Eric Abidal a officiellement fait son retour avec le FC Barcelone face à Majorque (5-0)

Soixante-dixième minute de jeu au Camp Nou. Un stade debout. Des applaudissements et un sacré frisson. L'émotion d'une vie. Celle d'un homme: Eric Abidal. Le défenseur a officiellement rejoué au football, samedi soir face à Majorque (5-0) lors de la 30e journée du Championnat d'Espagne. L’international français a remplacé Gérard Pique au cœur de la défense centrale du FC Barcelone. Pour l’anecdote et la petite histoire, son premier ballon, l’ancien Lyonnais l’aura joué long moins d'une minute après avoir pris position dans l'axe gauche.

Transplanté du foie le 10 avril 2012 à l'hôpital Clinic de Barcelone, Abidal n'avait plus joué en match officiel depuis le 29 février 2012. C'était à Brême à l'occasion d'un Allemagne - France remporté par les Bleus (1-2). L'arrière gauche aux 61 sélections, opéré une première fois en mars 2011 d'une tumeur au foie, avait retrouvé ses coéquipiers et l'entraînement collectif en décembre et repris le rythme petit à petit. Il avait même profité de la trêve internationale de mars pour disputer un match amical contre Istres (0-0).

Convoqué pour la première fois dans le groupe professionnel du Barça pour la rencontre disputée à Vigo (2-2) la semaine dernière, Eric Abidal n'était pas entré en jeu. Pas plus que mardi au Parc des Princes face au Paris Saint-Germain (2-2). Tito Vilanova l'avait laissé en tribunes. Eric Abidal aura finalement attendu de revenir au Camp Nou pour faire son vrai retour. Chez lui. Le meilleur épilogue possible. “C’est un moment unique, plus d’un an après mon dernier match. Merci à mon cousin (ndlr : son donneur) parce que je ne serais pas là sans lui, a confié Eric Abidal à Canal Plus Espagne à la fin du match. Je me souviens du soutien de ma famille, de mes amis, des supporters. Je me souviens de tous ceux que j’ai connus à l’hôpital. Je dis à tout le monde de lutter, de croire en soi, de s’appuyer sur ceux qui vous entourent. Si je peux aider les gens à remporter leur combat, je le ferai."