L'OM se fait plaisir

"On a montré notre caractère. Il fallait se remobiliser après la défaite face à Milan (1-2 en Ligue des Champions). Nous l'avons fait. C'est l'essentiel..." Le milieu droit olympien, Fabrice Abriel, peut se réjouir. Face à la jeunesse insolente du promu montpelliérain, l'OM a conquis son premier succès de la saison au Vélodrome (4-2) qui le replace à la seconde place à deux points du leader bordelais. Un succès avec la manière qui s'est dessiné au moment le plus improbable. Durant la première demi-heure, la formation de Deschamps, qui comptait le renfort défensif de Bonnart et comptait sur l'impact offensif de Lucho, a été chahuté dans les grandes largeurs.

Face à elle, Montpellier a montré que son invincibilité après cinq journées était tout sauf le fruit du hasard. La vivacité sur le flanc gauche du jeune Belhanda a souvent fait souffrir Bonnart et mis en bonne position l'attaquant de pointe, Montano. Le Colombien reprend d'abord de la tête un corner de Costa (18e), avant de buter sur le poteau après avoir effacé Mandanda (29e) et de voir sa frappe contrée par le retour improbable d'Heinze (32e). En trois temps, l'OM aurait pu prendre une claque...Une gifle qui restera au conditionnel y compris sur une frappe de Marveaux (21e), conclusion manquée d'un mouvement magique.

Les Olympiens, au plus mal, retrouvent des ailes avec Mamadou Niang qui offre le premier but sous ses nouvelles couleurs à l'Argentin Lucho (1-0, 31e), avant de faire le break en effaçant au passage trois Héraultais (2-0, 33e). Cissé, à la conclusion d'une ouverture de Lucho (3-0, 39e), achève de mettre l'OM à l'abri d'une mauvaise surprise. En seulement huit minutes, Deschamps est passé de la plus furieuse frustration à une joie ardente contenue. " L'équipe était encore marquée par la défaite en Ligue des Champions concède-t-il. Nous avons encore une marge de progression mais marquer ainsi me rassure...". A moitié !

Après une quatrième réalisation de Diawara (51e), les Olympiens lèvent dangereusement le pied. Malgré la sortie sur blessure de Jeunechamp (46e), Montpellier ne sombre pas, grâce à la fougue des 20 ans de Karim Ait Fana, entré à la place de Dernis (52e). L'ailier formé à Châteauroux offre la réduction du score à Belhanda (4-1, 75e) avant de pousser Cissé à une main, sanctionnée par un penalty transformé par Camara (4-2, 88e). Deux buts qui auraient pu être lourd si Montpellier, revenu parmi l'élite après cinq ans de purgatoire, s'était montré réaliste plus tôt...En attendant, l'OM profite de son rebond. Les braises de l'affaire Dassier-Diouf semble dissipés. La défaite face au Milan presque oubliée. Son invincibilité en Ligue 1 (en quinze rencontres) face à Montpellier prolongée. En un mot : sérénité.