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Ligue 1 | Loris Nery, ancien joueur de l'ASSE et Valenciennes, est désormais arbitre

ParAFP

Publié 23/11/2023 à 00:06 GMT+1

A 32 ans, Loris Nery a mis, cet été, un terme à sa carrière pour devenir arbitre, désirant imiter Gaël Angoula ou Jérémy Stinat, les seuls ex-professionnels à diriger actuellement des matches de Ligue 1. L'ancien défenseur international espoirs de Saint-Etienne a déjà dirigé quelques matches de district de la Loire et de niveau Ligue depuis sa reconversion.

"Je ne vois pas comment l'Euro pourrait échapper à la France, l'Angleterre ou le Portugal"

La nouvelle vie Loris Nery. L'ancien joueur de l'ASSE a mis un terme à sa carrière, l'été dernier, pour devenir arbitre. Le Stéphanois est passé de l'autre côté pour s'emparer du sifflet comme ses prédécesseurs Angoula (41 ans) et Stinat (44 ans), joueurs en L1 et surtout en L2. Eux ont suivi les traces de l'ancien gardien du FC Metz, Jean-Marc Rodolphe, 59 ans, premier pro à se reconvertir jusqu'en Ligue 2 entre 1997 et 2005. Autre précédent, Ludovic Genest (36 ans) est devenu arbitre assistant en National.
"J'étais en fin de contrat avec Grenoble. Je pensais continuer encore un peu mais je n'ai pas trouvé ce que je souhaitais au mercato estival. On m'a parlé de l'arbitrage. J'ai saisi cette opportunité", raconte Néry, 28 matches au plus haut niveau avec les Verts (2010-2012) avant de poursuivre en L2 à Valenciennes, Nancy puis Grenoble.
"J'ai pris une décision très vite. J'ai enchaîné sur la première formation de base pour voir si j'adhérais. J'ai trouvé cela très intéressant", explique-t-il.

Pas de temps à perdre

A 32 ans, le joueur n'avait pas de temps à perdre : l'âge limite pour profiter du dispositif de formation accélérée pour les anciens pros est fixé à 33 ans. "Je suis tombé de haut. Je pensais avoir plus de facilités en ayant joué toute ma vie au football jusqu'en professionnel", reconnaît le natif de Saint-Etienne qui constate "avoir fait carrière sans connaître les règles du jeu".
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Loris Nery a mis, cet été, un terme à sa carrière pour devenir arbitre

Crédit: Getty Images

"Après le premier examen, j'avais hâte de connaître les premières sensations sur le terrain, d'être en situation", confie Loris Nery, qui a passé toute sa formation à l'ASSE où il est entré en débutants et qu'il va désormais représenter en tant qu'arbitre. "Je suis un vrai Stéphanois. J'aurais aimé revenir comme joueur. Finalement, c'est en tant qu'arbitre, la boucle est bouclée", sourit l'ancien défenseur qui confie n'avoir été exclu par carton rouge que deux fois durant sa carrière.
"J'ai toujours eu un bon rapport avec les arbitres. Je me souviens de ceux que j'appréciais et ceux que je n'aimais pas", se souvient-il. "Je sais aussi maintenant quel arbitre j'espère devenir, quelqu'un proche des joueurs dont je connais les sentiments de frustration, de tension. Un mot, une tape sur l'épaule peuvent apaiser une situation tendue", revendique Loris Nery qui ne veut "pas être un gendarme mais plutôt accompagner le jeu".

Premiers retours positifs

Depuis l'été, il a déjà dirigé "sans appréhension" quelques matches de district de la Loire et de niveau Ligue. "Les premiers retours des équipes ont été bons et les rapports d'observateurs également. J'étais plus stressé par le protocole d'avant-match qu'au sifflet. Les sensations sont bonnes, le plaisir est là", se réjouit l'ancien arrière latéral qui est aujourd'hui au chômage et dont l'ambition est, bien sûr, de retrouver le plus haut niveau grâce à l'arbitrage.
"Aujourd'hui, on peut en vivre au niveau professionnel. En Ligue 1 - Ligue 2, avec une trentaine de matches par saison, un (salaire) fixe, une prime et le remboursement des frais, un arbitre perçoit le revenu d'un cadre supérieur", explique Pascal Parent, président de la Ligue Auvergne-Rhone Alpes, membre de la commission fédérale d'arbitrage et du Comex de la FFF.
"Je trouve bien que le dispositif déjà ancien avec une formation accélérée pour les anciens pros ait été maintenu. Loris peut arriver très vite aux niveaux N3-N2, peut-être même d'ici un an", estime le dirigeant lui-même ancien arbitre-assistant en L1.
Pour Michel Girard, ancien arbitre international (79 ans), heureux d'accompagner aujourd'hui Loris Nery dans sa reconversion, "les anciens pros ont l'immense avantage de connaître le football, les sensations du jeu, le jugement des fautes mais ils doivent aussi oublier qu'ils ont été joueurs et la proximité qu'ils pourraient avoir avec eux". "Il leur faut franchir chaque étape", souligne-t-il, avant d'ajouter : "ce serait une erreur de les envoyer dans le grand bain sans expérience".
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