La Liga I Avant Espanyol Barcelone-Atlético de Madrid : Antoine Griezmann, des records à battre avant les adieux

Une dernière danse, vous dites ? Antoine Griezmann le sait, il vit sûrement la dernière saison de sa carrière avec l’Atlético de Madrid. Proche d’un départ de l’autre côté de l’Atlantique, en MLS après la fin de saison passée, il a finalement prolongé jusqu’en 2027 avec les Colchoneros, désireux de jouer à haut niveau pendant une saison supplémentaire et d’écrire un peu plus l’histoire au sein du club espagnol. Et depuis un Mondial des clubs raté, il est apparu en bonne forme.

Après qu’il est devenu, la saison dernière, le meilleur buteur de l’histoire de l’Atlético (198 buts) et le joueur étranger avec le plus d’apparitions dans le championnat espagnol (530) devant Lionel Messi, il lui reste plusieurs marques à atteindre ou dépasser durant cet exercice. Dès ce dimanche, sur la pelouse de l’Espanyol Barcelone où son équipe se déplace (coup d'envoi prévu à 21h30), il pourrait se rapprocher ou atteindre la barre symbolique des 200 buts inscrits avec la formation madrilène. 

Une autre marque pourrait le faire un peu plus entrer dans la légende. Avec 38 matches de championnat à disputer, il pourrait dépasser trois légendes du Real Madrid au nombre de rencontres jouées en Liga : Sergio Ramos, qui n’est plus qu’à six longueurs, Francisco Buyo et ses 542 capes, et surtout Raul, actuellement 4e du classement avec 550 matches disputés dans le championnat espagnol. Un symbole qui serait beaucoup plus que ça pour le gamin de Mâcon, adopté par l’Espagne du foot dès son plus jeune âge. 

Mais Griezmann sait qu’il sera difficile d’entrer dans le top 4, car il part avec un statut qu’il n’avait connu qu’à Barcelone, et encore, lors de son escapade catalane entre 2019 et 2021. D’élément indispensable de l’attaque madrilène, il va prendre un rôle en retrait, plus dans l’encadrement, alors que Diego Simeone et la direction des 3es du dernier championnat ont acté l’avènement d’une nouvelle génération.

C’était déjà devenu évident alors que l’influence statistique du Français, parti sur de bonnes bases en début de saison dernière, n’a cessé de diminuer au fil des mois en 2025. Son dernier but en Liga remonte au 1er février, face à Majorque. Et lors de la Coupe du monde des clubs, son but de la victoire inscrit face à Botafogo (1-0) n’avait pas suffi à son équipe pour passer la phase de poule. 

Il est donc logique de le voir cette saison accompagner l’explosion de Julian Alvarez, auteur de 29 buts et 8 passes décisives en 59 apparitions toutes compétitions confondues l’an dernier, ainsi que celle d’Alexander Sorloth, arrivé l’an passé pour plus de 30 millions d’euros et qui a planté 20 pions en Liga pour ses débuts dans la capitale espagnole, qui sera toutefois absent sur blessure ce dimanche. 

Alors que les arrivées du Lyonnais Thiago Almada ou d’Alex Baena, chipé à Villarreal contre 42 millions d’euros (selon le site Transfermarkt), bouchent un peu plus son horizon, le champion du monde 2018 a montré, en préparation, où il a disputé 75 minutes de jeu face à Porto puis Newcastle, qu’il comptait toutefois aussi peser sur le rectangle vert. En témoigne son but plein de malice face aux Magpies.

S’il n’avait pu que constater qu’il n’était pas "dans sa meilleure période", courant avril alors que le Tricolore n’y arrivait plus, le "Cholo" Simeone conserve évidemment toute sa confiance en Griezmann, comme il l’avait déjà déclaré à l’époque : "C'est un joueur qui a une vision différente des autres. Il donne à l'équipe du calme, de la sécurité, parce que quand le ballon passe par lui, on sait qu'il peut se passer quelque chose. J'espère que nous pourrons continuer à compter sur lui, parce que c'est un vrai bon joueur". Et Griezmann espère bien le rappeler lors de son dernier tour de piste.