"Je tourne la page"

Après quatre saisons à Valenciennes, Steve Savidan est parti à Caen. Un choix de carrière qu'il assume et qu'il aborde sans pression. L'attaquant a privilégié le côté humain. Mais il gardes des ambitions puisqu'il rêve de Coupe d'Europe et d'équipe de Fra

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STEVE SAVIDAN, comment se passe votre adaptation à Caen ?
S.V. : Super bien ! Pour l'instant, il n'y a que du positif. Humainement, j'ai trouvé un groupe vraiment bien. Je me doutais que c'était comme ça mais j'en ai eu la confirmation. Je me suis adapté assez rapidement. J'ai une assez grande faculté d'adaptation. Encore plus ici car c'est très facile.
Pourquoi avoir choisi Caen ?
S.V. : Je n'aime pas répondre à cette question car, pour moi, c'est logique. Je ne me demande ce que j'aurais pu ou dû faire. Moi, j'ai fait ce choix car c'était le meilleur choix pour moi.
Regrettez-vous que Valenciennes n'ait pas cherché à vous retenir ?
S.V. : Oui ! (Il réfléchit) Oui parce que j'avais encore plein de choses à y faire. Je ne vais pas cracher dans la soupe car, depuis que je suis à Caen, il y a pas mal de choses qui ont changé pour moi. Mais, de mon côté, j'avais même dit aux dirigeants de Caen que, si Valenciennes se présentait avec une prolongation de contrat, j'aurais dit oui. Pourquoi ça ne s'est pas fait ? Je ne sais pas. Je n'étais peut-être plus dans le profil...
On sait tout ce que Valenciennes vous a apporté durant vos trois saisons dans le Nord. Ce ne sera pas facile à effacer...
S.V. : Mais ce ne sera jamais effacé. D'ailleurs, je ne cherche pas à l'effacer. Valenciennes, c'est une très grande page de ma vie. Au-delà même de l'aspect professionnel. La page humaine, je ne la tournerai pas. Mais la page sportive, je suis en train de la tourner.
Ne craignez-vous pas que l'on prenne ce choix comme un manque d'ambition ?
S.V. : Ça n'est pas grave. Je ne me pose pas ce genre de questions. Et si on prend ça comme un manque d'ambition, tant pis. De toute façon, j'ai toujours été à contre-pied ou en marge de certaines décisions. Preuve en est. Si les gens estiment que ça n'est pas une bonne décision, et bien je suis allé à l'encontre de leur logique. Ca renforcera peut-être mon image de joueur atypique qui privilégie ses envies. Ce que je voulais, je l'ai eu ici. Humainement, c'est quelque chose de très fort. Moi, j'ai toujours fonctionné comme ça. Parfois, ça a marché. Parfois, ça n'a pas marché. Là, ça fonctionne donc il faut rester dans la même logique.
Vous aviez des propositions de clubs plus huppés ?
S.V. : Oui. Il y avait Monaco, Toulouse, Lille, Paris, Rennes, Nantes, Saint-Etienne... Mais c'est l'aspect humain qui a prévalu. Et je voulais surtout que ça se fasse rapidement car je voulais reprendre l'entraînement en même temps que le groupe avec lequel j'allais jouer cette saison. Tout a été réuni ici donc ça s'est fait comme ça.
Disputer une Coupe d'Europe n'aurait pas pu vous attirer ?
S.V. : Mais ça n'est pas fini ! Pourquoi pas avec Caen.
A titre personnel, quel challenge représente Caen ?
S.V. : Un club à stabiliser dans le haut niveau... Moi, je n'ai jamais fonctionné à titre personnel dans tout ce que j'ai fait. Je ne me mets pas en marge d'un projet sportif. Je me mets vraiment dans le collectif.
Pensez-vous tout de même à l'équipe de France ?
S.V. : Bien sûr ! Heureusement qu'on y pense tout le temps ! A ce qu'il paraît, je faisais partie des listes de pré-sélection. Juste avant l'été, je parlais avec Jérôme Leroy. Lui, il a 33 ans. C'est un très bon joueur de Ligue 1. Donc pourquoi pas. Aujourd'hui, on dit que les meilleurs doivent jouer. Donc si on fait tout pour faire partie des meilleurs, il n'y a pas de raison. Peu importe l'âge.
Vous risquez toutefois d'être moins exposé en évoluant à Caen...
S.V. : Pourquoi ? Quand j'étais à Valenciennes, on parlait de moi. Tout dépend de mes performances. A partir du moment où il y a des résultats... Et la médiatisation n'est pas forcement un objectif.
Vous devrez faire oublier Yoan Gouffran. Ressentez-vous une pression particulière ?
S.V. : Je m'inscris en faux car je ne suis pas là pour remplacer Yoan Gouffran. Il a fait son truc à Caen et on ne le remplacera pas. Après, je sens qu'il y a beaucoup d'attentes mais c'est normal. C'est bien, c'est valorisant. Maintenant, il faut que je mette tous les atouts de mon côté pour que ça marche. Je n'ai pas de pression.
Mis à part Gouffran, l'effectif de Caen est inchangé. Est-ce un avantage ?
S.V. : Je ne sais pas. Il n'y a pas de vérité. Mais ça peut aider. En tout cas, Caen a fait un très bon recrutement puisqu'ils ont conservé quasiment la totalité de leur effectif. Et cet effectif est très bon, très qualitatif.
Que peut viser Caen cette saison ?
S.V. : Le président nous a fixé un objectif qui est de terminer au minimum à la 15e place.
Vous n'espérez pas mieux ?
S.V. : Si... 14e (Il rit) !
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