Paris n'a pas traîné

Vite fait, bien fait. Le large succès acquis par le Paris Saint-Germain face à Saint-Etienne (3-0) est d'une logique implacable. Car dans un Parc des Princes qui a réchauffé la froide température ambiante, le club de la capitale a empoché une victoire aussi expéditive que maîtrisée. Un dimanche après-midi prolifique, qui permet aux hommes d'Antoine Kombouaré de revenir dans la première moitié. A trois longueurs des places européennes.

Gagner 3-0 à domicile : le PSG n'y était plus parvenu depuis le 30 août, face à Lille. Si le succès face aux Dogues n'avait été scellé qu'en fin de match, celui empoché face aux Verts s'est dessiné avant la pause. Le temps que Janot ne relâche un tir de Jallet dans les pieds de Luyindula et n'offre sur un plateau le premier but parisien (1-0, 11e). Le temps que Sessegnon, intenable sur son côté gauche, ne croise un tir imparable (2-0, 13e). Juste avant, le portier stéphanois avait pourtant multiplié les prouesses, détournant notamment à bout portant une volée du stratège béninois (9e). Mais totalement livré à lui-même, Janot est resté scotché sur sa ligne lorsqu'Erding, étrangement démarqué, a repris de la tête un coup franc de Jallet (3-0, 39e).

Le sixième but de l'attaquant turc, un temps incertain mais finalement titulaire, atteste des errements défensifs d'une pâle équipe stéphanoise qui avait déjà pris l'eau à Lille (4-0), jeudi. Ultra-dominateur durant quarante-cinq minutes, bon gestionnaire durant les quarante-cinq suivantes, le PSG confirme ce que ses sorties face à Auxerre (1-0), à Boulogne-sur-Mer (5-2) et même à Bordeaux (0-1) avaient laissé entrevoir : il va incontestablement mieux. De son côté, l'ASSE flirte toujours dangereusement avec la zone rouge. L'équipe d'Alain Perrin ne s'est imposée qu'une seule fois en neuf matches. Pire, elle n'a récolté que cinq points sur vingt-sept possibles ! Si ce n'est pas un parcours de relégable, cela y ressemble fortement.

"On a su faire la différence en 1re période. On n'a pas géré en 2e période, mais on savait que quand on a mis trois buts pendant la première, il faut rester discipliné. Le travail était déjà fait et il fallait laisser la balle à l'adversaire (...). Il faut gagner pour retrouver le haut du tableau. Lors de nos derniers matches, on avait eu du mal et c'était important de gagner avec la manière. J'ai plus de mal cette saison mais ce n'est pas catastrophique non plus. Et toute l'équipe a eu un passage à vide. Mais si on passe du temps à écouter ce qui se dit dehors, on ne peut pas avancer. Il vaut mieux être bidon et que l'équipe gagne, non? Mais si je suis dans un bon jour, je sais que l'équipe est capable de gagner".