L'OM règne sur le Rocher

A Monaco, Marseille est bien maître en sa demeure. Les Olympiens l'ont prouvé samedi soir. Pour la quatrième saison consécutive, leur court déplacement sur le Rocher s'est conclu par une victoire en Principauté. Celle arrachée pour le compte de la 24e journée de Ligue 1 est étriquée. Elle est somme toute assez logique, tant l'OM s'est procuré les occasions les plus franches à Louis-II. Elle est surtout très précieuse pour les hommes de Didier Deschamps. Car sans l'aide de Nkoulou, buteur malheureux dans les derniers instants, ils n'auraient ramené qu'un point de Monaco. Un nul, conjugué aux victoires de Montpellier devant Grenoble (1-0) et de Lille face à Boulogne-sur-Mer (3-1), auraient éloigné considérablement les Phocéens du podium. Avec toujours un match en moins, l'OM reste finalement à six longueurs des Héraultais, coleaders en attendant le Bordeaux - Saint-Etienne de dimanche. Et à deux des Nordistes.

L'absence de Park a été plus préjudiciable à l'attaque monégasque que celle de Brandao dans les rangs olympiens. Si Nenê a semble orphelin de son compère sud-coréen, Niang a converti son repositionnement dans l'axe par sa 11e réalisation. Certes, le capitaine sénégalais de l'OM a paru isolé en pointe. Mais en transformant un penalty à la 37e minute, il n'a fait que concrétiser la domination marseillaise. Au bout d'une demi-heure de jeu, les Olympiens s'étaient créés quatre occasions franches. L'ASM? Aucune. Impérial face au PSG, Stéphane Ruffier l'a été tout autant devant les offensives marseillaises. Ses deux interventions face à Valbuena (13e et 25e) ont permis aux Monégasques de rester dans la partie. Sans son gardien, le club de la Principauté aurait déjà rendu les armes. Au lieu de ça, il a fait son retard dans la foulée, lorsque la reprise de Maazou, légèrement déviée par M'Bia, a trompé Mandanda (1-1, 40e).

Dans ce derby azuréen musclé, l'OM a fini par arracher le morceau dans les ultimes secondes. Ces trois points s'ajoutent à ceux engrangés dimanche dernier, face à Valenciennes (5-1). Ils n'effacent pas les lacunes défensives qui avaient précipité l'élimination olympienne en Coupe de France, mercredi, à Lens (1-3). Et pourtant : s'imposer à Monaco est une performance de choix. L'ASM n'avait plus perdu à domicile depuis le 13 décembre, face à Lille (0-4). Mais l'équipe de Guy Lacombe, qui s'est offert le scalp de Bordeaux en Coupe de France (2-0), avait aussi pris l'eau à Saint-Etienne dimanche (3-0). Cette saison, Monaco a bien la fâcheuse tendance à s'écrouler dès qu'il tutoie les sommets du Championnat. Une irrégularité chronique qui lui a coûté cher samedi soir.

"C'est un résultat important. Mais il n'y a pas que le résultat ce soir, il y a la manière avec laquelle on a construit ce résultat. C'est difficile d'entrer à la pause à 1-1, vu la maîtrise que l'on avait. Après la pause, ça a été plus difficile mais on a eu beaucoup d'opportunités. C'est une très bonne opération pour nous face à un adversaire qui était à notre hauteur. Depuis 2010, on est présent dans l'état d'esprit. Les joueurs se connaissent mieux. Et un joueur comme Lucho nous apporte beaucoup actuellement."