Aulas lance OM-OL

L'avantage avec Jean-Michel Aulas, c'est qu'il est prévisible. On sait à quoi s'attendre et où l'attendre. A quatre jours de Marseille - Lyon, le président de l'Olympique Lyonnais monte doucement mais sûrement en puissance et, après avoir lancé le sujet "arbitrage" lundi, a remis ça avec insistance mercredi soir, en y ajoutant le "volet Diawara". Dans un entretien fait maison et accordé au site officiel de son club, le président Aulas a commencé par souffler le chaud en assurant qu'il y avait "du respect entre présidents" et que "de par (leur) fonction", Jean-Claude Dassier et lui ne se chambraient pas. "Ceci étant", ajoute-t-il dans la foulée, "Marseille essaye d’utiliser un certain nombre de grosses ficelles avant les matches."

Avant de préciser sa pensée : "Il y a eu tout d’abord ce constat sur Auxerre-Marseille, selon lequel l’OM a été maltraité par les arbitres. De manière peut-être à mettre une pression supplémentaire à Monsieur Turpin qui arbitrera le match dimanche", a-t-il jugé, rusé. "Ce qui s’est passé à Auxerre est à peu près identique à ce qui s’est passé pour nous en championnat face à Paris, c’était d’ailleurs le même arbitre. Il siffle une faute à l’intérieur de la surface. Comme avait été sanctionné Cissokho, le joueur marseillais prend un rouge. Dans notre cas, nous n’avons rien dit tout en regrettant que cela ait pu nous mettre en difficulté. Là pour l’OM, il y a eu une telle pression, qu’il était normal de mettre un peu le "holà" pour faire en sorte que ce ne soit pas exploité", s'est-il justifié pour tenter de rééquilibrer la balance de manière un brin caricaturale.

Dans ce même entretien, le président Aulas s'est prononcé sur le cas Diawara. Suspendu deux matches après avoir essuyé ses crampons sur Nenê lors du dernier PSG-OM, le Sénégalais pourra jouer face à l'OL si le CNOSF, saisi par l'OM, juge recevable vendredi la demande du club phocéen. La sanction infligée au défenseur serait alors suspendue le temps que le comité national olympique statue sur l'affaire. Et ça, évidemment, Jean-Michel Aulas n'a pas aimé. "Le joueur a commis une faute qui a été sanctionnée par la Commission de Discipline de la Ligue, et par un artifice de procédure administrative, Marseille essaye de faire rejuger la chose par le Comité Olympique (CNOSF), comme on peut le faire de temps en temps. Mais de manière très inéquitable, puisque Marseille ne passe pas par le fédéral, et tente de passer par le CNOSF pour que l’appel soit suspensif. Donc l’OM passe par une voie pas très élégante pour faire jouer Diawara. C’est dommage. Le tout est qu’il n’y ait aucune ambigüité pour que l’on assiste de nouveau à un très beau match." Là, comme c'est parti...