L'OL ne pavoise pas

L'Olympique Lyonnais n'a donc pas craqué sur le fil. Hier, sur le Rocher, les Gones ont fait le métier pour sauver leur saison en s'assurant une qualification pour les barrages de la Ligue des Champions. Sans émotion apparente : "Il n'y a pas à sauter de joie expliquait Claude Puel. C'était la moindre des choses de décrocher cette troisième place, nous avions des ambitions beaucoup plus pointues en début de saison." Anthony Réveillère, l'un des rares cadres de l'équipe à être passé par la case "zone mixte", débitait lui aussi des paroles du même acabit : "On est contents car nous avons fait le boulot mais c'était le strict minimum pour un club comme l'Olympique Lyonnais." Un seul discours détonnant, dans la bouche de Jimmy Briand : "Nous n'avions pas envie de faire partie de l'équipe qui allait priver Lyon de Ligue des Champions."

S'il passe le tour préliminaire, l'OL continuera en effet à disputer la plus prestigieuse et lucrative des Coupes d'Europe. "Un soulagement" pour Jean-Michel Aulas, déjà tourné vers l'avenir à très court terme de son club : "Je vais rencontrer les joueurs ce lundi à 8h30, de façon à les voir avant leur départ en vacances. Je veux leur dire ce que j'ai sur le cœur. Ensuite, avec Bernard (Lacombe) et tous les gens qui m'entourent, nous ferons une analyse objective de cette saison et de ce qui devra se passer dans les années qui viennent." Une façon d'annoncer que le changement de coach – qui semble inéluctable – sera rapidement étudié? "Ecoutez, laissez-nous la semaine pour réfléchir à ce que nous devons faire. Il n'y a pas d'urgence."

Le principal intéressé, lui, feint toujours d'ignorer que son avenir sera au cœur des prochaines réunions au sommet du club : "Je ne me suis jamais posé la question, vous continuerez à vous la poser pour moi. Là, j'ai envie de faire un petit break, ça ne m'arrive pas souvent mais je pense que je vais m'octroyer quelques jours de congés supplémentaires." Un signe de plus – si besoin en était – pour identifier une saison particulièrement éprouvante pour toutes les composantes du club. Difficile d'imaginer que les "quelques jours de congés" de Claude Puel ne se transforment pas en grandes vacances et en disponibilité immédiate.