Paris serre le point

Auteurs d'un match plein face à Lyon lors de la dernière journée de Ligue 1 mais contraints de concéder le nul dans les derniers instants (1-1), les Parisiens se déplaçaient en Bretagne avec l"ambition de confirmer ce nouvel allant offensif. Le retour de Sessegnon, après deux matches de suspension, et la fraîcheur attendue des Giuly, Makelele ou Luyindula - laissés au repos mercredi en Coupe de la Ligue (victoire 0-1 devant Boulogne-sur-Mer) - avaient de quoi conforter l"optimisme parisien. Mais c"était sans compter sur des Lorientais appliqués, résolument tournés vers l"attaque et vainqueurs notamment de leurs deux derniers matches à domicile.

Les locaux ne se faisaient d'ailleurs pas prier pour bousculer d'entrée leurs adversaires du jour mais les accélérations d'Amalfitano, de Vahirua et de Diarra ne suffisaient pas pour déstabiliser un bloc parisien bien en place. Paris tentait bien de construire à son tour mais la vivacité des Bretons annihilait toutes leurs tentatives. Au fil des minutes, les hommes d'Antoine Kombouaré devaient se résoudre à abuser de longs ballons imprécis que l'arrière-garde bretonne renvoyait sans difficulté.

Conquérants dans l'entrejeu et incisifs dans les duels, les Morbihannais contrôlaient sereinement les ébats et les frappes des Ducasse (4e), Amalfitano (10e) et Gameiro (12e, 22e) se rapprochaient progressivement du cadre. L'ouverture du score de Mvuemba (20e) à la suite d'un mouvement d'école confirmait d'ailleurs la mainmise des locaux sur le match : Mvuemba accélérait plein axe avant d'alerter Vahirua lequel décalait sur un pas Gameiro, qui d'une subtile talonnade retrouvait Mvuemba plein axe pour fusiller Coupet d'une belle frappe croisée.

Dominés dans l'engagement, les coéquipiers de Guillaume Hoarau résistaient tant bien que mal sans parvenir à se créer de vraies occasions de but. Mais le réalisme parisien allait pour une fois frapper. Stéphane Sessegnon s'échappait plein axe, slalomait entre trois Merlus avant de décaler Giuly à droite lequel centrait instantanément pour Hoarau, seul au second poteau, qui trompait facilement Audard (46e) dans les arrêts de jeu. Un but capital et riche de sens pour un Guillaume Hoarau qui ouvrait ainsi son compteur de buts cette saison et retrouvait le chemin des filets après 364 minutes de disette.

Ragaillardis par leur égalisation, les hommes d'Antoine Kombouaré entamaient la seconde période avec détermination mais ni Luyindula (48e) ni Giuly (52e) ne parvenaient à trouver l'ouverture. Résolument tournées vers l'attaque, les deux équipes démontraient d'ailleurs de belles intentions dans le jeu mais la finition laissait toujours à désirer, la faute à des approximations bien trop nombreuses dans le dernier geste. Plus prompts dans les duels, les Merlus se procuraient également des occasions mais Diarra (60e) comme Gameiro (61e) ne trouvaient le cadre.

Magnifiquement lancé en profondeur par Amalfitano, Kevin Gameiro manquait peu après la balle de match (74e) en perdant son duel face à Coupet. Si la dernière occasion est à l'avantage de Giuly (85e), qui butait sur Marchal après une sortie hasardeuse d'Audard dans les pieds de Luyindula, la fin du match était marquée par la blessure de Gameiro, fauché par Sakho, et qui devait quitter la pelouse sur la civière après une très probable entorse du genou. Au final, les deux équipes se séparent donc sur un score de parité qui ne fait les affaires de personne et si le PSG peut se satisfaire d'une certaine solidité face aux multiples attaques bretonnes, il est clair que le club de la capitale n'a pas montré un visage aussi conquérant que la semaine passée face à Lyon. Du côté des Merlus, le point du match nul semble vraiment amer tant les hommes de Christian Gourcuff ne se sont pas économisés dans l'engagement.

"C'est un nul heureux. Il y avait en face une belle équipe de Lorient qui nous a posé beaucoup de problèmes. On a eu du mal à défendre et à mettre en place notre jeu. Il y a satisfaction au niveau du résultat mais je suis déçu par le jeu qu'on a montré. Mais il faut mettre en avant la valeur de Lorient, avec un gros pressing. Ca jouait très vite vers l'avant, avec beaucoup de mobilité. On a eu du mal à ressortir le ballon en première mi-temps. On a beaucoup trop usé de jeu long. Après une première mi-temps catastrophique, on a fait une bien meilleure deuxième période. Après, c'est vrai que ça ne passe pas loin, même si Gameiro a une très belle occasion en contre en fin de match. On a eu aussi de grosses occasions en deuxième mi-temps mais une victoire, peut-être que ça n'aurait pas été mérité."