Bordeaux ne somnole pas

Bordeaux ne veut pas rentrer dans le rang. La dernière saison, décevante (7e de L1), a semé le doute. Les premières opérations sur le marché des transferts n'ont pas arrangé les choses. Les Girondins semblaient avoir accepté la lutte dans une catégorie moindre, deux ans après leur titre de champion de France. Mais visiblement, les Bordelais n'ont pas fait une croix sur leurs ambitions. Si l'arrivée de Francis Gillot avait déjà rassuré les supporters, la journée de vendredi a confirmé que les Girondins ne résignaient pas à l’affaiblissement de leur onze, avec la sortie de Nicolas de Tavernost dans la presse et le recrutement de Landry N'Guemo.

Après avoir laissé filer Fernando et Alou Diarra - deux cadres des dernières saisons -, Nicolas de Tavernost est monté au créneau. "Il n'y a pas de pas en arrière", s’est défendu le président de M6 - propriétaire des Girondins - dans L'Equipe. Si Bordeaux doit toujours lâcher des joueurs avant de recruter, il a ensuite affirmé que le club au Scapulaire en avait terminé avec la fuite de ses talents. Le départ d’Alou Diarra peut s'écrire dans le prolongement de ceux de Yoann Gourcuff et Maraoune Chamakh. Il devrait être le dernier des "cadres" ou "ex-champions 2009" pour cet été.

Nicolas de Tavernost est clair : il ne vendra pas Jaroslav Plasil et Benoit Tremoulinas, deux joueurs très demandés. "Ce sont des joueurs de talent. Nous ne voulons pas leur départ, nous le leur avons dit et nous avons proposé des renouvellements. Nous donnons les moyens au club pour qu'ils ne soient pas transférables. On ne peut pas être plus clair." Prudent sur le marché des transferts et obligé d'équilibrer les comptes, Bordeaux a ensuite vite réagi au départ d'Alou Diarra en signant une belle affaire avec l’ex-Nancéien Landry N'Guemo. Puissant, sobre et efficace à la récupération, le milieu de terrain camerounais présente le profil recherché par Francis Gillot pour tenter d’oublier la sentinelle Diarra.

Demandé par Lyon ou encore Bursaspor en Turquie, l’ancien joueur de Nancy avait l'avantage d'être libre, à l'instar de Nicolas Maurice-Belay, qui était souhaité par Gillot pour apporter ses qualités de percussion. Sur le papier, le recrutement effectué jusqu’à présent n'est peut-être pas très clinquant mais semble intelligent étant donné les moyens du bord. Est-ce suffisant pour sortir de cette dynamique négative ? A Bordeaux, on commence en tout cas à relever la tête mais on ne s'emballe pas. "Quand l'équipe sera finalisée, le 31 août, après le mercato, je donnerai nos ambitions", prévient Nicolas de Tavernost, qui refuse pour le moment de parler de qualifications en Ligue des champions.