"Manque de fluidité"

Le Barça ne cartonne plus. Parti sur d'excellentes bases en août, brillant en septembre, le club catalan piétine en octobre. Contraint au nul sans but au Camp Nou par le FC Séville lors de la 10e journée de Liga, il a repris sa marche en avant en allant s'imposer à Grenade mais sans briller (0-1, 11e journée). Même face à des adversaires réduits à dix, les hommes de Guardiola n'ont pas su se mettre à l'abri après l'ouverture du score sur un coup franc de Xavi (33e). L'emblématique Lionel Messi, muet depuis trois rencontres toutes compétitions confondues, illustre le manque de fraîcheur des Barcelonais qui n'ont inscrit que sept buts en cinq matches ce mois-ci, après en avoir inscrit quatre par match avant octobre.

Il n'y a pas péril en la demeure. Le FC Barcelone a signé la victoire qu'il était venu chercher en Andalousie pour rebondir après le nul face à Séville au Camp Nou (0-0). Il a repris la place de leader perdue le week-end dernier, même si c'est relativement anecdotique à ce moment de la saison. Mais ce Barça a créé une telle exigence sur le plan du jeu que sa prestation à Grenade a déçu, malgré la victoire. "Sincèrement, on a été plus lent que d'habitude dans la circulation du ballon, reconnaissait Josep Guardiola après la rencontre. C'est notre point fort normalement, mais ça peut arriver quand on enchaîne autant de matches. On ne peut pas dire qu'on a mal joué, mais on a clairement manqué de fluidité. Encore une fois, ces choses peuvent arriver."

Face à Séville comme contre Grenade, le Barça a semblé un peu dans le dur. A l'image de Lionel Messi. Le double Ballon d'Or en titre a déjà inscrit dix buts en championnat mais il les a tous marqués en seulement quatre matches : les quatre premières sorties du Barça au Camp Nou. A l'extérieur, l'Argentin semble avoir plus de difficultés à percer des défenses regroupées et agressives dans leur surface. En championnat, il n'a d'ailleurs plus inscrit le moindre but en déplacement avec les Blaugranas depuis le 16 avril dernier. C'était face au Real, et sur penalty (1-1).  En pleine forme, il fera toujours la différence grâce à ses dribbles imprévisibles mais contre Séville comme à Grenade, il est apparu emprunté. A l'instar de son équipe, dont l'émoussement se traduit davantage dans le jeu que dans les résultats.

Entre les matches qui se succèdent, les blessures qui surviennent les unes après les autres et sa volonté de faire évoluer son équipe vers un ambitieux système de jeu en 3-4-3, Pep Guardiola s'adapte comme il peut. Très régulièrement privé de ses deux défenseurs centraux Piqué et Puyol, l'entraîneur catalan doit aussi composer avec les formes divergentes de ses joueurs. Au milieu de terrain, Fabregas puis Iniesta ont, un temps, parfaitement pris leurs responsabilités en créant les premières brèches pour permettre à Messi de conclure. Revenant de blessure, les deux joueurs ont désormais besoin de retrouver leurs meilleures dispositions physiques et Guardiola ne veut pas les "griller" trop vite. Il n'aura peut-être pas le loisir de les économiser. Pedro, touché à la cheville gauche contre Grenade et indisponible deux à trois semaines, a rejoint une infirmerie dont Gerard Piqué et Alexis Sanchez viennent à peine de sortir. Pas idéal pour faire souffler des cadres qui semblent en avoir besoin.