Les 11 matches du week-end : Real, Barça, Bayern ou PSG : ils sont tous prêts !

Même en l'absence de Lionel Messi, le Barça sait sortir les griffes. Le leader de Liga a battu (5-0) la lanterne rouge, Majorque, sans son Argentin et plusieurs cadres. De bon augure avant de retrouver le PSG en Ligue des champions. Cesc Fabregas et Alexis Sanchez ont pris les choses en main. L’Espagnol a signé un triplé, le premier de sa carrière en championnat, avec une passe décisive en prime. Il a aussi été à l’origine de l’autre but du Chilien, sorti sur blessure dans les dernières minutes. La rencontre a aussi été marquée par le retour à la compétition, un an après une greffe du foie, d’Eric Abidal. Le Français a joué vingt minutes pleines d’émotion pour tout le Camp Nou.

Jérémy Ménez a retrouvé des jambes. Titulaire pour la deuxième fois consécutive en Ligue 1, il a marqué un but magnifique face à Rennes (2-0). L'attaquant des Bleus est parti de son camp et a éliminé quatre défenseurs avant de tromper Costil. En dehors de ce coup d'éclat, sa prestation a été plutôt moyenne. Mais cela lui a visiblement suffi pour se rabibocher avec Carlo Ancelotti, avec qui il avait eu une discussion houleuse début mars après avoir débuté le huitième de finale aller de la Ligue des champions à Valence sur le banc. "Il a marqué un but fantastique, il a été un joueur-clé sur ce match. C’est un joueur qui peut nous aider à Barcelone", s'est même réjoui l'entraîneur italien.

Le Bayern est champion d’Allemagne pour la 23e fois de son histoire. Les hommes de Jupp Heynckes n’ont pourtant pas livré leur meilleure prestation de la saison à Francfort, loin de là, mais ce 11e succès consécutif suffit amplement à leur bonheur. Dominateurs mais longtemps en panne de réalisme, les Bavarois s’en sont remis à leurs joueurs fanions, Philipp Lahm et Bastian Schweinsteiger. Un peu avant l'heure de jeu, le premier a adressé un centre millimétré au second, qui a marqué d’une subtile talonnade. Comme un symbole de l'écart qu'il y avait cette année entre le Bayern et la concurrence.

En battant Pescara (2-1) tout en reposant ses cadres, la Juventus a fait un nouveau pas vers le titre de champion d'Italie. Elle a surtout retrouvé Mirko Vucinic avant d'affronter le Bayern Munich en quart de finale retour de la Ligue des champions. Le Monténégrin, grippé et entré en fin de match à l'aller, a sans doute retrouvé la confiance en s'offrant un doublé, célébré en enlevant le short. Mais il en faut visiblement plus pour impressionner Antonio Conte. "Vucinic ? Il a fait un match de m**** mais il a quand même inscrit deux buts. S’il avait bien joué, le match aurait été beaucoup plus facile", a regretté l'entraîneur turinois. Au point de refuser de le voir dans la peau d'un titulaire en C1. "Contre le Bayern, Mirko devrait débuter sur le banc", a-t-il laissé entendre. Info ou intox ?

Arsenal perd Per mais gagne quand même. Privés de Mertesacker, expulsé après avoir provoqué le penalty de la réduction du score pour WBA, les Gunners ont souffert lors des 20 dernières minutes d'un match qu'ils maîtrisaient bien. Heureusement pour les Londoniens, ils ont retrouvé Tomas "Mozart" Rosicky à la baguette. Le doublé du Tchèque (20e, 50e) permet aux hommes de Wenger de rester en course pour la 3e place qualificative en Ligue des Champions, à deux points de Chelsea et Tottenham.

Le Real Madrid a pris son temps pour infliger sa sixième manita de la saison en Liga. Levante se payait même le luxe d’ouvrir le score à Bernabeu (31e) avant de voir les Merengue reverser rapidement la vapeur (36e, 39e). Bien que largement dominé (36 tirs du Real), l’autre club de Valence a longtemps résisté grâce à un excellent Munua, avant de couler dans les dix dernières minutes. La faute à l’apport d’un banc madrilène royal avec un but de Cristiano Ronaldo (85e) et un doublé pour Mesüt Özil (87e, 91e).

Chelsea a repris la troisième place de la Premier League un peu par accident. Face à Sunderland (2-1), les trois buts ont été inscrits involontairement. Menés après qu’Azpilicueta ait expédié le ballon dans sa propre cage sur une tête d'O'Shea (45e), les Blues sont revenus grâce à un but de Kilgallon, également contre son camp (47e). Et le but de la victoire vient d’un ballon détourné fortuitement par Ivanovic sur un tir de David Luiz (55e). Voilà comment gâcher la première de Paolo Di Canio sur le banc des Black Cats et regonfler le moral de Rafael Benitez grâce à ce troisième succès en une semaine.

Verra-t-on la Real Sociedad en Ligue des Champions la saison prochaine ? L'équipe de Philippe Montanier en prend le chemin. En dominant copieusement Malaga, elle prend quatre points d'avance au classement sur son concurrent direct et sur le Betis, 6e. L'occasion de voir à nouveau Antoine Griezmann. Le Français, qui a trouvé la transversale, a participé à la fête en marquant après une belle chevauchée (30e) son huitième but cette saison. À huit journées de la fin de la Liga, il a déjà fait mieux que lors des deux exercices précédents (7 buts à chaque fois). Dommage pour les Bleus qu'il soit suspendu jusqu'en décembre suite à la fameuse virée nocturne avec l’équipe de France Espoirs.

Le spectacle est rarement au rendez-vous au Stadium de Toulouse. Mais la rencontre de samedi tenait de l’exceptionnel (3-4). Le TFC a cédé devant le réalisme niçois, avec un but de Kévin Anin au bout du suspense (90+3). L'ancien Sochalien n'avait jamais marqué en Ligue 1, il a choisi un très bon moment pour son équipe. L'autre homme de la soirée est Eric Bauthéac. Le numéro onze niçois s'est offert son premier doublé en Ligue 1 avec tout d'abord le 3e but le plus rapide de la saison (32 secondes) puis un magnifique coup franc (40e).

Et soudain, German Denis a surgi. Pour inscrire un triplé en l'espace de douze minutes et renverser l'Inter. Les Nerazzurri pensaient pourtant s'être définitivement détachés avec un doublé de Ricky Alvarez à l'heure de jeu (57e, 61e). C'était avant le réveil de Denis, particulièrement en verve face aux Milanais. En trois matches de Serie A face à l'Inter, l'Argentin a inscrit six buts. De quoi donner des cauchemars aux Nerazzurri et sérieusement gâcher la soirée de Tommaso Rocchi, auteur de son 100e but en Serie A pour l'ouverture du score.

Semaine après semaine, l’Olympique Lyonnais encaisse coups après coups. Avec une régularité quasi-historique. Il y a eu Bastia (4-1), puis Sochaux (1-2) ; le Stade de Reims a donc infligé dimanche aux Lyonnais leur troisième revers d’affilée en championnat. Apathiques, les joueurs de Rémi Garde ne pouvaient guère espérer mieux. Car s’il a fallu un penalty concédé par Bisevac (exclu dans la foulée) et transformé par Krychowiak pour donner la victoire à Reims, les Champenois ont dominé toute la rencontre. L’OL n’avait plus connu pareille série depuis 1993. Celle-ci les rejette hors du podium, au profit du rival stéphanois.