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Avec Danilo, le Real Madrid s'est offert "la technique de Dani Alves et la force de Maicon"

Nicolas Vilas

Publié 09/04/2015 à 12:19 GMT+2

La semaine dernière, le Real Madrid a lâché plus de 31 millions d’euros pour le latéral droit de Porto, Danilo. Le Brésilien ne doute pas de lui. Ceux qui le côtoient non plus.

Danilo, futur latéral droit du Real Madrid

Crédit: Panoramic

Le FC Porto a choisi le 1er avril pour annoncer le départ d’un de ses gros poissons. Sous contrat avec le FCP jusqu’en 2016, Danilo filera au Real Madrid la saison prochaine pour 31,5 millions d’euros (une somme qui pourrait avoisiner les 40 millions avec les bonus). A 23 ans, le Brésilien devient le latéral ayant généré le plus d’argent sur le marché des transferts. En 2012, le joueur du Santos avait coûté près de 18 millions d’euros aux Dragons. Il était alors convoité par le Benfica. Une raison de plus pour Pinto da Costa de l’aimer.
Il y a quelques semaines, le boss du FCP lui a rendu hommage. "Il mériterait deux Dragons d’or", a-t-il souri lors de la dernière cérémonie des "oscars" portistes, au cours de laquelle le droitier a été élu footballeur de l’année 2014. Et voilà qu’une nouvelle étape se dessine dans sa fulgurante ascension.
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Danilo avec la sélection brésilienne

Crédit: AFP

J'étais bon mais petit
Né dans l’état de Minas Gerais, Danilo Luiz da Silva a débuté comme gardien. "J’étais bon mais petit", concédait-il lors de l’une de ses premières interviews dans la cité invicta. L’América Mineiro puis le Santos en feront un redoutable balayeur sur le couloir droit. En tant que milieu ou latéral. Vitor Pereira l’aidera à trancher. "Il voulait être milieu lorsqu’il est arrivé au Portugal, confie l’actuel technicien de l’Olympiakos à O JOGO. Je l’ai convaincu en lui demandant s’il voulait être un latéral droit de top mondial ou un milieu comme beaucoup d’autres." Danilo dresse son autoportrait : "J’ai la technique de Dani Alves et la force de Maicon." Ces mots que certains perçoivent alors comme de la prétention prennent aujourd’hui plus de sens.
Ancien squatteur du couloir de la Maison Blanche, Roberto Carlos analyse : "Il ressemble beaucoup à Dani Alves. Il est très complet. Il défend bien et attaque très bien." Son sélectionneur, Dunga, embraie : "Il a une force physique impressionnante, un peu à l’image de Maicon."
Reste à savoir si l’international brésilien (13 capes) est prêt à franchir le pont d’or qui s’ouvre devant lui. "Cette année, il a voulu apprendre et améliorer tous les aspects du jeu, sur le plan tactique, physique, sur la concentration", examine Julen Lopetegui. Pour Pinto da Costa, "le succès de Danilo est le mérite de Lopetegui." Le coach basque des Dragons a été l’un des gardiens du Bernabéu (1989-1991). Un label "made by spain" qui ne pourra être que bien perçu dans la capitale espagnole. Dunga semble même prédire son imminente explosion : "Il est en train de se libérer." Ancelotti assure : "Il est prêt pour jouer au Real Madrid." Familiarisé avec la concurrence, Danilo a su faire oublier Sapunaru et Fucile et laisser dans l’oubli Miguel Lopes et Opare. Sauf qu’au Real, ses rivaux seront d’un autre niveau…

Un concurrent pour Carvajal et… un souci pour la Roja

Les Madrilènes viennent de signer le 20e plus gros chèque de leur histoire. Danilo devient le défenseur le plus onéreux du mythique club espagnol. Jorge Mendes aurait facilité la connexion entre les différentes parties et pourrait être mandaté pour boucler le dossier de son successeur à Porto (Marcos Rocha ?). Cette pression du chiffre Danilo va devoir la gérer. Celle-là même qui avait valu à Coentrão de nombreuses critiques. Le blondinet n’a jamais justifié les 30 millions que Mourinho avait fait débourser à ses dirigeants pour l’embaucher en 2011. A un poste où Marcelo  (r)assurait et (r)assure toujours. Danilo, lui, vient faire de l’ombre à Dani Carjaval. Un joueur apprécié du public madrilène, devenu un habitué de la Roja.
De quoi raviver les guéguerres de vestiaire entre Espagnols et étrangers ? Le journal Marca s’est presque étonné par ce dernier achat et écrit que le Real va disposer de "la meilleure paire de droitiers d’Europe." Carlo dont l’avenir en Espagne n’a jamais été autant en mis en suspens répond : "Carvajal et Arbeloa savent que dans toutes les grandes équipes européennes il y a beaucoup de concurrence."
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Danilo (FC Porto)

Crédit: Panoramic

En concurrence avec le Barça

On en oublierait presque Arbeloa. Devenu la doublure de Carvajal, le joueur de 32 ans - à qui il reste un an de contrat au Real - s’est déclaré heureux de la venue de Danilo : "C’est une grande nouvelle pour le Real Madrid ! Il suscitait l’intérêt de la moitié de l’Europe." Mourinho avait flashé sur lui dès 2012, lors d’un match entre les olympiques du Brésil et du Danemark. Mais Danilo était surtout dans le viseur du FC Barcelone. Dès le début du mois, Rexach, membre de la commission technique du club catalan, vendait la mèche : "On m’a dit que  Danilo était promis au Real." Lorsque la rumeur Barça est devenue insistante, en début d’année, l’intéressé l’a rappelé : "Rappelons que Barcelone ne peut pas faire signer de nouveaux joueurs."
Les Catalans ont tenté de compenser l’interdiction de recrutement qui pèse sur eux jusqu’en 2016 en "mandatant" Neymar. Les deux hommes qui se côtoient en Seleção depuis plusieurs années ont aussi été potes au Santos. Mais cette amitié n’a pas suffi. Piqué mais fair-play, Gerard envoie : "Je pense que c’est un joueur qui peut les aider. Les défenseurs ont un travail très compliqué qu’il est bon de valoriser." Avec plus de 30 millions d’euros lâchés sur ce seul élément, les Madrilènes - dont la défense aura coûté plus de 100 millions - semblent en être tout aussi convaincus.
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