L'OM assure sur le terrain

Agité en coulisses, l'OM s'apaise sur la pelouse du Vélodrome. Après la déconvenue face à Nancy lors de leur dernière sortie à domicile (0-3) et les tensions survenues entre dirigeants, les joueurs marseillais ont repris la parole et logiquement dominé Le Havre (2-0). Face à des visiteurs désarmés et en panne de confiance, les hommes de Gerets n'ont pas eu besoin de forcer et auraient pu l'emporter plus largement. Leurs supporters ne leur en voudront pourtant pas, l'OM enchaîne une troisième victoire en 2009 et confirme ses ambitions.

Malgré un milieu de terrain fourni et le contrôle du ballon, l'OM peine pourtant à imposer rapidement sa patte sur la rencontre. La lanterne rouge havraise fait preuve de combativité, remporte la majorité des duels et peut claquer quelques contres mal conclus. Si Lesage alerte Mandanda sur un long coup franc enroulé (14e), le jeu normand manque tout de même de précision pour réellement prendre à défaut la défense marseillaise. Les joueurs de Gerets entrent dans la partie après le premier quart d'heure et leurs adversaires semblent vite dépassés. D'une frappe lointaine, Zenden oblige Revault à se détendre (18e), Baca doit ensuite tacler Samassa pour l'empêcher de reprendre devant le but (21e). La défense du HAC souffre et craque quand, sur un contre, Cheyrou lance Valbuena qui trompe Revault d'une frappe croisée (1-0, 26e).

En confiance, les Marseillais déroulent leur jeu en écartant sur les côtés ou en optant pour la profondeur dans l'axe. Parti dans le dos de la défense, Zenden se retrouve face à Revault mais son crochet se révèle trop long et le portier repousse ensuite joliment sa frappe dans un angle plus fermé (33e). Juste avant la pause, Valbuena est lui repris par Franquart qui réalise un tacle très limite à l'entrée de sa surface. L'OM domine largement mais ne creuse pas l'écart et Gerets choisit de lancer Koné à la place de Kaboré après le repos. Une option audacieuse mais risquée car les locaux échappent de peu à l'égalisation quand Dieuze manque sa tête devant le but vide à la suite d'un coup franc (50e). Dans la foulée, Koné glisse lamentablement devant Revault et perd son duel (52e). Les sifflets commencent même à descendre des tribunes. Ils se transforment en chants enthousiastes après la tête victorieuse de Zubar sur un coup franc de Ziani (2-0, 60e).

Le public s'enflamme et la rencontre devient folle pendant quelques instants. A la suite d'un corner, le ballon traîne au milieu de la surface havraise et le tir de Valbuena passe à quelques centimètres de la cible (63e). Les visiteurs répliquent en contre et Mandanda repousse la tête piquée de Boli (64e). Les Marseillais repartent à l'attaque et la lourde frappe de Samassa s'écrase sur la transversale de Revault (65e). Koné lobe ensuite Revault mais est repris par Franquart (68e). Après plusieurs remplacements dont celui de Samassa par le Brésilien Brandao, le rythme diminue nettement et les Phocéens filent vers une seconde victoire consécutive en championnat. Incapables de réagir, les Havrais enchaînent, de leur côté, une sixième défaite de rang et voient le maintien s'éloigner.

"On aurait pu marquer un ou deux buts de plus, c'aurait été mieux, 3 ou 4 à 0 par exemple. Mais je suis déjà content qu'on ait gagné un match chez nous et qu'on n'ait pas pris de but. Le Havre, c'est une équipe qui joue quand même au foot, qui a un foot convenable. Sur des moments importants on a pu marquer des buts. Finalement, c'est une victoire logique de notre part".