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Un carton pour un aurevoir

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/05/2009 à 13:30 GMT+2

Facilement victorieux de Rennes (4-0), l'OM a fait le travail et termine à trois points de Bordeaux. Un succès qui n'empêche pas les Marseillais d'être déçus après cette 38e journée. Le Vélodrome se souviendra longtemps de cette soirée ou il a dit au revoir à Eric Gerets, ému aux larmes.

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Crédit: Eurosport

MARSEILLE - RENNES: 4-0
Buts: Koné (51e et 58e), Niang (56e et 71e) pour Marseille.
"Une page se tourne." Par ces mots, Mamadou Niang a laissé transparaître toute l'émotion qui régnait sur le Stade-Vélodrome au soir de cette 38e journée. Ovationné par un public des grands soirs, la bande à Eric Gerets s'est octroyée un tour d'honneur en guise de remerciement pour cette saison conclue à la deuxième place, trois unités derrière Bordeaux. Juste avant, devant 60000 spectateurs acquis à leur cause, les Marseillais avaient fait le boulot en l'emportant facilement face à Rennes (4-0). Une fin de parcours teinté d'émotion et de déception. Le miracle n'a pas eu lieu. Comme prévu.
Mais toute la cité phocéenne se souviendra longtemps de cette soirée du 30 mai 2009. Le public olympien a bien des défauts, mais sa fidélité et sa reconnaissance prennent le pas sur tout le reste. Eric Gerets en a fait l'expérience à la fin du match. Les larmes aux yeux, le Lion de Rekem a été ovationné pendant plusieurs minutes par un Vélodrome en admiration. Une image qui restera gravée à jamais dans l'histoire du club. Un départ en guise d'au revoir (NDLR: Gerets a annoncé dans la semaine qu'il pourrait revenir un jour à l'OM) pour celui qui, en deux ans, aura laissé une trace indélébile à tout un peuple.
Un coaching -encore une fois- payant
Encore une fois cette saison, l'ancien coach du PSV Eindhoven, a démontré toute sa justesse dans le domaine tactique. Après une première période assez terne de la part de ses hommes, le coach marseillais décide de remplacer Kaboré par Zenden, mais surtout de changer de dispositif en passant du 4-2-3-1 au 4-4-2 losange, système qui avait réussi à Marseille cet hiver. Un coaching gagnant. Avec un Koné transformé, en position d'attaquant de pointe, l'OM n'a fait qu'une bouchée de Bretons tétanisés. En un peu plus de dix minutes, les Olympiens avaient déjà planté trois buts. Puis un quatrième par Niang à vingt minutes de la fin. Un score sans appel. Mais qui ne changeait rien à la donne. Bordeaux, vainqueur à Caen (1-0), s'octroyait son premier titre de champion depuis dix ans.
"La déception domine ce soir, soufflait Niang après la rencontre. On manque le titre de peu, il s'est joué contre Lyon. Il nous manque plus de régularité, de constance par rapport à Bordeaux, qui ne nous était pas supérieur". Un discours plein de franchise de la part du Sénégalais, qui devrait rester au club la saison prochaine. Qualifiée directement pour la Ligue des Champions, la formation de Pape Diouf a respecté l'objectif présidentiel. Mais la déception est plus forte que tout, comme l'a souligné Benoit Cheyrou. "C'est la première fois que je ne fête pas une victoire de 4-0, ce soir on est tous déçus de ne pas être champions".
Il sera temps de faire les bilans prochainement, mais avec vingt-deux points de perdus à domicile, il ne faut pas chercher plus loin quant à la perte du titre de champion. Dans un mois, le club olympien reprendra l'entraînement avec Didier Deschamps à la tête de l'équipe. Un nouveau coach, de nouveaux joueurs, "deux, trois d'élite" selon Diouf, pour une saison qui s'annonce palpitante, mais ô combien difficile. Finalement, Mamadou Niang était dans le vrai. Une page se tourne à l'OM.
LA DECLA : Eric Gerets (entraîneur de l'Olympique de Marseille, dont c'était le dernier match au club):
"Je crois qu'on peut faire court ce soir car tous les prix ont été donnés. La première mi-temps a été difficile car ils étaient mieux positionnés. J'ai donc été obligé de changer mon fusil d'épaule. Et les joueurs, une fois de plus, ont encore répondu présents. Je suis très, très content qu'on finisse en beauté. Le club avait en tête la première ou la deuxième place, le but est atteint mais le mien non. J'ai quelques regrets mais aussi beaucoup de satisfaction sur le plan humain. C'était spécial, c'était un peu beaucoup, merci (la voix cassée par l'émotion)."
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