Diarra: "100% girondin"

Dans ce mercato estival peu animé, on a beaucoup parlé d'Alou Diarra. Mais Alou Diarra, lui, avait très peu parlé. Vendredi soir, le milieu de terrain international des Girondins de Bordeaux est sorti de son silence pour faire le point sur sa situation. Lors d'une conférence de presse tenu au Parc des Princes, avant le début du tournoi de Paris, le capitaine bordelais a réaffirmé qu'il se sentait toujours bordelais, à 100%.

"Ma situation, elle est que je suis Girondin à 100%. Je suis très content d'être à Bordeaux", a-t-il assuré. Diarra le sait, il est la priorité numéro un de Didier Deschamps, l'entraîneur de l'Olympique de Marseille. Jeudi, Jean-Claude Dassier, président de l'OM, avait lancé un appel du pied au joueur. "La clause libératoire est à 7,7 millions. Nous avons les moyens de le faire venir, si nous le souhaitons. Mais tout tourne autour d'une clause, et dépend en réalité de la décision du joueur", avait confié le patron du club phocéen. Pour l'instant, il semble que Diarra ne soit pas prêt à se décider. Mais à la question de savoir si les choses pouvaient encore évoluer, le joueur a gardé le silence... Une façon de laisser le jeu ouvert.

On le sait, en matière de transferts, la vérité d'un jour n'est pas toujours celle du lendemain et il faut prendre chaque parole avec des pincettes. Mais à ce jour, Diarra n'est pas vraiment sur le départ. Jusqu'à preuve du contraire. C'est ce qu'a voulu de son côté rappeler Jean Tigana. "Je n'ai jamais mis de droit de veto au départ d'Alou Diarra, a indiqué le nouvel entraîneur girondin. Jusqu'à maintenant, il n'y a que vous (NDLR: la presse), qui en parlez. La presse fantasme. S'il y a évolution, il y a évolution, mais le joueur n'en a jamais parlé: il n'y a que des suppositions".

Alou Diarra est par ailleurs revenu sur son expérience en Afrique du Sud avec l'équipe de France lors du dernier Mondial. Il assure avoir digéré ce "traumatisme." "Mon objectif est de passer à autre chose et de me concentrer sur l'avenir. C'est une mauvaise expérience. Ca arrive dans une carrière de footballeur", a estimé le milieu défensif. Comme tous les grévistes de Knysna, il ne sera pas du match amical en Norvège, le 11 août. Pour nu peu, ce serait une bonne nouvelle pour lui. "Personnellement ça m'arrange, je ne suis pas à 100%, il faut être à 100% en sélection", a-t-il confié. Ensuite, il sera peut-être à nouveau un des piliers de Laurent Blanc, qui le connait parfaitement bien pour l'avoir eu sous ses ordres en Gironde. "Tout dépendra de ce que le sélectionneur veut faire de moi. Il connaît mon profil, il connaît l'homme". Qu'l joue cette saison à Bordeaux... ou ailleurs ne devrait pas modifier cette vision.