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Grenoble surprend encore

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/08/2008 à 13:00 GMT+2

Grenoble, malgré la fatigue, a sû museler Monaco et s'impose à domicile lors de la 3e journée de L1 (1-0). Les hommes de Ricardo, affaiblis dans tous les secteurs de jeu, n'ont jamais pu contester la supériorité d'un adversaire moins prestigieux mais sol

GRENOBLE - MONACO : 1-0
But : Moreira (19e)
Les tubes de l'été, c'est bien connu, ne durent pas plus deux mois. En principe. Mais parfois, il y a des mélodies qui nous marquent plus que d'autres. Certes le GF 38 ne développe pas le meilleur football d'Europe ni le jeu le plus spectaculaire de Ligue 1. Mais son abnégation, ses vertus collectives et son sens du sacrifice collectif font merveille dans ce début de saison. Nouvelle victime de ce promu sans complexes : une formation monégasque beaucoup trop éloignée des standards requis pour bien figurer parmi l'élite pour venir contester le résultat de la rencontre (1-0).
A sa décharge, l'ASM n'avait pas toutes ses forces vives à portée de main pour venir titiller des Isérois toujours aussi difficiles à manoeuvrer sur leur pelouse du Stade des Alpes. Pas de Perez au coup d'envoi, pas de Cufré, ni de Muratori, de Bernardi ou d'Adriano, tous blessés. Rajoutez à cela les transferts de Menez (AS Rome) et de Nenê (Espanyol Barcelone) et vous l'aurez compris : Ricardo n'avait pas beaucoup d'arguments à déployer face aux protégés de Mehmet Bazdarevic. Du coup, l'entraîneur princier a tenté, à sa façon, de relancer un autre tube en Ligue 1, souvent saisonnier et vieux comme le monde : la carte jeune.
Même fatigué, Grenoble n'a pas cédé
Un pari osé, un pari risqué mais un pari surtout manqué pour l'ancien technicien bordelais. Jamais son équipe n'est entrée dans le match. Jamais cette dernière n'est parvenue à reprendre ses esprits, surprise peu avant la demi-heure de jeu par une volée de Moreira, un geste concluant une action toute en vivacité orchestrée par Robin (19e, 1-0). En fait, Monaco a vite rendu les armes dans une rencontre où la percussion supposée de Pino (16e), la vista de Meriem et le jeu de tête de Nimani n'ont accouché que sur des bribes d'actions. A défaut de parvenir à jouer à l'endroit, l'ASM a affiché tout au long de la partie les symptômes légitimes d'une équipe en mal de repères et aux manques évidents. Certes, il ne fallait pas s'attendre à des miracles défensifs de la part de Pokrivac et de Mongongu, deux éléments du groupe du Rocher parachutés sur les flancs de la défense monégasque, bref, à deux postes qu'ils ne connaissaient pas ni l'un, ni l'autre.
Mais Ricardo a probablement cru que ces deux derniers, à défaut d'avoir réellement le profil du poste, apporteraient leur fraîcheur, leur insouciance et du dynamisme à leur formation. Pour voir cela, l'ancien défenseur du PSG a tout simplement dû tourner la tête et porter le regard vers l'effectif grenoblois aligné sur le pré. Feghouli, Dja Djedje... les deux feux follets du milieu de terrain isérois n'ont jamais rien lâché, venant inlassablement créer le surnombre, gêner la première relance et porter le danger aussi vite que possible dans le camp adverse. On attendait cette attitude des Monégasques, elle est finalement venue d'un promu aux allures de vieux briscards (Flachez, Battles), tantôt serein, tantôt à l'agonie, surtout lorsque, comme ce fut le cas en fin de match, le diesel venait à leur manquer.
Mais même lorsque la fatigue s'est fait sentir, Grenoble a tenu. Mieux, la bande à Akrour, muet samedi, a continué à réciter sa leçon de parfait petit nouveau, appliqué dans sa gestion du score, décisif sur les rares chaleurs adverses (Wimbée devant Licata (89e) et manquant même de tuer le match à plusieurs reprises (Robin, 44e, Moreira, 55e, Battles seul face à Ruffier, 90e+3). Mais il manque encore un peu de bouteille à ce groupe. Encore un peu d'explosivité, de constance aussi pour ne pas avoir à se faire peur en fin de partie. Car si Monaco n'avait pas les armes, malgré les entrées prometteuses de Diaz (71e), de Licata (63e) et celle plus discrète d'Adu (83e) l'humeur et le ton d'un ténor de Ligue 1, le derby face à Lyon lors de la précédente journée a suffi à ramener les Isérois à la dure réalité. Pour durer, il faut s'en donner les moyens. Il en va de la vie et de l'avenir... d'un tube de l'été.
LA DÉCLA : Mehmet Bazdarevic (entraîneur de Grenoble)
"On ne pouvait pas rêver mieux et cette victoire n'est pas volée, elle est même cohérente dans la mesure où on peut s'appuyer sur des bases qui paraissent solides. On a essayé de les neutraliser, de ne pas laisser d'espaces, de garder un bloc défensif compact. On a d'abord essayé de jouer sur leurs faiblesses sur les côtés, mais on a ensuite souffert en deuxième mi-temps. Il faut rendre hommage au collectif qui a bossé pendant 90 minutes."
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