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Porto / Bleus - Mangala : "J'ai été appelé chez les Bleus en tant que joueur de Porto"

Nicolas Vilas

Publié 21/12/2013 à 21:29 GMT+1

Eliaquim Mangala fait le bilan de son année 2013 : le FC Porto, les Bleus, son avenir et… le Brésil. Le défenseur de 22 ans espère très fort être au Mondial.

Mangala France Entraînement 2013

Crédit: Panoramic

Eliaquim MANGALA, quel bilan faites-vous de votre année 2013 ?
E.M. : Plutôt positif. J’ai remporté de nouveaux titres avec le FC Porto et j’ai connu ma première sélection en équipe de France. Individuellement comme collectivement, ça reste une année très positive.
La Coupe du monde au Brésil approche. Vous imaginez-vous là-bas ?
E.M. : Je fais tout pour y aller, pour pouvoir prendre part à ce qui serait une magnifique aventure, un rêve. Ce serait mentir que de dire que je ne veux pas y aller. Mais de là à dire que je m’y vois déjà… Il reste encore une demi-saison à jouer et beaucoup de choses peuvent arriver…
Ce week-end, vous avez joué latéral gauche contre le Olhanense (4-0, vous avez même marqué). Pourriez-vous postuler à ce poste pour les Bleus ?
Je me considère comme défenseur central. J’ai disputé plus d’une douzaine de matches dans le couloir gauche, pour le bien de l’équipe, parce qu’il le fallait, parce que des joueurs étaient blessés ou suspendus. Mais je suis un joueur d’axe. La France possède de très bons joueurs pour évoluer à gauche : Evra, Clichy et le jeune Digne est vraiment pas mal, lui aussi.
Vous voilà à Porto depuis 2011. Comment vous sentez-vous au Portugal ?
J’enchaîne ma troisième saison à Porto. La première a été celle de l’adaptation, la deuxième, celle, disons, de la révélation et la troisième est celle de la confirmation. C’est toujours un plus difficile parce qu’il y a plus d’attentes. Les gens espèrent toujours mieux, surtout lorsqu’on évolue dans un club aussi exigeant que le FC Porto. Je me sens vraiment bien là-bas. Nous sommes déçus de ne pas être parvenus à poursuivre en Ligue des champions mais nous sommes engagés dans quatre compétitions : le championnat, la Coupe du Portugal, la Coupe de la Ligue et la Ligue Europa. Nous avons ces quatre trophées à gagner et c’est un plaisir d’être dans un club ambitieux.
Je serai à Porto pour la reprise (...) Le futur, on en parlera après
Pas mal de rumeurs vous annoncent partant. A Monaco ou en Angleterre notamment. Ces pistes vouqs donnent-elles envie de bouger ?
Là, je suis en vacances et je serai à Porto pour la reprise. Je vais tout donner pour tout gagner. Je me concentre sur ça parce que c’est le plus important. Le futur, on en parlera après.
Penses-vous qu’en signant dans un championnat plus médiatisé, l’équipe de France sera plus accessible pour vous ?
J’ai été appelé en tant que joueur du FC Porto, qui est l’un des clubs les plus réguliers et les plus titrés d’Europe. C’est une structure solide, organisée et dont la régularité et le palmarès rendent envieux beaucoup d’autres clubs, y compris en France. Il est vrai que la Liga portugaise n’a pas la même visibilité que les championnats d’Espagne, d’Angleterre voire de France, mais Porto reste une référence en Europe.
Comment expliquez-vous l’échec des Dragons en C1 ?
Il y a eu pas mal d’erreurs individuelles. On avait la qualité pour passer. Quand je vois que le Zenit s’est qualifié avec six points… On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. On a manqué d’efficacité offensive et défensive. Le dernier match contre l’Atletico Madrid (0-2) le traduit bien. On touche quatre fois la barre ou le poteau, on rate un penalty et on s’incline. Maintenant, nous avons l’ambition de faire un beau parcours en Ligue Europa.
Vos deux anciens coéquipiers, James et Moutinho, se sont bien adaptés à Monaco…
Ça ne m’étonne pas. Moutinho a débuté très jeune au haut niveau avec le Sporting. Il est le genre de joueur qui fait bien jouer n’importe quelle équipe.
Son départ explique-t-il les hésitations du FC Porto cette saison ?
C’est clair que lorsqu’il était là, il nous faisait du bien. Mais nous avons d’autres joueurs de qualité au milieu de terrain. Certains comme Herrera, Carlos Eduardo ou Quintero viennent d’arriver. Dès qu’ils seront adaptés, nous irons encore mieux.
Et James ?
Avec Moutinho, ils étaient nos meilleurs passeurs la saison dernière. James est plus jeune que Moutinho et il a encore une grosse marge de progression. Il en a déjà inscrit quelques-uns avec Monaco mais il est capable de marquer sept, huit buts par saison.
Etes-vous resté en contact avec eux ? Vous ont-ils demandé si vous alliez les rejoindre sur le Rocher ?
(Rires) Non, non… On discute parfois brièvement sur les réseaux sociaux mais rien de spécial.
Fernando possède un profil que la sélection portugaise n’a pas
Fernando fait beaucoup parler de lui au Portugal. Il sera en fin contrat avec Porto en juin prochain. Et lui aussi a été annoncé à Monaco et au PSG. Vous le verriez bien en L1 ?
Tout d’abord, j’espère qu’il sera avec nous pour terminer la saison. Il arrive en fin de contrat et son avenir, je ne le connais pas, il lui appartient. Fernando est un joueur qui mériterait d’être bien plus médiatisé. Il a sa place dans n’importe quelle équipe du monde. Il fait partie du top 5 des meilleurs numéros 6. Physiquement, il est bien, il possède un excellent sens du placement. Je joue derrière lui depuis plus de deux ans et c’est un régal pour un défenseur d’avoir une sentinelle comme lui. Il manque juste de médiatisation.
Il vient d’obtenir son passeport portugais. Pensez-vous que Paulo Bento devrait le convoquer ?
Je vais me répéter mais n’importe quelle équipe aurait besoin de lui. Il possède un profil que le Portugal n’a pas. Miguel Veloso est très bon mais ce n’est pas vraiment un 6. En plus, il pourrait jouer au milieu avec Moutinho et Meireles, qu’il a connu au FC Porto.
La Belgique, où vous avez grandi, a aussi obtenu sa qualification pour le Mondial. Un pays cher à votre cœur…
La fédération belge m’avait proposé de porter ses couleurs en jeunes mais j’avais manifesté mon envie de défendre la France. Elle possède une génération très forte. Le foot belge a longtemps été privé de Coupe du monde et je pense que ces joueurs partent au Brésil sans rien avoir à perdre. Il faudra faire attention à eux. Et puis, il y a un réel engouement autour de cette équipe.
La sympathie que suscitent les Diables Rouges contraste presque avec le fameux "désamour pour les Bleus". Enviez-vous vos copains belges ?
Ce sont deux cas différents. Les Belges ont longtemps été privés de Coupe du monde. La France, elle, ne rate pas une phase finale de compétition majeure depuis 1994. Je ne vais pas dire que le public français est mal habitué, mais il a pris goût au succès et on peut le comprendre. Ce qui s’est produit par le passé n’a pas encore été digéré par certains. Ça rend les rapports plus compliqués. Les médias focalisent leur attention sur l’attitude et moins sur le sportif. Enfin, il y a les résultats. Lorsqu’on gagne, on n’évoque plus ce désamour. Il suffit de voir la réaction des supporters après les barrages contre l’Ukraine.
Qu’avez-vous prévu pour les fêtes de fin d’année ?
Je vais partir en Belgique avec ma maman mais avant, je suis de passage par Paris pendant quelques jours. Je vais rencontrer les membres de l’association "Face au Monde" dont je suis le parrain et qui vient en aide aux enfants victimes de malformations au visage. Beaucoup d’entre eux vivent dans des pays défavorisés et n’ont pas les moyens de se faire soigner. Ils sont reçus dans des familles d’accueil le temps de se faire soigner. C’est important pour moi de les aider. J’ai la chance de faire ce dont j’ai toujours rêvé et le football est un moyen pour aider les personnes à obtenir une chance d’atteindre leur rêve.
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Mangala france uruguay lugano

Crédit: Panoramic

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