On a cherché à l'éliminer comme la peste" mais Iker Casillas (Real) tient bon : sa mise au point

Il y a eu des mois désastreux. J’étais le premier problème et on a cherché à m'éliminer comme si j’étais la peste. Cependant, quand je me promène dans la rue à Madrid, je sens l’amour des personnes.

Le public est souverain même si certaines choses m’ont fait mal au cœur. Après 15 années au Real Madrid, vous savez très bien que le public est exigeant. Il s’est passé plusieurs évènements depuis deux ans. Je ne sais pas si c’est le mauvais sort, parfois les choses ne se passent pas comme on en a l’habitude. Mais même comme ça, la saison passée, qui est celle où j’ai le moins joué, a été la meilleure.

Certaines personnes ont utilisé le nom de ma compagne pour m’attaquer. J’ai commencé à avoir des problèmes. Certains ont dit que je faisais passer des informations sur mes partenaires pour le compte de Sara. Elle n’a fait aucune erreur et moi non plus. (…) C’est injuste de me qualifier de taupe. Je ne comprends pas les personnes qui ont lancé ça mais je l’accepte. J’aime penser que l’entraîneur et le président ne pensent pas la même chose. Certains disent que je suis une taupe alors que d’autres me considèrent comme un ange.

J’ai appelé Xavi et Puyol pour discuter. Nous avons échangé tous les trois car le spectacle était souvent regrettable. Nous nous sommes tout dit. Chacun défendait ses intérêts. Ils nous reprochaient de leur mettre des coups et nous, nous étions agacés de les voir protester systématiquement sur chaque décision auprès des arbitres. Iker Casillas n’ pas demandé pardon à Xavi, ni à Puyol, comme certains ont pu l’écrire. Je n’ai pas baissé mon pantalon.

Quand l’entraîneur m’a parlé de jouer en Ligue des champions mais pas en Liga, je me suis dit que cela pouvait être une bonne idée ou pas. Mais les choses se sont plutôt bien déroulées.

Peut-être que j’aurais dû répondre à Mourinho lorsqu’il m’a attaqué mais j’ai choisi de ne rien dire pour le bien du club. Je n’ai pas voulu mettre de l’huile sur le feu. Curieusement, après ses conférences de presse, il ne m’adressait pas la parole. Je n’avais pas une bonne relation avec lui et pourtant quand j’étais blessé, il venait me voir tous les jours. Quand je suis revenu, monsieur Karanka (Aitor, adjoint de Mourinho) m’a dit que Mourinho ne me sentait pas très compétitif et qu’il y avait un problème avec moi.

Je me suis senti un peu isolé. Je n’étais pas avec l’équipe lors des déplacements à Manchester ou Barcelone alors que j’aimais être avec le groupe. Je ne me suis pas senti abandonné par le président Florentino Perez, mais je me sentais clairement isolé.

J’ai pensé à mon départ et je pense toujours à partir. J’aimerais connaitre une expérience à l’étranger avant de prendre ma retraite. Cela me permettrait de prendre du recul et de vraiment me faire apprécier mes années au Real. Mais il n’y a pas eu d’offres concrètes. Mon désir est de terminer ma carrière au Real Madrid.