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Ouaddou, le choc

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/02/2008 à 13:00 GMT+1

Victime d'insultes racistes à Saint-Symphorien, Abdeslam Ouaddou est allé s'expliquer dans les tribunes avant de porter plainte. Le président de la LFP, Frédéric Thiriez, s'est porté partie civile et attend déjà que soient prises de lourdes sanctions.

Trop, c'est trop. A Metz, Abdeslam Ouaddou est monté dans les tribunes de Saint-Symphorien à la pause. Redescendu sur le terrain par des stewards, le défenseur de Valenciennes a expliqué après le dépôt de plainte auprès de la police qu'"une personne dans les tribunes a proféré tout au long de la première période des insultes racistes" à son égard. Il a également expliqué avoir prévenu l'arbitre de terrain Damien Ledentu, lui demandant d'en informer le quatrième arbitre. "L'arbitre n'en a rien fait", a précisé le Marocain, averti d'un carton jaune avant de regagner les vestiaires.
"A la mi-temps, je suis sorti du match dans ma tête, j'ai voulu m'expliquer avec cette personne", a-t-il déclaré. Selon Jacky Ancel, responsable de la sécurité du FC Metz, "le joueur a fait l'objet d'insultes à caractère raciste pendant le match. Il est monté dans les tribunes à la mi-temps." "Nous avons interpellé le spectateur auteur de ces injures et l'avons remis aux forces de l'ordre" a-t-il précisé. Le capitaine de Valenciennes Abdeslam Ouaddou avait ensuite reçu un avertissement.
Le précédent Kébé
Dans une affaire similaire survenue l'année dernière durant un match de L2 entre Libourne/Saint-Seurin et Bastia, la LFP avait sanctionné le club corse le 15 octobre en lui retirant un point suite aux insultes racistes de ses supporteurs à l'encontre de Boubacar Kébé. Kébé, attaquant burkinabé de Libourne/Saint-Seurin, avait été exclu à la 85e minute de la rencontre, le 14 septembre, pour un bras d'honneur à l'attention de supporteurs corses. Le joueur avait justifié son geste en expliquant avoir été victime d'insultes racistes de la part du public insulaire.
Ce nouvel incident a donc fait réagir le monde du football. Le président du club de Valenciennes, Francis Decourrière, a regretté que l'arbitre n'ait pas interrompu la rencontre. "Ce qu'il faut, c'est faire de la prévention", a insisté le président du VAFC. "Je souhaiterais que tous les clubs, avec la Ligue, fassent une grande journée contre le racisme et l'antisémitisme" . Du côté de la LFP, qui s'est portée partie civile, la réaction n'a pas tardée. "Face à des comportements absolument inadmissibles, la seule réponse est la plus extrême fermeté. On ne veut plus de ces individus racistes ou violents dans nos stades", a déclaré son président Frédéric Thiriez.
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