance de se montrer, à terme, sous les ordres de Diego Siemone. Pas de quoi effrayer le cadet Varane, théoriquement du moins.

"J'aime beaucoup défendre et travailler pour le collectif, confiait-il dans une interview accordée à Actu Pas-de-Calais. Je suis athlétique et physique, je n'ai pas peur d'aller au contact", s'est-il décrit. Gageons qu'avec ces qualités, il pourrait avoir une petite chance de matcher avec l'ADN de l'Atlético.