J. Fernandez quitte l'AJA

Une page se tourne à Auxerre. Après cinq saisons au club, et plusieurs jours de réflexion, Jean Fernandez a décidé de dire stop. "Il faut se poser la question de savoir si, après cinq ans, le message passe toujours aussi bien. Je vais bien réfléchir, je me laisse un délai de 3-4 jours avant d'annoncer ma décision", avait-il déjà laissé entendre dimanche dernier à l'issue de la dernière journée qui avait vu l'AJA assurer son maintien. Finalement, il n'est pas parvenu à trouver un accord avec le nouveau président Gérard Bourgoin malgré de nouvelles tractations mercredi soir. "J’ai pris ma décision mercredi soir, a confirmé l'entraîneur sur le site de L'Yonne républicaine. J’ai décidé de partir et de tourner la page AJA. Ce choix a été difficile, j’ai beaucoup hésité, parce qu’on n’efface pas cinq ans de sa vie comme ça".

En fin de contrat, Jean Fernandez n'a pas vraiment expliqué son choix. "Ma réflexion s’est faite en deux étapes : 1. décider de rester ou de partir. Ça a été un dilemme, mais j’ai choisi de partir. 2. signer où ? Je n’ai pas décidé, je me donne encore deux ou trois jours de réflexion", a-t-il simplement avancé. On peut toutefois imaginer que cette dernière saison stressante a laissé des traces. Alors qu'il avait emmené Auxerre jusqu'en Ligue des Champions, le club n'avait pas su lui donner les moyens qui auraient permis au club de franchir un cap. Et l'arrivée de Gérard Bourgoin, qui a remplacé Alain Dujon à la tête de l'AJA dans des conditions rocambolesques, n'y a rien changé. Ce dernier lui aurait pourtant fait des offres alléchantes (salaire, recrues, nouvelles infrastructures). Mais Fernandez avait visiblement envie d'un nouveau challenge.

Son départ laisse deux questions en suspend : où va-t-il rebondir et qui pour le remplacer ? Lyon et Sochaux (en cas de départ de Francis Gillot) ont été cités pour lui offrir une place sur le banc mais la piste la plus chaude semble mener à Nancy. Premier choix de Jacques Rousselot, Fernandez a rencontré mercredi à Paris le président de l'ASNL qui sait de longue date qu'il devra trouver un replaçant à Pablo Correa. En Lorraine, il serait en concurrence avec Laurent Fournier (Strasbourg) et Francis Gillot. De son côté, Auxerre aurait déjà activé des pistes menant à Alain Perrin et Elie Baup qui souhaiteraient tous deux retrouver un banc en Ligue 1. Mais la valse des entraîneurs ne fait sans doute que commencer.