FC Barcelone - Betis Séville I Raphinha, Yamal, Lewandowski, Pedri... le Barça a beaucoup de candidats au Ballon d'Or

Il est en tête de la Liga, qualifié pour la finale de la Coupe du Roi, cité parmi les favoris de la Ligue des champions avant les quarts de finale, vainqueur de la Supercoupe d’Espagne… Le Barça n’est pas encore arrivé, et c’est toujours l’étape la plus difficile. Mais la formation d’Hansi Flick semble quand même bien partie pour vivre une saison historique tant elle impressionne bien au-delà de ses résultats, ou de sa faculté à enfiler les buts comme des perles (140 toutes compétitions confondues).

Barcelone s’est donné les moyens d’être au rendez-vous quand viendra l’heure de décerner les récompenses. Qu’elles soient collectives, ou individuelles. Avoir trop de candidats peut cependant devenir pénalisant au moment de décerner le Ballon d’Or. Le cas de 2018 est là pour le rappeler aux Français, même si Luka Modric faisait un très beau et méritant vainqueur. En attendant une fin de saison qui peut crédibiliser davantage leurs candidatures, le club catalan regorge déjà des prétendants au Ballon d’Or 2025, de Raphinha à Pedri en passant par Lamine Yamal et Robert Lewandowski.

Ce qui plaide pour lui, ce sont d’abord ses stats. Le sacre de Rodri l’an dernier ne l’indique pas, mais c’est souvent un critère essentiel dans la quête du Ballon d’Or. Raphinha a de très solides arguments en la matière. Avant les quarts de finale, il est le meilleur buteur (11) et le meilleur passeur (5) de la Ligue des champions, le tournoi qui marque le plus les esprits. Toutes compétitions confondues, il est déjà en "double 20" avec 27 buts et 20 passes décisives. Ce sera très compliqué de faire mieux que lui.

Les chiffres traduisent surtout une nouvelle dimension illustrée par sa faculté à faire basculer des matches par sa capacité d’élimination et de finition. Pourtant, il y a un paradoxe. Sur sa saison, il est peut-être légèrement mieux placé que ses coéquipiers du Barça dans la course au Ballon d’Or. Mais son aura ne correspond pas exactement à son niveau de jeu et son impact. Du moins pas encore. C’est ce qui peut jouer en la défaveur de l’ancien Rennais.

Lui, l’aura est de son côté. Lamine Yamal attire tous les regards de l’Europe en général, et de l’Espagne en particulier. Il est certainement la plus grande promesse de la jeune génération, mais aussi un joueur déjà dominant à son poste du haut de ses 17 ans. Un véritable génie, capable des gestes les plus spectaculaires à l’image de son caviar venu d’ailleurs pour Ferran Torres lors de la dernière sortie du Barça, mercredi face à l’Atlético en Coupe du Roi.

Ses statistiques n’atteignent pas le niveau de celles de Raphinha. Elles n’en sont pas moins remarquables, notamment sur les passes décisives (19). Ce sont plutôt les buts qui lui manquent. Jusqu’ici, Yamal n’a trouvé les filets qu’à 13 reprises toutes compétitions confondues cette saison. Cela ne l’empêche pas d’être impactant sur les résultats du Barça. Mais c’est un chiffre plutôt quelconque pour un attaquant, et il peut être pénalisant dans la course au Ballon d’Or.

Marquer des buts, cela n’a jamais été un problème pour lui. Même à 36 ans. Personne ne fait mieux que lui dans ce domaine parmi les cinq grands championnats européens. Meilleur buteur de Liga (25 buts), quatrième au classement des buteurs de la Ligue des champions (9 buts), Robert Lewandowski totalise 38 réalisations en 43 matches toutes compétitions confondues. Soit 5 de plus que ses premiers poursuivants, Harry Kane (Bayern Munich) et Kylian Mbappé (Real Madrid).

Au ratio aussi, il est au-dessus du lot avec une moyenne de 0,88 but par match. Et avec un but toutes les 86 minutes, il n’est devancé que par le Parisien Ousmane Dembélé (1 but toutes les 82 minutes) dans le Top 5. Difficile de faire plus crédible comme prétendant. Pourtant, celui qui aurait déjà dû remporter le Ballon d’Or en 2020 (non attribué en raison du Covid) reste moins souvent cité que Raphinha et Lamine Yamal parmi les candidats barcelonais.

Là, il faut arrêter de parler de chiffres. Dans ce domaine, Pedri n’aura jamais les arguments des trois membres de l’infernal trio offensif blaugrana. Ce n’est pas son travail. Avec lui, il suffit juste d’ouvrir les yeux et les oreilles. De regarder l’artiste rayonner de toute sa classe sur la pelouse. Et d’écouter les "Pedri ! Pedri ! Pedri !" descendre des travées de Montjuic dès qu’il touche le ballon. Le milieu barcelonais ne force rien d’autre que l’admiration.

C’est certainement lui qui incarne le mieux ce Barça d’Hansi Flick. Parce qu’il en combine toutes les vertus, par sa créativité et sa justesse de jeu dans l’aspect offensif, et par sa générosité et sa combativité dans l’aspect défensif. Pedri est au sommet de son art dans une équipe à son image. Avec un tel rayonnement, il est probablement le meilleur milieu de terrain de la planète à l’heure actuelle. Ce n’est pas vraiment quantifiable avec des statistiques, mais ça saute aux yeux d’une autre manière. Et cela fait de lui un Ballon d’Or en puissance.