Kombouaré tempère

Antoine Kombouaré peut souffler. En conférence de presse d'avant-match, l'entraîneur parisien assurait être "très inquiet" avant la réception de Caen, pourtant 17e à l'heure de se déplacer au Parc des Princes. Le Kanak craignait la réaction d'une formation qui restait sur sept matches sans victoire et considérait cette rencontre comme un révélateur des ambitions de son équipe pour la suite de la saison. Le test a été concluant. Si ses joueurs n'ont pas réalisé une prestation à la hauteur du jeu produit depuis le début de la saison, ils sont allés chercher un succès à l'arraché (2-1), avec des buts signés Guillaume Hoarau (40e) et Mevlut Erding (50e).

Acquise dans la douleur, la victoire incite le coach du PSG à la mesure. Il en a d'ailleurs fait preuve à la fin de la rencontre : "Bien sûr, on est très content de gagner, ça nous permet de creuser l'écart avec les poursuivants. Mais ce soir, il nous a manqué un meilleur équilibre : attaquer c'est bien mais on a trop été mis en danger sur les pertes de balle. Caen nous a causé beaucoup de soucis, ils ont été très bons en contre. Mener 1-0 à la mi-temps, c'était bien mais il fallait valider ce score avec une défense plus costaude, et puis il fallait marquer un 2e but".

Pour s'en sortir, les Parisiens, qui restent sur une superbe série d'un seul revers lors de leurs seize dernières rencontres toutes compétitions confondues, ont pu compter sur l'efficacité retrouvée du duo d'attaque formé par Hoarau, auteur de son troisième but en autant de rencontres de L1 contre Caen, et Erding, déjà décisif face à l'OM il y a deux semaines (2-1). Ce qui enchante Kombouaré. "Ca va leur redonner confiance, mais les buts importants sont ceux inscrits face à Marseille. Ceux-là donnent beaucoup d'assurance, une confiance énorme."

Cette victoire permet à son club de capitaliser et de s'installer de nouveau sur le podium du championnat (2e). "On savait que si on gagnait, on ne serait pas trop mal, s'est réjoui Kombouaré. On joue pour gagner et encaisser les points, c'est ce qui m'intéresse. On est en haut du classement, mais c'est fragile, le chemin est encore très long. Ca m'intéressera quand, en mars-avril, on sera bien positionné. Mais aujourd'hui on est à la 14e journée, il en reste 24." Voir Paris tutoyer les sommets dans un mois de novembre traditionnellement dédié à la crise prouve néanmoins que les temps ont changé au PSG.